La belle et la bête (édition collector)
                        
                        
                        
                        
                            
                            
                            
                            
                            
    
        Date de sortie
    
        10/09/2014
        
    
 
                            
                            
                            
                            
                            
    
        Producteurs
    
        Richard Grandpierre 
        
    
 
                            
    
        Scénaristes
    
        Christophe Gans, Sandra Vo-Anh
        
    
 
                            
    
        Compositeur
    
        Pierre Adenot 
        
    
 
                            
                            
                            
                            
                            
                            
                            
                            
                         
                     
                    
                        
                        
                        
                        
                            Critique de
                            Guillaume  Simon
                        
                     
                    
                        
                            L'histoire
1810. Après avoir tout perdu dans le naufrage de ses navires, un marchand se voit obligé de déménager à la campagne. En rentrant un jour chez lui il tombe sur un immense château semblant abandonné. Volant une rose pour sa plus jeune fille, il s'attire les foudres du maître des lieux, un prince sous le coup d'une terrible malédiction l'ayant transformé en bête, qui le condamne pour son larcin. Refusant de perdre son père, la jeune fille, Belle, prend sa place et est bientôt prisonnière du château à la merci de son hôte. Mais, plutôt que de vivre la terreur, Belle se retrouve dans un monde mystérieux, mélancolique, féerique et fantastique où elle tentera de percer les secrets de la bête et de lever la malédiction.
Critique subjective
Christophe Gans est un cinéaste rare. Chacun de ses films est ainsi un petit évènement dans le paysage cinématographique français. Il est plutôt peu fréquent, en effet, de voir un véritable film à grand spectacle hexagonale doté d'un gros budget dont ce dernier n'est pas grandement utilisé pour remplir les poches d'un Danny Boon ou d'une Catherine Frot. Quoi qu'on en dise, et il ne fait d'ailleurs clairement pas l'unanimité, Gans reste un vrai cinéphile, et ses films, tout imparfaits qu'ils sont, sont généreux et toujours enthousiasmants. S'il est de bon ton aujourd'hui de se moquer d'un Pacte des loups, c'est vite oublier qu'au moment de sa sortie (en 2001) il était la seule et unique proposition française en son genre. Un film imparfait, encore une fois, souffrant de défauts d'écriture et d'interprétation mais un vrai divertissement réussi qui plus est couronné d'un solide succès (un peu plus de cinq millions d'entrées). Des scènes de combat crédibles, des décors impressionnants, une direction artistique de qualité, du spectacle, du fantastique... tout ça dans un film français ? Gans a su prouver avec son Pacte que c'était bel et bien possible. 
Pourtant, le système français étant ce qu'il est, l'essai ne fut jamais transformé. Les projets suivants de Gans, et de genre en général, ne se firent pas. Les chaînes de TV, en gourous absolus quand il s'agit de donner ou non son feu vert à un projet, n'ont jamais permis au genre de renaître en France. En lieu et place ? Des films bobos, des comédies pas drôles mettant en vedette les stars du stand-up du moment, des films entièrement à la gloire d'un acteur bankable adaptés au dimanche soir de TF1, des comédies/action beauf labellisées Europacorp... 
C'est donc après un passage aux USA avec la très respectueuse adaptation de Silent Hill que Gans revient en France pour retenter de donner un gros coup de boost au blockbuster français. Huit années séparant les deux films témoignent de la difficulté du cinéaste à concrétiser ses projets. L'annonce de La belle et la bête fut donc une surprise tant on n'attendait pas l'ancien créateur de Starfix dans ce registre. Pourtant, plutôt mal accueillit (notamment par la presse non spécialisée) le film subit un douloureux échec en salle (moins de deux millions de spectateurs pour un budget de 45 millions d'euros). Un échec injuste en regard de l'intention et du résultat qui achève, sans doute, de jeter dans les limbes les derniers espoirs de voir l'émergence d'un vrai cinéma d'envergure en France avant longtemps.
Une nouvelle fois, les deux principaux défauts du film se situent au niveau de l'écriture et de l’interprétation. Si le scénario suit assez fidèlement le conte, il manque cruellement d'ampleur. Plus un film purement romantique qu'un grand spectacle au sens où on l'entend habituellement le métrage ne tient tout simplement pas toutes ses promesses. D'un trailer annonçant des géants de pierre finalement peu utilisés à la sous-intrigue sous exploitée impliquant une bande de brigands en voulant à la fortune du château on reste tout simplement sur sa faim. Autre problème, la romance est trop peu, ou mal, développée. Sans que ce soit nécessairement un problème de temps de présence à l'écran on n'arrive tout simplement pas à comprendre pourquoi et comment Belle finit subitement par tomber amoureuse de la bête tant rien ne nous y a véritablement préparé auparavant.
Quand à l'interprétation, elle est ici aussi très inégale. Certains acteurs se révèlent tout à fait convaincants (Edurado Noriega, Audrey Lamy et Sara Giraudeau - à fond dans la caricature des sœurs futiles façon Disney) d'autres, tel que Léa Seydoux (le rôle principal tout de même) le sont beaucoup moins et d'autres encore semblent réglés sur pilote automatique.
Mais La belle et la bête est un film plutôt différent des précédents métrages de Christophe Gans. Beaucoup plus posé, beaucoup moins ouvertement référentiel, démonstratif et gratuit dans ses effets, le film est avant tout une adaptation fidèle du conte. Ici, pas de Marc Dacaskos sortit de nulle part pour un épisode de Kung-fu. Les fans de la première heure du cinéma de Gans risquent donc d'être déçus de voir le sujet abordé avec tant de déférence tant on s'attendait à le voir malmené et déformé pour mieux s'adapter aux obsessions du réalisateur. On peut le regretter (cet aspect mélange des genres faisait une bonne part du charme du Pacte) mais difficilement le reprocher. On est ici dans le conte filmé, avec toute la magie qu'on est en droit d'attendre. L'action est rare, le film est avant tout porté sur ses personnages et sur son histoire. Doté d'une direction artistique de qualité (que certains ont très bêtement qualifié de kitsch) d'effets spéciaux pour la plupart réussis (subsistent quelques ratés indéniables) et d'une superbe partition musicale (qui rappelle celle des jeux vidéos de la série Trine) la réalisation appuie le côté féérique avec succès et prouve, une nouvelle fois, qu'une telle prouesse est tout à fait possible en France. En tout les cas, au niveau de l'ambiance, du visuel, de la réalisation, le film est une véritable réussite, le genre qu'on aimerait voir renouvelé.
En conclusion
Quand bien même La belle et la bête n'a rien du film de l'année, il s'agit qu'un film qu'il faut défendre. Rare représentant d'un cinéma de genre français à grande ampleur il prouve que, pas plus bêtes que les autres, il existe des cinéastes français capables de produire ce genre de films, pour peu qu'on leur laisse leur chance.
                        
