Billy et Nick, deux quarantenaires dont les carrières ont été pulvérisées par Internet, repartent à zéro en obtenant un stage chez Google, qui peut-être, débouchera sur un job. En compétition avec des petits génies de l’informatique tout droit sortis de l’école, ils vont devoir prouver qu’ils ne sont pas des dinosaures…
Bon soyons franc tout de suite : L’affiche, le pitch et les têtes d’affiches n’étaient pas fait pour me rassurer. « Les stagiaires » s’annonçaient comme nouvelle « comédie balourde », pleine de référence à l’alcool au sexe, à la finesse d’un éléphant d’Afrique et autres idées reçues et préconçues.
Alors le résultat maintenant ? Et bien une comédie certes pas forte de la moindre finesse et quasiment à la gloire de la société Google. C’est peut-être le grand défaut de ce film qui suit l’aventure de deux quadragénaires, suffisamment éloignés de l’informatique pour se sentir de véritables extra-terrestres dans ce microcosme dont la moyenne d’âge n dépasse pas 25 ans. Car la société est décrite comme un eldorado, un paradis sur terre, avec ses repas gratuits, des couleurs partout et des gens qui sourient tout le temps qui sont heureux ensemble et qui privilégient le bien-être humain pour faire avancer sa position mondiale.
Alors effectivement cela peut irriter sérieusement, mais dès lors que l’on s’éloigne de cette glorification un peu trop soutenue de Google, on rentre dans une comédie honnête, qui ne cherche pas la profondeur, mais qui ne fait pas particulièrement dans la vulgarité et qui au contraire, parvient à capter l’attention des plus réfractaires. Et c’est toute la réussite des « Stagiaires », que de, pour une fois, ne pas tout miser sur les envolées verbales des deux acteurs principaux. D’ailleurs c’est souvent là que le film se perd en ennuie, dès que les deux héros partent dans un délire de réflexion verbale, où le côté caricature est trop appuyé pour être intéressant, on préfère largement lorsque le film se concentre sur l’évolution du groupe de « Geeks » souvent désociabilisé qui entourent les deux amis.
Côté distribution, rien de neuf sur les têtes d’affiches, Vince Vaughn et Owen Wilson nous réservent des prestations sans surprises, basées uniquement sur ce qu’ils ont l’habitude de faire et rien d’autre. C’est d’ailleurs la partie la plus ennuyeuse du film. Il faut au contraire s’intéresser aux seconds rôles plus en nuances, moins caricaturaux.
En conclusion, « Les stagiaires », est une comédie certes convenue, mais qui parvient à nous divertir par une dose mesurée de transgression et une pléiade de second rôles réjouissant. Car les deux têtes d’affiches ne font que nous resservir des compositions sans aucune originalité.