Richie, étudiant à Princeton, joue au poker en ligne pour payer ses frais de scolarité. Lorsqu'il se retrouve ruiné, persuadé d'avoir été arnaqué, il décide de s'envoler pour le Costa Rica afin de retrouver la trace d'Ivan Block, le créateur du site. Ivan prend Richie sous son aile et l'amène à intégrer son business. Sentant grandir le danger et réalisant les ambitions démesurées de son boss, Richie va tenter de renverser la donne en sa faveur.
« Players » n’est pas un mauvais film, c’est juste un film oubliable ! C’est indéniablement le seul constat que l’on puisse faire de cette nouvelle production américaine. Le scénario ne va jamais assez loin et se lit comme une ligne interminablement banale. Durant 1h32, ce long métrage s’étire inlassablement sans jamais réellement démarrer. Les scénaristes Brian Koppelman (Premium Rush) et David Levein (Ocean’s 13) ouvrent une multitude de pistes qu’ils n’explorent jamais, comme le personnage féminin largement sous exploité, ou encore d’autres intervenants secondaires qui restent beaucoup trop dans l’ombre pour être cohérent dans son ensemble. Le spectateur suit cette intrigue d’une banalité affligeante et ne parvient jamais à totalement s’y intéresser.
De la même manière les deux acteurs principaux sont mal dirigés et mal utilisés, certaines scènes notamment montrent un certain malaise chez Justin Timberlake (The Social Network), comme l’arrivée à l’hôtel au Costa Rica, où un plein serré, laisse apparaître le manque d’assurance du comédien. Le problème c’est que le duo Timberlake et Ben Affleck (Argo) ne fonctionne pas ! Le deuxième ne fait décidemment pas d’étincelle lorsqu’il n’est pas à la direction du film, bien loin de là. Pas assez nuancé dans son jeu, pas assez fou pour donner un réel intérêt à son personnage, surtout lorsqu’il s’agit d’un escroc de grande envergure qui n’hésite pas à faire preuve de violence pour obtenir ce qu’il veut. Ben Affleck n’est pas Al Pacino (Le Parrain) et encore moins Gary Oldman (Léon).
Pour finir, on parlera évidemment de la mise en scène très maladroite de Brad Furman (La défense Lincoln) qui signe là une œuvre dénuée de tout relief. Le film s’étire sur une longueur d’une heure et demie, mais son manque de dynamisme est tel que le spectateur ne peut s’empêcher de regarder sa montre. De la même manière, « Players » est un film dont le sujet tourne autour des jeux sans jamais réellement impliquer le spectateur dans les mécanismes du poker par exemple. Ainsi la partie de poker en ligne à laquelle le héros va jouer et qui va déterminer son destin est mise en scène maladroitement à un tel point que l’attention du spectateur n’est jamais capté par le jeu mais plutôt par ce qui se passe autour. Pour finir sur une dernière phrase, si « Players » n’est pas un bon film, il est assurément un honnête téléfilm !