                     
                    
                        
                        
                        
                        
                            Définition
                            
                         
                        
                            Couleurs
                            
                         
                        
                            Compression
                            
                         
                        Format Vidéo
                        
                            16/9 anamorphique couleur
                        
                        Format Cinéma
                        
                            2.35:1
                        
                     
                    
                        
                            Une image à double tranchant. D'un côté de nombreuses scènes (la plupart) font preuve d'une belle tenue, d'une compression de qualité, d'une définition plus qu'honorable, de l'autre certaines séquences sont à la peine. Plus particulièrement touchées, les scènes nocturnes et neigeuses (principalement au début du film) qui sont à la limite de l'illisibilité.
                        
                     
                    
                        
                        
                        
                        
                            
                            
                                Langues
                                Film
                                Bonus
                                Com
                                Spatial
                                Dyn
                                Surr
                             
                            
                                    
                                
                            
                         
                     
                    
                        
                            Rendant justice à la très belle musique du film, la piste sonore se révèle d'une belle ampleur. Les effets sont nombreux et l'ensemble utilise de belle manière les différents canaux pour un résultat enveloppant. Une belle réussite.
                        
                     
                    
                        
                        
                        
                            
                                
                                Supléments
                            
 
                            
                                
                                Menus
                            
                            
                                
                                Sérigraphie
                            
 
                            
                                
                                Packaging
                            
 
                            
                                Durée Bonus :
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                        Après une première édition des plus anémiques, le film de Christophe Gans nous revient avec ce collector dont la principale attraction est le disque consacré aux suppléments. Comme souvent avec Gans, le résultat est passionnant, le cinéaste étant l'un des rares, avec Jackson ou Fincher  (et peut-être le seul vrai en France) qui aime vraiment et comprend le support. Le coffret, en plus du disque bonus, du dvd et du Blu-ray du film propose un livret consacré aux dessins préparatoires.
- Étapes FX : comme au bon vieux temps du multi-angle, une pratique vite passée de mode, nous retrouvons ici un principe similaire avec la possibilité de voir le film (complet) dans quatre versions différentes que l'on peut sélectionner à tous moments. Ainsi, aux côtés de la version définitive, on a accès à une version aux effets visuels en cours d'élaboration, dans une version brut, une autre option présente les animatiques illustrées (dessins préparatoires, préviz) et enfin un dernier choix, sans doute le plus intéressant, propose de suivre le film comme il fut tourné, sans effets visuels. Pour accompagner les images, trois options : la bande-son définitive du film, le commentaire de Christophe Gans ou enfin celui de Louis Morin, directeur des effets spéciaux sur le film. Si les deux commentaires sont intéressants, c'est clairement celui du réalisateur qui se révèle le plus passionnant. Bourré d'anecdotes, de descriptions d'intentions, de références et faisant preuve d'une culture cinéphile imparable. Que l'on soit ou non amateur du résultat final, on ressent pleinement ici que chaque choix est réfléchit, pesé et motivé et que rien n'est fait à la légère. Sans nul doute, Gans est son meilleur avocat.
- Scènes coupées : Deux scènes coupées bien anecdotiques sont ici présentées. Présentant peu d'intérêt, leur éviction est logique. Gans sauve pourtant la mise en expliquant précisément ses choix de mise en scène et de montage et réussi à nous intéresser durant les sept minutes que durent le module.
- Il était une fois La belle et la bête : un making-of classique mais très complet couvrant l'ensemble des étapes de production du film. Naissance du projet, écriture, pre-production, tournage, post-production sont racontés au travers d'une multitudes d'intervenants. Pas spécialement phagocyté par le réalisateur, le documentaire, qui dure près d'une heure et demi, laisse au contraire la paroles aux responsables de chaque départements. Raconté d'un point de vue chronologique de l'histoire, il permet de rapidement trouver l'information voulue.
- Clip de la chanson du film "Sauras-tu m'aimer ?" : un bonus laissé à la discrétion des goûts musicaux de son spectateur