Katniss Everdeen s’est réfugiée dans le District 13 après avoir détruit à jamais l’arène et les Jeux. Sous le commandement de la Présidente Coin, chef du district, et suivant les conseils de ses amis en qui elle a toute confiance, Katniss déploie ses ailes pour devenir le symbole de la rébellion. Elle va se battre pour sauver Peeta et libérer le pays tout entier, à qui son courage a redonné espoir.
Après avoir adapté avec brio, il faut bien le dire le deuxième volet Francis Lawrence rempile pour adapter en deux parties le troisième opus des aventures de Katniss Everdeen. Cette fois-ci nous entrons de plein pied dans un bras de fer entre l’héroïne et le Président Snow. Ce troisième volume se lance donc dans les prémices de la révolte qui gronde au sein des districts. Comme dans notre monde, la communication est l’arme la plus puissante, pour mener les troupes au soulèvement. Ce troisième volume est également l’occasion de mettre un peu plus Katniss Everdeen dans les doutes qui font les leaders. La jeune fille n’a qu’une seule obsession : sortir Peeta de l’enfer, mais le monde attend surtout qu’elle le libère. Le scénario s’amuse ainsi dans toute cette première partie du troisième volume, à poser les doutes d’une relation compliquée entre l’héroïne et son monde, et dessine de manière discrète mais certaines les premières ébauches du final dont il faudra attendre Novembre pour en voir le dénouement.
Seulement, adapter ce film en deux parties est peut-être le plus mauvais choix que le studio ait fait, car toutes les séries pour adolescent ne sont pas « Harry Potter ». Et si le dernier volume des aventures du sorcier se prêtait évidemment à deux films, la série de Suzanne Collins, manque de matière pour être étirée sur deux films. Du coup les scénaristes et le réalisateur dans sa mise en scène tentent de faire traîner les choses, mais rien n’y fait. Malgré une durée honnête de 2 heures, le film ne parvient pas à masquer des longueurs parfois insupportables, comme les longs discours pour berner les ennemis Plus lente, moins hystérique et plus centrée sur les personnages, elle permet certes de mieux les cerner et de comprendre les doutes qui commencent à les envahir. Mais cette première partie du troisième volume souffre d’un manque évident de matière ! Et à la différence des deux autres précédents volumes menés tambours battants, ici on en arrive même à regarder sa montre.
Le scénario, s’il a préféré, comme dans le film précédent, viser quelques modifications notamment autour de certains personnages Elfie Trinket, il trouve le ton parfaitement juste pour jouer sur l’ambiguïté de la situation, mais se loupe dans un manque d’inspiration évident. On s’attarde sur les débuts d’une révolte et un pouvoir sanguinaire qui n’hésite pas à retourner les armes contre leurs propriétaires, mais le manque de rythme et l’absence de matière pour tenir en haleine, lui font rater le coche.
La distribution, pourtant, tient parfaitement la mesure, avec une Jennifer Lawrence toujours en rebelle et combattante hors pair. A la fois charmante, abîmée et déterminée, l’actrice trouve la juste tonalité et s’impose d’ores et déjà comme la valeur sûre que l’on avait découverte réellement dans le premier volume. La comédienne joue un rôle physique et l’assume parfaitement et beaucoup mieux que certaines autres de ses collègues. Josh Hutcherson (Le Monde de Térabithia) continue sa carrière, et confirme évidemment tout le bien que l’on pensait de lui. L’acteur s’impose autant dans des scènes moins évidentes notamment dans la souffrance de son personnage, qui tout au long du film se métamorphose sous la pression du pouvoir qui le retient prisonnier.
En conclusion, « Hunger Games : La révolte » se heurte à l’avidité du studio qui a voulu en faire deux volumes pour engranger plus d’entrées, mais qui n’a pas cherché à donner plus de matière à l’entreprise. La mise en scène de Francis Lawrence donne un aspect un peu plus retro à l’ensemble mais manque de rythme, par un scénario qui s’étire sur la longueur.