Carly découvre que son nouveau petit ami Marc est un imposteur, lorsqu'elle rencontre accidentellement sa femme, Kate. Carly va se prendre d'affection pour elle, et leur improbable amitié va se renforcer encore un peu plus lorsqu'elles réalisent que Marc les trompe toutes les deux avec une autre femme, Amber. Les trois femmes vont joindre leurs forces et mettre au point un impitoyable complot pour se venger.
Alors soyons honnête, la bande annonce du nouveau film de Nick Cassavetes, n’était pas très accrocheuse, loin de là. On partait pour une comédie assez classique fonçant droit dans les clichés du genre et manquant évidemment terriblement de nuance. C’est un peu le cas et en même temps le film reste une assez bonne surprise !
D’abord le réalisateur qui, en plus d’être le fils du grand John Cassavetes et de la divine Gena Rowlands, a réalisé des petites pépites telles que « Alpha dog » et « Ma vie pour la tienne ». Le réalisateur disais-je tente avant tout de nous plonger dans la blessure féminine, celle où l’on imagine que le mari ambitieux et gagnant rentre tous les soirs par amour, alors qu’en fait il s’invente une deuxième vie. Lorsque la vérité éclate, le drame est d’autant plus violent que c’est tout un idéal qui s’effondre, des rêves qui qui s’évanouissent en un instant. Ainsi, plutôt que plonger immédiatement dans la blague potache, le réalisateur fait en sorte de nous faire aimer ses personnages féminins qu’elle soit la femme ou l’innocente maîtresse.
Et c’est certainement toute la bonne idée de ce long métrage, qui ne viendra pas révolutionner le genre. L’intrigue avance avec cohérence, sans sombrer tout de suite dans le n’importe quoi. Les héroïnes sont caricaturales, mais pas trop et les réactions gardent une certaine dignité qui bien souvent fait défaut dans ce genre de film. Bien sûr, dès lors que le pot aux roses est découvert, notamment sur les mensonges du mari, les femmes se liguent et se lancent dans une vengeance qui ne peut éviter les clichés du genre : Scatologiques et physiologiques.
Mais au final l’ensemble est cohérent et les comédiennes n’en font pas des tonnes. Cameron Diaz (Mary à tout prix) est d’une sobriété quasi remarquable, et Leslie Mann (The Bling Ring) en fait des caisses, mais pas des tonnes, ce qui rend l’ensemble au final assez agréable à regarder.
En conclusion, « Triple Alliance » est une comédie sans prétentions, que la bande annonce vendait assez mal, mais qui se révèle une bonne surprise. Elle ne viendra certes pas révolutionner le genre, mais l’ensemble est suffisamment bien tourné pour ne pas nous ennuyer une seule seconde et c’est bien le principal