Ma vie avec Liberace

L'histoire
Les coulisses de la vie de Liberace, le pianiste/artiste extravagant américain, et de sa liaison avec son amant Scott Thorson.

Critique
Ma vie avec Liberace, réalisé par Steven Soderbergh pour la chaine HBO (également produit par celle-ci), n'a pas connu les honneurs d'une sortie cinéma aux Etats-Unis, contrairement à la France.

Comme son titre français ne l'indique pas, contrairement au titre original (Behind the Cadelabra), le film a pour ambition de raconter les dessous de la vie intime de Liberace et non de s'intéresser à sa vie de Star. Derrière ce parti pris et cette intention louables, se cachent deux problèmes majeurs. Le premier, est que le public de nos jours et en dehors des Etats-Unis, ne connait pas du tout Liberace, l'homme public. Il est difficile, par conséquent, pour lui de s'intéresser à sa vie privée. Le deuxième souci réside dans le contenu de sa vie privée, où on apprend rien d'intéressant, excepté son homosexualité. 
Cet aspect de sa vie aurait dû faire parti d'un plus grand ensemble au lieu d'être l'unique sujet du film. Du coup, les presque deux heures du métrage paraissent plus qu'interminables, avec aucun sursaut dans le récit pour regagner l'intérêt du spectateur. 

Côté réalisation, on retrouve le côté élégant et une photographie colorée et feutrée (filtrée aussi) des métrages du réalisateur tels que la série des Ocean's Eleven, Hors d'atteinte. En revanche, au niveau du montage, c'est plus sage, voir trop. Allié à un récit qui tourne en rond et qui traine en longueur, c'est pénalisant.

Si le récit lui-même n'est pas transcendant, et est facilement oubliable. Il n'en est pas de même pour les performances de Michael Douglas et Matt Damon. Le premier offre une performance surprenante et inédite (changement de look, transformation vocale, gestuelle...), lui qui nous avait habitué à des rôles plus mesurés et virils. Le deuxième a aussi pris des risques pour nous offrir un personnage à l'opposé des héros super virils qu'il a l'habitude d'incarner. La relation amoureuse entre les deux personnages à l'écran est tout à fait crédible. Malgré tout, on a du mal à avoir de la sympathie ou même de l'empathie pour ces personnages.

Conclusion
Ma vie avec Liberace est une déception énorme. Toute l'énergie et le talent de Michael Douglas et Matt Damon ne réussissent pas à sauver le film de l'ennui.

L'image encodée AVC au format 1.85:1, est de belle facture, avec des noirs solides, une définition au top, des couleurs à ravir les rétines. En un mot, tout ce qu' on est en droit d'attendre d'un film aussi récent, et tourné avec l'une des meilleures caméras numériques du marché, la Red Epic. La compression se montre aussi très robuste. Aucun artéfact n'est à déplorer durant tout le film.

Comme à son habitude, l'éditeur ARP nous fait bénéficier du DTS HD MASTER AUDIO 5.1 en VO et en VF. Le résultat sonore se montre aussi convaincant que l'image. Le mixage du film mise plus sur les enceintes frontales que les Surrounds, que ce soit pour la musique ou les dialogues. Les enceintes Surrounds s'occupent de restituer les autres effets sonores de manière discrète dans l'ensemble, sauf dans des scènes spécifiques où elles se lâchent complètement tout comme le canal LFE, mais ces occasions restent rares.