Interstellar

Catégorie
Cinéma
Pays
USA
Date de sortie
31/03/2015
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Christopher Nolan, Lynda Obst, Emma Thomas
Scénaristes
Jonathan Nolan, Christopher Nolan
Compositeur
Hans Zimmer
Critique cinéma
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
169
Support
Critique de Guillaume Simon
L'histoire
Dans un futur proche, la terre se meurt. Incapables de se nourrir de manière suffisante, les humains se tournent massivement vers l'agriculture, faisant pousser du maïs, seule denrée encore exploitable. Lorsque ce dernier menace de disparaitre, c'est l'espèce humaine entière qui voit son extinction annoncée et programmée. Cooper, ancien pilote de la NASA est alors contacté pour la mission de la dernière chance : trouver une nouvelle planète afin que l'espèce humaine puisse y trouver refuge.

Critique subjective

Enfin ! Après trop de films stupides, de remakes sans fondement, de reboot gratuits, de suites, de films de super-héros qui se ressemblent trop, de déclinaisons de licences jusqu'à plus soif, voilà un cinéma Hollywoodien de divertissement digne de ce nom. Il ne s'agit pas d'ériger Interstellar en sauveur des tous les blockbusters, il n'est pas un miracle, ni une exception, ni parfait, ni le seul bon film de sa catégorie (heureusement), mais, chose devenant de plus en plus rare, on a ici un film à gros budget, ambitieux, à la promotion montée en épingle une éternité avant sa sortie, qui ne se révèle pas totalement décevant... et qui est basé sur une idée o-ri-gi-nale. Réussite visuelle indéniable, Interstellar est un film magnifique de par ses images (bien que le numérique soit très présent, nombre de décors ont été réalisés "en dur") et bouleversant par son propos. Nolan signe ici peut-être son meilleur film. Débarrassé d'une bonne partie de ses tics de réalisation habituels pour laisser pleinement parler et vivre ses personnages, le réalisateur d'Inception nous offre des passages d'une force émotionnelle dingue, simplement en utilisant un acteur face caméra sans musique ni mouvement de caméra.

Film aux multiples grilles de lectures possibles (fable écolo, film de SF, drame intimiste), Interstellar nous parle également en sous-texte de l'éloignement. Le départ de Cooper est en effet autant la résultat d'un besoin réel (sauver le monde) que personnel (Cooper se croit destiné à de plus grandes choses). S'éloignant volontairement de ses proches, il est condamné au final à observer leur vie au travers d'un écran, et à en subir, sur le tard, les conséquences. Une situation qui peut tout à fait être vécue de nos jours par tout un chacun. Interstellar est aussi un film qui va au bout des choses, explorant son concept. Celui des trous de vers est ainsi parfaitement géré, tout comme son aspect scientifique en général, quand bien même quelques "cinéphiles" pinailleurs sont allé chercher de prétendues incohérences basées non pas sur des connaissances personnelles mais sur la mauvaise foi et la lecture de pages Wikipedia. On est face à un film bien informé qui présente ses idées de manière claire et plutôt concise. La sensation de l'espace infini, ce sentiment anxiogène face à l'immensité d'un univers et au faible espoir de retour est rendu avec efficacité, réussissant exactement là où un film comme Gravity avait péché.

Pourtant, avant tout cela, Interstellar est aussi un film d'acteurs, où l'émotion prend souvent le pas sur le reste. Le casting, impeccable et emmené par l'excellentissime Matthew McConaughey, offre de véritables moments d'émotions dictés par un scénario tout bonnement passionnant. On y trouve une certaine idée de l'épure. Ici pas de scènes d'actions gratuites ou de romances forcées, Jonathan Nolan, le frère de, aura totalement retravaillé son script après que Steven Spielberg ait passé la main. Grand bien en aura été fait au projet qui n'avait été jusqu'alors qu'un film basé sur l’aventure plus Hollywoodienne, à base d'aliens, de combats contre des robots chinois et de séquences super-héroiques à la Indiana Jones galactique... soit l'alpha et le beta du blockbuster lambda que l'on peut voir depuis une éternité maintenant. Interstellar, version Nolan, est tout simplement le meilleur film de SF vu depuis des années.

