Après la guerre de Sécession, des soldats sudistes tentent de rejoindre le Mexique afin d'échapper à la prison. Mais John Henry Thomas, un colonel nordiste, est chargé de les rattraper.
Ah, John Wayne et la légende de l’Ouest, toute une symbolique que l’on peut retrouver ici dans « Les géants de l’Ouest ». Le film revient sur les heures sombres de la fin de la guerre de sécession, celle où les nordistes retournent à leurs occupations et où les sudistes tentent d’éviter les représailles éventuelles qui font suite à des années de conflits et d’exactions des deux côtés de cette guerre civile. Ici, et c’est certainement l’une des meilleures idées, les deux camps sont représentés non comme des fous sanguinaires face à des porteurs de justice, mais plutôt des perdants fiers et nobles face à des vainqueurs modestes qui retournent à ce qu’ils font de mieux.
Mais la réalisation d’Andrew McLaglen, même si elle respecte quasiment à le lettre toutes les ficelles du western, avec des cow-boys qui dirigent un énorme troupeau de vache pour les vendre à l’empereur Maximilien, et des familles dans des chariots avec des grands arceaux recouverts de toiles, des indiens et des coups de feux et tout et tout, n’en demeure pas moins un peu confuse. Du coup le spectateur à parfois du mal, s’il manque un peu de concentration à différencier les deux camps. Mais c’est aussi la force du scénario qui tente de raconter plutôt comment un pays telle que les Etats-Unis a finit par se construire et unir à nouveau ses états, en comprenant qu’ils étaient tous du même pays. C’est d’ailleurs ce qui est dit par l’un des personnages : « Nous sommes américains avant tout ! ».
Bien sur le sujet est idéal pour la carrière de John Wayne, l’acteur peut y imposer son style, mettre son charisme au service de la bonne cause des confédérés. Le « Duke » continu de mettre en avant son personnage qu’il perfectionne depuis ses grandes collaborations avec John Ford. Le maître du western, à offert à Wayne une voie royale, dont il ne saur que très peu, et « Les Géants de l’Ouest » est l’image parfaite de la maîtrise du Duke. Ici la grande surprise revient à Rock Hudson qui signe là une interprétation toute en nuance de ce colonel sudiste fier et noble qui a très rapidement compris que la guerre est finit et que la survie dépend essentiellement de la réunification de son pays ou de la mise en sécurité de ces familles au Mexique.
En conclusion, « Les géants de l’Ouest » sont un film de plus dans la carrière de John Wayne qui vient parfaire le personnage. Sobrement écrit, dans un esprit rassembleur, le film d’Andrew McLaglen rentre dans toute la légende du western.