En 1890, en Alaska et à Seattle. Un chercheur d'or s'éprend d'une entraîneuse fiancée à son associé.
Ah, John Wayne et la légende de l’Ouest, toute une symbolique que l’on peut retrouver ici dans « Le Grand Sam ». Le film revient les chercheurs d’or, qui, à l’instar des cow-boys, on fait la réputation de l’Amérique. Ici, les hommes sont éloignés de leurs familles, fidèles et rugueux. John Wayne en est l’incarnation. Il campe un homme chargé de ramener la femme de son associé, et qui va devoir dans le même temps lutter contre le mensonge et l’avidité de ceux qui jalousent sa réussite.
Mais la réalisation d’Henry Hathaway (Nevada Smith), même si elle respecte quasiment à le lettre toutes les ficelles du film de genre, avec des hommes souriant, d’autres avec des regards inquisiteurs, des bagarres dans les saloon, des danseuses de French Cancan, et des pépites d’or ou des tamis, s’appuie un peu trop sur une mise en scène qui se veut parfois burlesque, dans laquelle John Wayne n’hésite pas à copier les plus grands humoristes du moment et parfois plus grave, lorsque notamment, la femme dont est épris le personnage du Duke, une ancienne fille de saloon, se fait rejeter par les femmes de ses amis.
Bien sur le sujet est idéal pour la carrière de John Wayne, l’acteur peut y imposer son style, mettre son charisme au service de la bonne cause des pères fondateurs de la nation et de sa réussite. Le « Duke » continu de mettre en avant son personnage qu’il perfectionne depuis ses grandes collaborations avec John Ford. Le maitre du western, à offert à Wayne une voie royale, dont il ne sort que très peu, et « Le Grand Sam » est l’image parfaite de la maitrise du Duke. Ici il s’amuse à faire le pitre, il enchaîne les clichés comme les beuveries de bienvenue ou de félicitation, les tonneaux qui tournent dans le salon, les coups qui pleuvent comme autant de gouttes d’eaux et ainsi de suite. Jamais totalement sérieux, mais jamais totalement burlesque non plus, le film se suit avec beaucoup d’amusement, mais jamais avec réellement de sérieux.
En conclusion, « La grand Sam » est un film de plus dans la carrière de John Wayne qui vient parfaire le personnage. Mélangeant burlesque et western, le film peut parfois dérouter le spectateur. Il reste néanmoins un spectacle agréable à visionner.