Ravagée par plusieurs décennies de guerre intergalactique, suite à l'arrivée de plusieurs espèces extraterrestres, la Terre a énormément souffert. Après 30 ans de combats, la civilisation commence tout juste à se reconstruire. Joshua Nolan, un ancien Marine qui a perdu sa femme et sa fille lors des conflits, se retrouve malgré lui shérif de Defiance, l'un des rares endroits où les humains et les extraterrestres parviennent à cohabiter. Située dans une vallée cernée de montagnes, la ville va devoir faire face à de nombreux dangers. Des menaces venant aussi bien de l'extérieur qu'à l'intérieur...
Bon, alors il va falloir commencer par une mise en point qui se doit d’être énergique et radicale, tant le procédé est pesant et fait preuve d’un dédain réel de la part du studio pour le vidéaste : l’utilisation de pictogrammes, comme élément du menu. Le procédé est d’une pauvreté alarmante qu’il est difficile d’avoir envie de visionner le programme qui y est associé. Le problème c’est que le distributeur ne fait aucune différence entre un programme au potentiel moyen et une œuvre attendue et remarquée. L’utilisation du pictogramme de menu, n’a d’intérêt que le coût de production du support.
Cela étant dit la série « Défiance » qui fut annoncée comme un choc visuel et scénaristique, ne tenait sa promesse qu’à demi. Car si effectivement la série surprenait par un visuel très soigné à mi-chemin entre « Mad Max » et « Avatar », côté scénario, la saison 1 avait déçu. Notamment parce que la production, ne semblait pas savoir réellement où elle allait, avec des personnages humains, d’autres extra-terrestres qui ressemblent plus aux vampires de « Twilight » qu’à autre chose. Mais pour cette deuxième saison, les auteurs ont privilégié une esthétique toujours plus soignée avec en plus des décors repérable, comme Los Angeles par exemple (devenu Angel Ark) et un scénario moins tatonnant, le tout associé à une mise en scène plus dynamique et la saison 2 s’ouvre d’un seul coup sous de meilleurs horizons.
Pour le reste on retrouve les clés d’une série actuelle : Un complot qui fait office de fil rouge, mais dont on nous dévoile quasiment tout dès le départ, des personnages étrangers qui doivent s’imposer dans un monde apparemment hostile, des gentils, des méchants et des entre les deux.
Du coup ce qui était une faiblesse dans la première saison devient d’un seul coup une force dans celle-ci. Les créateurs de la série ayant pris le soins de mieux impliquer le spectateur dans l’intrigue. La mise en scène est fluide, même si le montage est parfois un peu hasardeux. Les décors sont soignés, les lumières travaillées, et le scénario du coup commence à trouver un rythme de croisière qui n’est pas pour déplaire. A chaque fois, on reste surpris par le soin apporté aux environnements, puis on sourit des influences qui faisait grincer dans la précédente saison, car on en comprend du coup l’utilité.
Côté distribution, pas de grands changements, les personnages ne sont pas mauvais, ils sont simplement identifiable ailleurs : Le Sheriff Nolan fait penser à Rick Grimes dans « The Walking Dead », Amanda Rosewater à Sarah Connor dans « Terminator ». Et les acteurs ne parviennent toujours pas à nous faire oublier les références.
En conclusion, « Défiance » s’offre une deuxième saison moins ennuyeuse que la précédente, plus dynamique avec une intrigue qui parvient enfin à se défaire de ses références. On s’ennuie beaucoup moins et chque épisode commence à susciter l’envie. Vivement la saison 3 !