En 1964, Sœur Jude dirige d'une main de fer la clinique psychiatrique de Briarcliff aux alentours de Boston jusqu'à ce que les patients, qui font l'objet d'expérimentations secrètes et particulièrement cruelles, se rebellent contre l'autorité en place. L'arrivée d'un nouvel élément perturbateur, surnommé "Bloody Face" et dont on dit qu'il a décapité et dépecé trois femmes, dont sa petite amie, entraîne une escalade de violence...
Si vous aimez les films d’horreur, vous allez être servis ! Lors de sa première saison « American Horror Story » avait déjà fait preuve d’une réelle efficacité et son réalisateur Ryan Murphy avait démontré une parfaite connaissance du style et le mettait en valeur avec beaucoup d’intelligence, notamment en faisant de chaque épisode un clin d’œil aux films de genres tels que « Amytiville » pour le plus célèbres d’entre eux.
Dans cette deuxième saison, titrée « Asylum », les scénaristes nous plongent dans les couloirs d’un asile psychiatrique tenu par une religieuse froide et perverse et un médecin qui semble vouloir se prendre pour Frankenstein. Avec toujours beaucoup d’intelligence, le film entraîne le spectateur au cœur d’une intrigue où un tueur en série terrorise la population par ses crimes particulièrement atroces (on pense évidemment à «Massacre à la tronçonneuse) et où un jeune homme victime d’un enlèvement extraterrestre et une journaliste fascinée par la personnalité de celui que l’on accuse d’être l’auteur du meurtre de sa femme se retrouvent prisonnier d’un établissement aussi glauque que terrifiant.
On l’aura bien compris, tous les ingrédients de l’horreur et de l’épouvante sont réunis au fil de ces épisodes que l’on dévore sans aucun remord de quelque sorte. Chaque épisode se concentre sur cette histoire où, de la même manière que dans la version précédente, les personnages s’entrechoquent se soutiennent mais ne sont jamais tout ce que l’on croit, bien loin de là. Dans cette saison, la perversion est au cœur de l’intrigue, on y voit des patients être soignés pour des déviances douteuses et des praticiens utiliser des méthodes forcément sadiques pour mieux renforcer l’horreur de l’intrigue.
Et d’ailleurs, si la réalisation est soignée et que le montage est suffisamment énergique et bien dosé pour donner toute l’énergie nécessaire à l’ensemble, la série brille surtout par la qualité de sa distribution, à commencer par Jessica Lange (Bonneville) incroyablement inquiétante, toujours à la limite du vice. Mais la révélation reste indéniablement le jeune Evan Peters (X-Men :Days of Future Past) qui se révèle incroyablement juste d’ambiguïté (même si cette fois ci, elle apparaît moins marquée que dans la saison précédente).
En conclusion, « American Horror Story : Asylum » est une nouvelle preuve de maitrise de la part de son créateur Ryan Murphy (Glee), qui parvient une nouvelle fois à nous effrayer en utilisant les bases les plus simples et les plus efficaces du film d’horreur et d’épouvante. Le plus bel hommage au film de genre depuis bien longtemps.