L'histoireDans un futur proche, la ville de Détroit est gangrénée par le crime.
La Police, sous équipée, est incapable de faire face à cette criminalité.
Pour résoudre ce problème, la société OCP veut créer un flic mi-homme
mi-machine, alliant force et intelligence. Mais pour cela, elle doit
trouver le candidat idéal. Alex Murphy, policier modèle et père de famille
sera ce candidat quand il tombe dans un guet-apens où il se fait
littéralement déchiqueter en morceau sous les coups de feu de la bande de
Clarence Boddicker.
CritiqueEn 1987 le scénario de
Robocop, écrit par Ed
Neumeier et Michael Miner, fut longtemps rejeté par les studios. Rien
que le titre du film faisait fuir réalisateurs et producteurs inclus.
Puis, après le petit succès d’un petit film qui s’appelait
Terminator
d’un certain James Cameron,
Robocop obtint le feu vert des Studios
Orion. Le reste appartient à l’histoire.
Il y
a plusieurs degrés d’appréciation du film de Verhoeven. Le premier étant le côté science-fiction, la violence visuelle que le film n’hésite pas à montrer, une histoire de bon flic contre les méchants. Peu
de petits garçons, ados et adultes bouderaient ce plaisir immédiat et
primaire. Et si on creuse un peu plus le film,
en se concentrant sur l’histoire, l’humour sarcastique (voir les
pubs)…. On découvre alors que le film est riche en thèmes, que c’est une satire de notre société ou de la société d’alors, mais dont certains aspects restent toujours d’actualité.
La
mise en scène excessive, violente et sans concession de Paul Verhoeven
convient parfaitement au film. Un
réalisateur plus timide dans l’utilisation de l’hémoglobine, du sexe et
de la violence, aurait rendu le film plus quelconque, surtout après le
Terminator de James Cameron.
Le succès du film
tient aussi à ses effets visuels, dont certains tiennent encore la
route aujourd’hui, face à la concurrence des effets numériques. On pense
à l’armure de Robocop qui est d’une authenticité étonnante. Enfin
comment oublier le thème principal de Basil Poledouris, qui sans être
autant salué que celui de Star Wars ou Indiana Jones, est mémorable et
indissociable du film.
Coté casting, on a
beau cherché, il n’y a pas une seule fausse note. Chaque comédien est
bien dans le rôle qui lui a été attribué, non seulement au niveau du
look mais aussi au niveau du jeu. Au final, c’est Peter Weller qui mérite les
honneurs, car il s’est investi à fond dans le rôle avec des mois de
cours de mimes, et malgré le visage à moitié masqué, il a su faire ressortir le côté humain du personnage. Peter Weller est Robocop, Personne ne peut le contester.
Conclusion
Robocop, le projet qui aurait pu n’être qu’ un autre film de
robot pour le Studio Orion, pour surfer sur le succès de Terminator,
s’est transformé en un film culte, avec son identité bien à lui. Cette réussite est dû à
toute une équipe talentueuse : scénariste, réalisateur, acteur,
responsables des effets spéciaux…. Il n’y a qu’un seul et unique Robocop,
c’est celui de Paul Verhoeven.