Bates Motel : Saison 1

Catégorie
Série TV
Genre
Pays
USA
Date de sortie
04/02/2014
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Coffret
Producteurs
Carlton Cuse, Mark Wolper, Roy Lee et Kerry Ehrin
Scénaristes
Divers
Compositeur
Divers
Editeur
Edition
Coffret
DureeFilm
420
Support
Critique de Emmanuel Galais
Après la mort mystérieuse de son mari, Norma Bates décide de refaire sa vie loin de l'Arizona, dans la petite ville de White Pine Bay dans l'Oregon, et emmène avec elle son fils Norman, âgé de 17 ans. Elle rachète là-bas un vieux motel abandonné depuis de nombreuses années, ainsi que le manoir qui trône majestueusement quelques mètres plus loin. La mère et le fils partagent depuis toujours une relation complexe, presque incestueuse. Des événements tragiques vont les pousser à se rapprocher encore davantage. Ils partagent désormais ensemble un lourd secret...

Depuis quelques temps, les scénaristes des chaines télé américaines, peut-être en perte de vitesse, en manque d’inspirations nouvelles surement, se sont mis à chercher dans les cartons des méchants les plus célèbres et les plus énigmatiques du cinéma américain. Alors ce fut déjà le cas avec « Hannibal Lecter », dans la série du même nom, c’est maintenant le tour de « Norman Bates », le terrifiant tueur du film « Psychose » d’Alfred Hitchcock, lui-même adapté du roman de Robert Bloch. Dans ce long métrage du maître du genre, on y découvrait un personnage inquiétant, torturé par une relation Mère/Fils ambigüe et destructrice. Le pari était donc osé de raconter l’histoire de ce psychopathe énigmatique sans se perdre dans une absurdité grotesque, à l’image des suites ridicules qui tentèrent de maintenir le mythe de Bates.

Et les premières constatations sont particulièrement réjouissantes. Les bases de la relation ambigüe de Norman et de sa mère son posées. On y découvre une mère instable, inquiétante peut-être même proche de la folie, particulièrement lorsqu’elle doit affronter un ancien propriétaire ruiné par des affaires douteuses. Doucement les scénaristes nous entraînent dans le portrait d’un adolescent un peu lunaire, au regard d’une étrange douceur. Un personnage très loin d’effrayer, mais qui va se révéler, au fil d’intrigues secondaires intelligemment menées, sans être renversantes, perturbé, quasiment psychotique, jusqu’au final qui marquera définitivement la naissance du mal.

L’intelligence des scénaristes est de continuellement jouer entre le chaud et le froid. On y voit successivement les personnages se repousser, se déchirer, s’enfoncer dans d’angoissantes situations, Norman Bates y est à la fois innocent, impuissant, amoureux, humilié, terrifiant et incontrôlable. Freddie Highmore que l’on connait particulièrement pour avoir été le « Arthur et les minimoys » de Luc Besson, confirme dans sa prestation l’étendue de son talent que l’on avait put voir dans une carrière déjà bien remplie de films marquants. Le jeune acteur joue sur tous les tableaux avec une aisance désarmante. Face à lui, Vera Farmiga (Conjuring : Les dossiers Warren), brouille continuellement les cartes, jouant la femme séductrice, la mère castratrice, l’épouse blessée sans jamais une seule fausse note y compris lorsqu’elle doit s’opposer à son deuxième fil, Dylan, remarquablement interprété par Max Thieriot (Jumper) qui confirme là toute l’étendue de son talent.

En conclusion, « Bates Motel » suscitait énormément de réserves, tant le mythe est grand. Mais les scénaristes ont l’intelligence de monter, étape par étape, les dessous d’une destruction psychologique en règle qui donnera naissance à l’un des tueurs les plus marquants du cinéma américain. Loin de toute surenchère, d’effets de manches lourdauds et de scènes outrageusement violentes, « Bates Motel » affiche une finesse de ton et une trame remarquablement filmée qui devient rapidement additive.  

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
La réalisation ayant soigné le détail, il aurait été dommageable que l’édition ne soit pas à la hauteur. La lumière est parfaitement mise en valeur, et la texture des ambiances bénéficie d’un rendu remarquable, avec des couleurs précises et des contrastes bien tenus qui offre une qualité de nuances à la hauteur de l’attente. 
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste sonore bénéficie en VO d’une piste DTS-HD Master Audio 5.1 parfaitement structurée, avec une répartition soignée qui laisse la place belle aux dialogues et ne se laisse pas déborder par la musique qui apparait parfois en arrière. La spatialisation est remarquable et la dynamique plus en retenu se mêle bien avec l’ensemble. 
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 30 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Bon, de ce côté-là c’est surtout la déception avec quelques scènes coupées et une discussion particulièrement conventionnelle autour de Psychose et des personnages de la série. Si l’on rajoute à cela un menu de présentation toujours aussi pitoyable avec l’utilisation des pictogrammes, nous ne sommes pas loin du zéro pointé.