A l'est d'Eden

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
16/01/2014
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Elia Kazan
Scénaristes
Paul Osborn
Compositeur
Leonard Rosenman
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
115
Support
Critique de Emmanuel Galais
Une petite ville des Etats-Unis à l'aube de la Première Guerre mondiale. Cal, jeune révolté, s'oppose, en faisant fortune, à son père qui lui préfère son frère

Dans l’histoire du cinéma Américain, il n’y a pas d’équivalent à la carrière fulgurante de James Dean. L’acteur qui n’aura, au final connu que la présentation de son premier film, décéda d’un accident de voiture, alors qu’il achevait le tournage de son troisième. Pourtant, le mythe s’est inscrit dans le temps avec une sorte de frénésie qui n’a pas d’égale à ce jour. Et c’est en visionnant « A l’Est d’Eden » que l’on comprend mieux tout le gâchis d’une telle disparition, car le comédien, même inexpérimenté, apparait déjà avec une maturité de jeu qu’il est rare de voir. Instinctif, mais précis, méticuleux, y compris dans ses improvisations, James Dean ne se laisse pas impressionner par la présence à l’écran d’acteurs chevronnés tels que Raymond Massey (Sept hommes en colère). D’ailleurs le réalisateur Elia Kazan (Géant), qui fut celui qui repéra l’acteur, avait compris, que ce jeune homme, réputé difficile, pouvait utiliser toute sa colère intérieure pour donner à l’opposition entre le père et le fils toute la force nécessaire. Les deux acteurs entretenaient un rapport conflictuel qui transpire à l’écran comme dans cette scène culte où le père refuse l’argent que lui offre son fils. James Dean se laisse porter par ses sentiments et transporte son jeu au firmament des stars.

Côté scénario, il faut tout de même noter que le scénariste Paul Osborn (Madame Curie) et le réalisateur ont décidé de ne s’intéresser qu’à une petite partie du livre de Steinbeck, notamment celle où Cal et son père sont en opposition totale et qui permettait de refléter au mieux les conflits de générations. Toutefois l’équipe parvient à donner à l’œuvre du romancier américain toute l’intelligence et toute la subtilité de cette peinture d’une société en pleine mutation qui s’apprête à rentrer en guerre. Si Steinbeck savait parfaitement décrire les rapports avec toutes ses nuances et particulièrement toutes ses noirceurs, Elia Kazan donne une vision de l’Amérique traditionaliste qui ne parvient pas à accepter les changements. Une vision parfois idéaliste où les traditions et les valeurs sont parfois plus emprisonnantes que les volontés. 

En conclusion, « A l’Est d’Eden » est une œuvre majeure dans l’histoire du cinéma Américain d’abord parce qu’elle est le symbole de la naissance d’un mythe, celui de James Dean, mais également parce que cette adaptation de Steinbeck, si elle ne fait pas l’unanimité, a le mérite de s’intéresser avec intelligence et finesse aux difficiles rapports entre un homme et son fils.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Malgré un travail de remasterisation qui permet au film de retrouver une nouvelle jeunesse, certaines distorsions n’ont pu être enlevées. Mais l’ensemble brille tout de même par une grande qualité qui permet au spectateur de découvrir cette œuvre d’Elia Kazan. Les contrastes  donnent finalement suffisamment  de profondeur à l’ensemble pour donner une nouvelle jeunesse.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Allemand
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Chinois
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Coréen
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Danois
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Espagnol
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Finnois
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Italien
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Norvégien
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Oui
Oui
 
 
 
Polonais
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Portugais
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Roumain
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Suédois
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Le film est à découvrir en VO DTS-HD Master Audio 5.1 , ce qui donne une réelle perspective au vidéaste d’approcher l’œuvre à l’original. La spatialisation est minutieuse, la musique d’accompagnement ne se fait pas trop envahissante, et malgré des voix un peu trop chuintante parfois, le film se visionne avec beaucoup de plaisir. Dans les autres versions, il faudra se contenter d’un pitoyable Dolby Digital 3.0 criard et sans beaucoup de relief !!!
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 45 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Côté Bonus, Warner n’aura pas fait dans l’originalité, puisque l’éditeur nous ressert les même bonus que dans l’édition DVD de 1995, à savoir :

Un vieux reportage datant de 1988, qui revient en détail (ou presque !!!) sur la vie et l’œuvre du jeune comédien. Tout y est formaté et cadré, on sait depuis beaucoup plus de choses sur la star particulièrement sur sa vie privée, qui sans être capitales, laissent un arrière goût  à ce reportage d’inutile. Heureusement, les informations autour du film sont, pour le coup, intéressantes et précises, particulièrement lorsque les relations entre James Dean et Raymond Massey sont évoquées.

On continue avec des essais de prises de vues, de costumes et de décors pendant environs 20 Minutes, c’est toujours intéressant de voir ce type d’archives, particulièrement autour de cette époque.

Ensuite un making of qui revient bien sûr sur les dessous du tournage, avec beaucoup de superlatifs, amis également beaucoup d’informations sur l’adaptation elle-même et ce que voulait en faire le réalisateur et son scénariste.

On finit avec une scène coupée.et l’avant première du film  à New-York.

Dommage qu’il n’y ait rien de mieux à proposer dans les archives de l’éditeur qu’un reportage trop propre sur lui et des vieux bonus d’une édition vieille de huit ans.