Kick-Ass, Hit Girl et Red Mist sont de retour pour le second volet de l’irrévérencieux pastiche de film de super-héros Kick-Ass 2. L’audace insensée de Kick-Ass a inspiré une pléthore de vengeurs masqués autodidactes, le Colonel Stars & Stripes en tête, auxquels notre héros va s’allier pour patrouiller les rues de la ville et assurer la sécurité générale. Mais quand Red Mist, réincarné en Mother Fucker, décide de s’attaquer à ces super-héros amateurs, seuls les sabres acérés de Hit Girl sauront les sauver de la destruction.
Lorsque « Kick Ass » est sorti sur nos écrans il y a trois ans, le public se prenait une grande gifle en pleine figure, un uppercut scénaristique et cinématographique. Avec une réelle volonté de bousculer les habitudes en transgressant systématiquement toutes les biens pensées visuelles. Et le public fut au rendez-vous, offrant ainsi au film une carrière aussi remarquable que surprenante. Face à un tel succès, les producteurs ont mis en chantier la suite, et l’ont confié à Jeff Wadlow (Never Back down).
Seulement ce deuxième volume, s’il a l’intelligence de se centrer sur les difficultés de « Hit Girl » à vivre une vie de jeune fille imposée par son tuteur légale, le réalisateur, qui a signé le scénario, de ce deuxième volume abandonne toute la folie et l’absurdité qui faisait la force du premier. Au fil des minutes et des séquences, le film s’enfonce inexorablement dans une recette pesante de bons sentiments, de morales et de répliques gluantes qui jouent le contrastes avec certaines bonnes idées inspirées du premier volume, comme « Red Mist » qui devient le « Mother Fucker » et se lance dans une chasse à l’homme décousue avec une équipée de méchants dont une qui fait particulièrement penser à Birgit Nielsen (Kalidor). Mais cette alternance entre bonnes idées et surenchère de bons sentiments ne parvient jamais à totalement convaincre !
Et c’est certainement ce qui déçoit le plus dans « Kick-Ass 2 ». Nous passons notre temps à nous réjouir d’une idée, comme l’entrainement de « Kick Ass » lui-même, mais on s’ennuie ferme dés lors que ce dernier tente de ramener Mendie dans son costume de « Hit Girl ». On exulte avec la bande du Colonel Stripes (Jim Carrey, enfin éblouissant d’humour noir) mais le soufflet retombe avec les relations entre Dave et son père. C’est d'ailleurs ce dernier la plus grande déception, « Kick-ass » n’est plus un gentil doux dingue qui veut se prendre pour un super-héros et qui se fait laminer à chaque fois il est devenu un jeune homme sensé, qui fait des discours de quinze mètres de long sur les valeurs de la société et de ses super-héros. Le peu d’idées qui pourraient rappeler le premier volume ne sont pas suffisantes pour empêcher l’ennuie dans ce deuxième.
En conclusion, « Kick-Ass 2 » a perdu toute la folie de la première aventure et manque terriblement d’inspiration pour se lancer dans une nouvelle aventure. Une grande déception pour ceux qui avaient beaucoup aimé le premier film.