Coffret Nagisa Oshima 3 Blu-ray et 6 dvd

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
Japo
Date de sortie
11/03/2015
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Coffret
Producteurs
Divers
Scénaristes
Divers
Compositeur
Divers
Editeur
Edition
Coffret
DureeFilm
849
Support
Critique de Emmanuel Galais
le coffret Nagisa Oshima comprend :

La Pendaison : Un condamné à mort qui a survécu à sa pendaison doit être à nouveau exécuté.

La cérémonie : L'histoire des cérémonies au Japon à travers la vie d'un personnage.

Le Petit Garçon : L'histoire d'un petit garçon de dix ans, de sa famille et du monde autour de lui. Pour survivre, les parents de l'enfant pratiquent une escroquerie à laquelle ils l'initient.

Carnets Secrets des Ninjas : Au XVIème siècle, période trouble de guerre entre clans, Jutaro tente de venger son père, seigneur de Fushikage assassiné par Shuzen Sakagami. 

Le journal de Yunbogi : Yunbogi vit à la périphérie de Taegu, en Corée du Sud. Sa famille se compose d'un père alcoolique et sans travail, de deux jeunes sœurs et d'un frère cadet. Sa mère étant morte, Yunbogi doit se débrouiller pour faire vivre les siens.

Journal du voleur de Shinjuku : Shinjuku, 1968, cœur vibrant de Tokyo, carrefour des cultures pop, folk et underground. Torio Okanoue tente de voler des livres dans l’immense librairie Kinokuniya.

Le piège : Eté 1945, un pilote noir américain est fait prisonnier par les habitants d’un village au cœur des montagnes.

Il est mort après la guerre : Jeune activiste au sein d’une cellule du cinéma militant, Motoki voit un de ses camarades se jeter du haut d’un immeuble. Pourtant des doutes apparaissent très vite sur l’identité du suicidé, dont même la mort semble hypothétique.

Une petite sœur pour l’été : Adolescent Tokyoïte, Sunaoko vient passer l’été à Okinawa, accompagnée de la maîtresse de son père. Elle en fait à la recherche de son grand frère.

Plonger dans le cinéma de Nagisa Oshima, c’est s’immerger dans la nouvelle vague japonaise, c’est partir à a rencontre d’un Japon tout en nuance, loin des images d’Epinal. Le réalisateur, bien avant ses grands succès publics que furent « L’empire des Sens » et « Furyo », s’est intéressé aux paradoxes du Japon s’est interrogé sur les causes et les effets de la guerre, sur cette société nippone en plein mouvement et en pleine révolution. Une société où les paradoxes s’amoncellent dans une linéarité parfois confondante.

Après s’être libéré des codes linéaires de la narration, le cinéaste explore des univers, créé des narrations remarquables comme dans « Les Carnets Secrets des Ninjas » ou « Le journal de Yunbogi » qui sont des successions d’images fixes, mais dont la mise en scène et les commentaires sont une plongée plus fine et parfois plus acerbe d’une société qui se voile la face. Dans le premier, i fait un parallèle intelligent entre l’histoire du pays et l’envie de révolution qui semble poindre en 1966. Dans le deuxième c’est la Corée qui est mise en lumière par le cinéaste, avec toujours autant de maitrise et de dynamisme dans le montage de ses séquences.

Alors bien sûr pour mieux s’imprégner de l’univers d’Oshima, il suffit par exemple de prendre les trois grands titres du coffret pour comprendre que le réalisateur ne répond pas aux codes de narrations classiques, qu’il se renouvelle chaque fois et donne une vison chaque fois plus fine de ses sujets en amenant des réflexions brillantes sur la peine de mort par exemple dans « La pendaison », ou sur les dérives de la société Nippone comme dans « Le Petit Garçon » ou sur le Japon d’après-guerre et le besoin de retrouver l’honneur dans « La cérémonie ».
Ce qui est intéressant notamment, ce sont les bases des histoires qui servent ensuite de point de narration aux films du réalisateur. Toujours des faits divers, plus ou moins sordides qui permettent une peinture sombre et rigoureuse qui amène le spectateur soit à découvrir son pays soit à réfléchir sur les thèmes chers au réalisateur mais aussi universel que terriblement ancrés dans l’histoire du japon.

En conclusion, le coffret Nagisa Oshima est une expérience unique qu’il est certainement bon d’associer avec la rétrospective qui lui est consacrée à la cinémathèque pour mieux comprendre le talent et l’œil avisé autant que l’esprit est pertinent sur les maux et les qualités d’une société en perpétuel mouvement.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
Les trois films en Blu-ray bénéficient d’une restauration minutieuse et brillante. Les contrastes donnent un peu plus de profondeur à l’ensemble et suffisamment de relief pour être souligné. Les autres films bénéficient également d’une remasterisation rigoureuse, mais les différences de techniques rendent les images inégales. Pourtant elle donne un véritable piqué précis à l’ensemble et lui donne un certain brillant.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Japonais
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
 
 
 
Les films en Blu-ray bénéficient d’une piste DTS-HD Master Audio 1.0 en VO suffisamment nettoyée de ses imperfections pour être remarquable C’est la même chose sur les autres films présentés en DVD, dont l’ensemble gagne en volume et précision par un travail de remasterisation impeccable.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 30 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Préface de Mathieu Capel
Chaque film bénéficie d’une introduction par Mathieu Capel, Conférencier à la Sorbonne sur les Arts et Cinémas. La meilleure façon d’aborder les œuvres de Nagisa Oshima