Le monocle noir

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
FR
Date de sortie
04/02/2015
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Digipack
Producteurs
Lucien Viard
Scénaristes
Pierre Laroche et Jacques Robert
Compositeur
Jean Yatove
Edition
Standard
DureeFilm
88
Support
Critique de Emmanuel Galais
Le marquis de Villemaur a décidé d'inviter d'étranges individus dans sa demeure, afin de leur faire rencontrer un rescapé du IIIème Reich. Ainsi, il réunit un Italien fasciste, Heinrich, un Allemand et Dromard, un Français ex-commandant aveugle qui porte un monocle noir.

Ce qui est intéressant avec le cinéma de Georges Lautner, c’est que l’on n’est jamais déçu. Soit par le film lui-même, soit par les anecdotes qui l‘entourent. Dans le cadre du « Monocle Noir » les deux sont réunis. Commençons donc logiquement par ce film, un peu ovni, dans lequel les personnages se croisent sans bien savoir pourquoi ni dans quelle logique si ce n’est celle de participer à une histoire un peu obscure d’espionnage lié à la seconde guerre mondiale.

Et c’est d’ailleurs là, la première bonne idée : Pour un film de cette époque, tourner en dérision les stigmates de la seconde guerre mondiale, en faisant dire à) l’un de ses personnages : « Pour reprendre les paroles de ce grand homme que fut Adolf Hitler… » C’était plutôt gonflé. De la même façon que de construire un film sur une base un peu tordue, (dont on reviendra sur la partie anecdotique), faisant dire à un Bernard Blier, médusé : « J’y comprends rien, mais c’est normal personne ne me dit rien !!! ». Et la mise en scène de Georges Lautner est d’ailleurs à la hauteur de toute l’entreprise, instinctive, un peu « bordélique », pour mieux laisser les comédiens prendre le pouvoir et avancer dans ce grand bazar, maitrisé par un réalisateur pointu qui veut réussir à faire rire avec un une certaine maitrise de l’humour noir que ses scénaristes utilisent d’une manière particulièrement jouissive.

Alors pour le côté anecdotique, ce qui est intéressant, c’est que le film est librement inspiré d’un roman éponyme du Colonel Remy, dont personne ne comprenait rien, avec des passages difficiles à retranscrire à l’écran. Une base qui donne le ton au travail de l’équipe, avec des scénaristes qui plaçaient pêle mêle des répliques en disant : « Je vois que ça vient faire là, mais c’est pas grave », ce qui en fait du coup une œuvre noire et burlesque en même temps. Même les acteurs restaient sur cette marque, à commencer par Paul Meurisse qui, de ses propres mots, ne voulait pas faire ce genre de film, mais a fini par venir en faisant n’importe quoi ! Mais le talent de l’acteur aidant, le personnage est magnifiquement décalé et sera souvent copié dans de nombreux personnages en France comme aux Etats-Unis.

En conclusion, « le monocle noir » est un film remarquable dans la maitrise de la mise en scène et du scénario, autant que dans le jeu d’acteur, mais encore plus lorsque l’on sait que tout le monde naviguait à vue.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.33:1
Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec une restauration bien pesée et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. Le film volontairement en noir et Blanc pour pouvoir jouer sur la luminosité afin de mieux mettre en valeur l’intrigue, l’accent a été mis sur une lumière volontairement en contraste. La restauration est de très grande qualité et vaut d’être soulignée.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Une piste DTS-HD Master Audio mono, totalement en accord avec le film et avec ses besoins. La répartition est minutieuse, et les voix ne sont pas trop crachotantes par rapport à l’âge du film. La musique et les effets spéciaux sont parfois un peu trop agressifs mais parviennent tout de même à porter le film.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 30 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Côté bonus, comme pour chaque édition un documentaire, mêlant images d’archives et intervenants actuels pour nous raconter l’histoire du film. Ici, il y a surtout Bertrand Blier qui nous parle de la manière de travailler du dialoguiste Jacques Robert et de l’acteur Paul Meurisse. C’est passionnant et l’on ressent toujours le plaisir de travailler sur ce film.