Marry Poppins

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
05/03/2014
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Walt Disney et Bill Walsh
Scénaristes
Bill Walsh, Don Da Gradi, et P.L. Travers
Compositeur
Richard M. et Robert B. Sherman
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
139
Support
Critique de Emmanuel Galais
Rien ne va plus dans la famille Banks. La nurse vient de donner ses huit jours. Et ni M. Banks, banquier d'affaire, ni son épouse, suffragette active, ne peuvent s'occuper des enfants Jane et Michaël. Ces derniers passent alors une annonce tout à fait fantaisiste pour trouver une nouvelle nurse. C'est Mary Poppins qui répond et apparaît dès le lendemain, portée par le vent d'Est. Elle entraîne aussitôt les enfants dans son univers merveilleux. Un des plus célèbres films de la production Disney.

Rare sont les longs métrages de l’écurie « Classique » à avoir réellement marqué les esprits. « Mary Poppins » est l’un de ceux-là. Notamment parce que le film de Stevenson, ne se prend pas forcément au sérieux avec des personnages souriant, ou caricaturaux qui lui confèrent une atmosphère à la fois satirique et décalée. Le père (personnage central dans l’esprit de Pamela Travers) y apparait rigide, enfermé dans ses traditions, mais en même temps on parvient à sentir une certaine tendresse, comme une fragile carapace qui protège un cœur de douceur, jusqu’à la rédemption finale. Il y a la mère, combattive, fédératrice, mais aussi aimante et joyeuse, et puis surtout la gouvernante rêvée : Mary Poppins, sorte d’idéal enfantin, qui parvient à garder l’ordre des convenances, mais trouve toujours le moyen de divertir les enfants de donner corps à leur rêve, et vient tendre une main secourable à des parents inconscient d’une fracture qui les séparent de leurs progénitures.

La réalisation de Robert Stevenson  (Un amour de Coccinelle) se cantonne bien sûr au cahier des charges imposé par le patron, avec des plans soignés et une mise en valeur de l’esprit utopique d’une société souriante et d’un monde meilleur en dehors des grands esprits financiers. Le film évolue dans une sorte de folie hollywoodienne qui lui donne des airs de bouffée d’air frais dans une certaine austérité ambiante. Dans la grande tradition des comédies musicales de la Warner ou de la MGM, « Mary Poppins » se démarque par une technique, mise au point dans les Studios Disney : la superposition de séquences live et d’animation. Le studio Disney, signe avec « Mary Poppins », certainement l’un de ses plus grands chefs d’œuvres.

Mais chez Disney, la réussite ne tient pas seulement au savoir-faire d’un homme, le réalisateur étant souvent réduit à la fonction de chef d’orchestre. Les techniciens, les animateurs, les acteurs, les scénaristes et bien évidemment les compositeurs et paroliers viennent y jouer leur partition sous l’œil avisé du grand Patron. Et avec « Mary Poppins », le studio tenait là l’une de ses plus belles compositions, et même si les frères Shermann durent batailler longuement avec Pamela L. Travers, le résultat est au-delà de ce que pouvait attendre Disney lui-même. Les deux frères ont parfaitement su comprendre l’esprit des romans de l’auteur mais ont surtout su plonger dans l’esprit des enfants et l’ont interprété à leur manière. Les chansons restent ancrées dans l’esprit des plus jeunes comme des parents qui les accompagnent. La légèreté laissant parfois place à une certaine gravité comme dans la chanson « 2 pence » en passant par la folie imaginative propre à nos têtes blondes avec « Supercalifragelistic ». Des petits instants de bonheur qui ont traversé des générations en gardant toujours le même impact.

Pour finir, si le travail de la technique et celui de la musique rayonne autant à l’écran c’est évidemment grâce à la distribution, et particulièrement à la pétillance des deux acteurs principaux : «Julie Andrews (La mélodie du bonheur) et Dick Van Dyke (La nuit au musée). Le duo est certainement l’un de ceux qui aura le plus marqué l’histoire de la comédie musicale. Le comédien est littéralement irradiant, chantant, dansant, illuminant l’écran d’un regard emplit de tendresse et d’une lumière que l’on aimerait bien voir plus souvent au cinéma actuellement. Julie Andrews, quant à elle, assume parfaitement ce personnage, à la fois fermé dans les convenances d’usage, mais tellement avant-gardiste. La jeune femme transporte le spectateur dans les aventures de son personnage et lui donne toute sa fraîcheur et sa force.

En conclusion, « Mary Poppins » se redécouvre avec toujours autant de bonheur. La mise en scène, la musique, la pétillance des acteurs tout est fait pour capter les petits bien-sûr et les grands également. Un film couronné par 5 nominations aux Oscars, dont ceux de meilleur film, meilleur réalisateur et reçu celui de la meilleure actrice qui s’offre une nouvelle jeunesse.  
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.66:1
L’édition Blu-ray remasterisée en 4K au film, une nouvelle jeunesse, et comme nous en avons l’habitude depuis longtemps avec le studio est particulièrement soignée, avec des contrastes particulièrement présents qui offrent une véritable profondeur à l’ensemble et des couleurs ravivées. Les effets spéciaux malgré un côté désuet par son âge retrouvent une nouvelle brillance, y compris dans les animations. Une bonne manière de pouvoir redécouvrir ce long métrage de 1964.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Côté piste sonore, tout est fait pour une immersion complète, à commencer par une piste en VO DTS-HD HR 5.1 qui réveille les papilles, notamment dans la mise en ambiance avec une répartition inventive et minutieuse, qui plonge littéralement le spectateur au cœur de l’action. La dynamique faisant des merveilles lors des numéros musicaux, surtout sur les chansons « Supercalifragilistic » ou encore « Chem, cheminée ». Une piste sonore réellement emballante que l’on aimerait voir plus souvent dans les autres productions des studios concurrents. Un seul regret, la piste Française qui perd en brillance avec un dolby digital moins précis.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 90 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Côté bonus, l’édition Blu-ray s’amuse au parallèle avec deux produits dérivés du film, d’abord un focus sur « Richard Sherman » avec l’acteur Jason Schwartzman qui joue son rôle dans le « A l’ombre de Mary ». Amusant et intéressant, même si l’on sent l’acteur un peu impressionné par le personnage réel.

Puis un autre focus « Pratiquement parfaite sur scène », où l’on s’intéresse surtout à la transposition sur scène de « Mary Poppins ». On y voit d’ailleurs les deux auteurs parler en Téléconférence avec Richard Shermann, qui va jusqu’à chanter avec eux la nouvelle version de « Supercalifragilistic ».

Passé cette partie promo, on peut également découvrir un reportage complet datant de 2005, où les principaux membres de l’équipe : Julie Andrews, Dick Van Dyke en présentateur, mais également Glynis Johns (Mme Banks) ou encore Karen Dotrice (Jane Banks) qui offrent au passage un hommage appuyé au jeune Matthew Garber, avec certains regrets de ne pas l’avoir vu avant sa mort en 1977. Le reportage est passionnant, comme à l’habitude minutieux et ludique.

On pourra également découvrir le court métrage qui faisait l’ouverture du film lors de sa projection : « The cat that looked at the king ».

Puis différents extraits de la première Hollywoodienne, y compris de la soirée de gala qui suivit.

Et pour finir les différents bonus amusants comme « Chantons ensemble » ou les morceaux musicaux choisis du film ou de la comédie musicale.