L'histoire
Cinq années ont passées et François, qui rêve toujours de devenir commissaire décide de passer ses examens. Pourtant, mis en cause dans une affaire à cause d'une commerçante revancharde envers René, ses espoirs vont être mis à mal lorsque lui et son compère seront remplacés par deux autres policiers à la réputation blanche comme neige... en apparence.
Critique subjective
Avec les Ripoux, Claude Zidi a subit un peu le même genre de problème que l'après Sous-doués. S'étant fermé de nombreuses portes de sorties pour une éventuelle suite à la fin du premier film, il a dû tordre quelque peu la chronologie afin qu'une suite soit possible avec les mêmes personnages. La conclusion des Ripoux était en effet sans équivoque. René sortait de prison, son temps de policier était révolu et il se convertissait en propriétaire de bar. De l'aveu donc de Zidi, Ripoux contre ripoux prend donc place "au cours du premier film". Soucis : le premier film se déroulait sur quelques mois, rendant la chose impossible. La capacité de suspension d'incrédulité du spectateur est donc mise à contribution.
Surfant clairement sur la vague du premier film, ce Ripoux contre ripoux est nettement moins frais, moins enjoué que son aîné. Fort heureusement il ne fait pas l'erreur de la redite bête et méchante et va au contraire explorer des chemins différents. Nos ripoux du premier film vont donc se retrouver confrontés à deux autres spécimens encore plus pourris. Ce dernier duo, interprété par Guy Marchand et Jean-Pierre Castaldi fonctionne plutôt correctement, même si les personnages sont très peu caractérisés.
Pour l'occasion, nous retrouvons également plusieurs acteurs secondaires du premier film, mais on ne peut que déplorer l’absence de certains des plus marquants. Ainsi, Régine et Julien Guiomar sont aux abonnés absents. L'intrigue, construite de manière plus conventionnelle que celle du premier opus (sur le modèle problème/résolution alors que Les ripoux n'avait pas à proprement parler d'élément perturbateur) fonctionne plutôt bien et ne laisse pas la place à l'ennui.
En conclusion
Suite moins attachante que son modèle, le plaisir de la découverte en moins, Ripoux contre ripoux ne démérite pourtant pas. La fraicheur du récit n'est pas la même mais les comédiens se révèlent toujours aussi doués et forcent le capital sympathie d'un film qui se suit avec plaisir.
Granuleuse et souffrant d'un léger flou, l'image de Ripoux contre ripoux n'a rien d'éblouissante. Il faudra cependant s'en contenter mais force est aussi de constater qu'il s'agit ici de la meilleure version du film disponible à ce jour.
A l'image du premier film, Ripoux contre ripoux était plutôt bien adapté à une spatialisation digne de ce nom. L'ensemble se révèle pourtant décevant et pauvre en effets. Le son est cependant de bonne qualité, clair et propre. Un bon point.
Seconde partie des interviews consacrés à la saga des Ripoux. Le reportage se révèle tout aussi intéressant que la première partie.