En conclusion
S'il n'aura pas calmé ses éternels détracteurs, qui voient en ses films, trop populaires, une œuvre trop grand public et sans doute pas assez confidentielle pour être considérée comme cinéphile, Interstellar reste, si l'on se donne la peine de laisser ce genre de préjugés au vestiaire, une réussite majeure. Un cinéma intelligent qui allie divertissement, grand spectacle, réflexion et émotion.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.40:1
Pour cause de tournage partiel en IMAX, Interstellar reprend l'une des caractéristiques controversées des derniers Batman, à savoir un switch régulier entre deux formats, 2.40 et 1.79. Si la chose n'est pas si gênante en soi (il arrive qu'on ne le remarque même pas, pour peu que l'on soit suffisamment impliqué dans le film), elle qu'elle permet même de rendre, par contraste, les scènes spectaculaires un peu plus impressionnantes, sans compter que les changements s'imbriquent parfaitement au niveau narratif, on en vient malgré tout à regretter que le format 1.79, plus adapté et cohérent, ne soit pas maintenu tout du long.

L'image en elle-même se révèle d'une grande qualité, à la définition et à la précision impressionnantes.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Sujette à controverse lors de la sortie du film, la piste sonore de Interstellar nous revient ici avec toutes les qualités que l'on pouvait lui trouver au cinéma. Oui, elle est agressive, certains moments rendent les dialogues difficilement audibles, mais c'est un souhait express du réalisateur qui tenait à mettre le spectateur dans le même sentiment d'inconfort et de désorientation que les personnages.

Si l'on doit ici se contenter d'un mixage 5.1, il est amplement suffisant et satisfaisant, tout comme la version française qui, si elle n'atteint pas la qualité de la VO, ce qui est logique, se révèle très réussie.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 180 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Une pléiade de suppléments répondent présents. L'aspect général, très austère et plutôt froid n'est pas des plus accueillants, ils sont pourtant pour la plupart tout à fait intéressants. Dommage enfin de morceler ainsi un long making-of qui aurait gagné à être structuré en un seul et unique long reportage.

La science d'Interstellar :
Ce reportage de près d'une heure revient sur les enjeux scientifiques du film. Tout en vulgarisant les idées pour le commun des mortels, il donne la parole à des intervenants (scientifiques, universitaires) pour au final aborder en globalité la question des trous noir.

Préparer un voyage interstellaire :
Retour sur les origines du film, ses influences.

Le tournage en Islande : Court reportage sur le tournage effectué en Islande (principalement pour les séquences sur la planète Mann).

Phénomènes célestes : Module revenant sur l'utilisation de faits scientifiques véritables dans la conception des effets du film.

Miniatures dans l'espace :
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, beaucoup d'effets du film utilisent des maquettes, ce reportage leur est consacrées.

La vie dans la ferme de Cooper :
Focus sur les séquences fermières du film.

La poussière : Reportage entièrement consacré à la poussière, qui tient un rôle important dans le film. Très court.

TARS and CASE :
Les deux robots du film ont eux aussi leur reportage. D'une conception inédite ils allient eux aussi les effets physiques et numériques.

Les sons cosmiques d'Interstellar :
Retour sur la musique du film, aussi minimaliste que magnifique, par Hans Zimmer.

Les combinaisons spatiales
: La création des combinaisons spatiales en détails.

L'endurance :
Visite du plateau abritant le décor de l'Endurance, le vaisseau du film.

Le Ranger et le Lander :
Deux autres vaisseaux sont présentés au cours du film, ce reportage leur est consacré.

La simulation de l'apesanteur :  Ou comment simuler une absence de gravité, un reportage consacré à la recherche et le tournage de ce phénomène.

A travers le temps et les dimensions : Encore une fois le film surprend, le Tesseract présenté dans le film était un véritable décor, ce reportage le met en lumière.

Dernières pensées :
  Acteurs et équipe technique reviennent une dernière fois sur le film et leur expérience.

Bandes-annonces : Les différentes bandes-annonce du film