L'histoire d'une guerre insoupçonnable qui fait rage autour de
nous. Lorsqu'une adolescente se retrouve plongée par magie dans cet univers
caché, elle doit s'allier à un groupe improbable de personnages singuliers et
pleins d'humour afin de sauver leur monde... et le nôtre.
Chris
Wedge a le vent en poupe, et se lance dans un long métrage écologique de haut
vol : « Epic ». Alors crevons l’abcès dès maintenant, il y a
derrière l’histoire de ce long métrage d’animation un arrière goût de « copié-collé »
avec « Arthur et les Minimoys ». Même si le réalisateur lors de sa
présentation en début d’année, nous avait assuré le contraire, impossible de ne
pas y voir tout de même une curieuse similitude dans tout le déroulé avec
l’histoire écrite par Luc Besson : L’environnement, les personnages et
particulièrement Mandrake dont le nom est similaire de celui de M le Maudit
chez Besson, la liste pourrait être encore longue, et pourtant Chris Wedge dit
s’être basé sur le roman de William Joyce « The leaf men and the brave
good bugs » édité en 1996 et de certaines peintures du XIXème siècle.
Alors qui « de la poule ou de l’œuf est arrivé le premier » ?
Une
chose est sûre, si l’on peut reprocher à « Epic » une similitude avec
le film de Besson, on ne peut en revanche que reconnaitre les qualités
évidentes de l’animation et du sens de la dynamique de son réalisateur. La
construction narrative est d’une impressionnante maîtrise, notamment dans
l’utilisation de la 3D. Les scènes de combats aériens sont tout bonnement époustouflantes,
et l’équipe d’animateurs qui entourent le réalisateur a eu l’intelligence
d’étudier leurs sujets au plus juste et d’intégrer leurs particularités à
l’histoire. On peut même parler d’un coup de génie puisque certaines de ces
particularités, notamment autour des deux personnages Mub et Grub avec leur
bave, ou encore les mouvements précis des Colibris.
La
nature est au cœur de ce dessin animé à un tel point que l’histoire semble
avoir été modelée en ce sens pour y intégrer des spécificités liées à la forêt
et à ses habitants. Cela nous donne presque envie, comme il est dit dans la
conclusion, d’éteindre l’écran après le film et de sortir faire un tour dans un
bois pour aller à la rencontre de ce monde invisible. Même constat avec l’idée particulièrement
ingénieuse d’utiliser les différences physiques entre les humains et les
insectes, pour marquer les différences et mettre en valeur les atouts des êtres
minuscules.
En
conclusion, « Epic » est un film d’animation du studio Blue Sky déjà
responsable du raz de marée « Age de glace ». Ce long métrage lorgne
sur les terres de « Arthur et les Minimoys », mais se démarque par
une animation subtile pleine d’effets de toute beauté, de scènes
époustouflantes, et fourmillantes d’idées ingénieuses.