Mandela, un long chemin vers la liberté

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Mandela : Long Walk to Freedom
Genre
Pays
GB
Date de sortie
23/04/2014
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Anant Singh, David M. Thompson et Brian Cox
Scénaristes
William Nicholson
Compositeur
Alex Heffes
Edition
Standard
DureeFilm
139
Support
Critique de Emmanuel Galais
Né et élevé à la campagne, dans la famille royale des Thembus, Nelson Mandela gagne Johannesburg où il va ouvrir le premier cabinet d’avocats noirs et devenir un des leaders de l’ANC. Son arrestation le sépare de Winnie, l’amour de sa vie qui le soutiendra pendant ses longues années de captivité et deviendra à son tour une des figures actives de l’ANC. À travers la clandestinité, la lutte armée, la prison, sa vie se confond plus que jamais avec son combat pour la liberté, lui conférant peu à peu une dimension mythique, faisant de lui l’homme clef pour sortir son pays, l’Afrique du Sud, de l’impasse où l’ont enfermé quarante ans d’apartheid. Il sera le premier Président de la République d’Afrique du Sud élu démocratiquement.

Ultime grand homme de notre humanité, Mandela fut bien plus qu’un homme ! Il est devenu par la force de la haine, Le symbole de la lutte contre l’injustice, une icône magnifique prônant la paix et le pardon contre tout besoin de vengeance face à un oppresseur, donc chaque décision fut une offense pour la population noire pourtant légataire universelle et originelle de cette terre d’Afrique du Sud qui avait vu naitre et mourir leurs ancêtres. Mandela c’était un regard puissant, un sourire envoutant et une douceur hypnotisante dans chacun de ses discours. Rarement un homme fut autant lumineux dans notre vingtième siècle agonisant de ses vieux démons. Jusqu’à son ultime soupir, il n’a cessé d’inspirer l’humanité, de lui donner un sens et de prodiguer le même discours : Vivons ensemble, soyons unis ! Rien ne doit  empêcher les hommes noirs et les hommes blancs de vivre en harmonie dans une même communion.

Difficile alors de ne pas parler de Mandela sans en ressentir tout l’aspect iconique de la personne, même s’il détestait l’idée. Difficile également de réaliser un film sur le père de la nation d’Afrique du Sud,  et ses 80 années d’une vie partagée entre lumière et obscurité C’est le pari qu’à relever le réalisateur Justin Chatwick, en adaptant, sous le contrôle du producteur Anant Singh (un proche de Mandela). Après trente quatre versions différentes du scénario, le réalisateur a trouvé la matière pour résumé en moins de trois heures les années de jeunesse, les premiers combats, l’emprisonnement, les négociations et la libération de Madiba. Mais surtout, rendre au personnage un aspect profondément humain avec ses failles, des doutes et ses faiblesses, autant que sa force et sa détermination. Mandela doute autant qu’il apprend, il aime autant qu’il sacrifie à commencer par sa propre vie privée.

Mais voilà, en voulant montrer à tout prix l’homme derrière l’icône, le scénario sectionne, résume et manque de peu sa cible. Car le combat de Mandela apparait comme une photo instantanée de l’histoire d’un pays, et le film se suit presque comme un catalogue terrifiant de tout ce que l’homme a pu subir. Mais l’émotion ne parvient pas trouver sa place et l’histoire entre Winnie et Nelson n’arrive pas à prendre du volume. On voit les deux amants s’attirer et on comprend mieux la séparation inévitable qui les guettait par la souffrance qu’ils durent endurer. Entre les pressions psychologiques et physiques qu’exerça le gouvernement sur Winnie pendant l’incarcération de Mandela, et qui ne fit qu’agrandir la haine dans le cœur de cette jeune femme privée de nombreuses fois de ses enfants, uniquement pour qu’elle dénonce le combat de son mari. Son incompréhension, lorsque ce dernier lui avoue avoir pardonné pour sauver son pays. 

Par une peur de trop sanctifier le personnage, le réalisateur et son scénariste se sont laissés déborder par une vie trop remplie et un combat si complexe et marquant que le spectateur ne souhaite qu’une seule chose qu’on lui explique l’Apartheid, que les rouages du combat soient plus limpides. Mais voilà la narration n’arrive pas à trouver sa vitesse de croisière pour que le néophyte comprenne bien toutes les nuances des relations entre Winnie et Nelson, ni l’importance des rencontres dont Mandela fait état dans sa biographie. 

Côté distribution par contre, on frise le sans faute à commencer par Idris Elba (Prometheus) qui justifie à lui seule l’intérêt de voir ce film. Car si le scénario, se perd parfois dans ses propres frontières, l’interprète de Mandela se laisse porter par le personnage, par son charisme et l’aura qui le faisait rayonner auprès de tous ceux qui l’approchait. Négociateur redoutable, et leader d’un mouvement qui refusait l’Apartheid, il fallait le talent d’un acteur inspiré pour succéder aux autres qui en avait fait une icône. Et Idris Elba parvient à ce que le producteur et le réalisateur voulait : Montré Nelson Mandela en tant qu’homme et non en tant que saint moderne.

En conclusion, « Mandela, Un long chemin vers la liberté », n’arrive bien évidemment pas à capter l’émotion suscitée lors de la lecture du livre dont il est inspiré. Mais il parvient toutefois à certains moments à comprendre les raison d’un combat qui dura plus de cinquante années. L’interprétation est incroyable de justesse et Nelson Mandela y apparait en tant qu’homme avant d’y devenir une icône. Même s’il ne tient pas toutes ses promesses, ce film est un hommage vibrant d’une humanité qui vient de perdre son dernier saint.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec des couleurs bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. La saturation dans certaines scènes lumineuses ou d’autres plus sombres est parfaitement bien évitée.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Une piste Dolby Digitale DTS-HD Master Audio 5.1, totalement en accord avec le film et avec ses besoins. La répartition est minutieuse, et les voix sont magnifiquement mises en valeur, particulièrement lors des monologues de Guillaume sur la scène de théâtre.  La dynamique de l’ensemble est suffisamment bien équilibrée pour ne pas se laisser déborder par les musiques ou les quelques effets sonores. 
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 40 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Un making of qui revient sur les choix imposés du projet. Le réalisateur et le producteur nous explique avec beaucoup de simplicité et de détail les dessous de ce film, qui se voulait le premier hommage d’un série qui sera, sans aucun doute longue et talentueuse.

Puis « Dans les coulisses du film » revient sur la partie technique qui ont permis de faire renaître cette époque sombre, avec se décors, ses musiques et ses effets sonores.