Un ex-soldat traumatisé par la guerre se réveil à l'arrière d'un van à côté d'un jeune garçon qui a été kidnappé. Il a 9 minutes et 37 secondes pour comprendre ce qui s'est passé...
Bon, en fait il devient de plus en plus difficile de trouver les mots face à un film qui partait éventuellement d’une bonne idée, mais dont le résultat est aussi appétissant qu’une pâte à tartiner saveur viande. Car, il faut bien le reconnaitre, l’idée de départ était alléchante : Un ancien soldat traumatisé par la guerre qui se retrouve prisonnier dans un camion avec un enfant qu’il ne connait pas, mais dont il doit sauver la vie, le tout sur fond de contrôle génétique. Et si l’on s’intéresse simplement au scénario, il ne casse pas la baraque, mais il reste assez cohérent, parfois même assez fin.
Mais alors, où est le problème ? Et bien c’est au niveau de la mise en scène, notamment par l’utilisation beaucoup trop systématique des ralentissements lors des scènes de combat. Fonctionnant comme une sorte de traumatisme « Matrix », chaque combat est ponctué de ralentissements, de faux arrêts, puis de reprise pour mieux mettre en avant les techniques de combats pratiqués par les personnages, donner un certain rythme à la scène, ou encore imprimer d’un certain style l’ensemble. Mais au final l’utilisation systématique de cet effet fatigue, plus qu’il ne ravi le spectateur, voir même on a presque envie de mettre l’ensemble en accéléré.
Et puis alors, il y a le jeu des acteurs !!! Une catastrophe, d’abord pour les fans de Ian Somerhalder qui espéraient voir leur star préférée, depuis « Vampire Diaries » ou « Lost », dans un autre registre, vont être déçus. Car l’acteur est tout simplement transparent, hors sujet. Il se déforme le visage comme pour dire : « Regardez comme je suis méchant !!! », mais c’est tout juste pénible à voir. Quant au réalisateur et acteur principal, il semble que son talent ne se résume qu’à son égo surdimensionné. Le comédien s’aime sous toutes les coutures et nous le montre quasiment dans chaque recoin de sa mise en scène. Comme un enfant qui s’offre un caprice, il court, se bat, se met en scène dans le meilleur rôle, n’offre aucune nuance et ne laisse pas beaucoup de place aux autres, encore les actrices féminines réduites au minimum.
En conclusion, « The Anomaly » est un nouveau long métrage qui viendra compléter l’étagère des nanars sur stylisé. Rien n’est à garder, pas même la pochette qui ressemble à l’affiche de l’apprenti sorcier.