La famille Bélier

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
FR
Date de sortie
27/04/2015
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray avec fourreau cartonné
Producteurs
Philippe Rousselet, Eric Jehelmann et Stéphanie Bermann
Scénaristes
Stanislas Carre de Malberg et Victoria Bedos
Compositeur
Evgueni et Sacha Galperine
Critique cinéma
Edition
Standard
DureeFilm
105
Support
Critique de Emmanuel Galais
Dans la famille Bélier, tout le monde est sourd sauf Paula, 16 ans. Elle est une interprète indispensable à ses parents au quotidien, notamment pour l’exploitation de la ferme familiale. Un jour, poussée par son professeur de musique qui lui a découvert un don pour le chant, elle décide de préparer le concours de Radio France. Un choix de vie qui signifierait pour elle l’éloignement de sa famille et un passage inévitable à l’âge adulte.

On parle souvent de « Feel Good Movie » lorsqu'un film vous fait sortir le sourire aux lèvres et un sentiment incroyable d'avoir passé un moment unique qui pourrait éventuellement vous pousser à un faire un câlin au premier inconnu qui passe. « La Famille Bélier », ce n'est pas tout à fait ça ! C'est un long métrage qui donne surtout envie serrer sa fille ou son fils dans les bras, surtout si elle (ou il) approche les 18 ans et commence déjà à montrer des signes d'indépendance manifeste.

Car au-delà d’un nouveau film sur le handicap (les membres de la famille de la jeune héroïne sont sourds), c’est avant tout un scénario efficace et intelligemment écrit qui nous parle de ce moment que tous les parents un rien protecteurs redoutent : Celui où l’enfant va quitter le nid, où le père et la mère vont se retrouver seuls à table, avec l’absence pesante de cet être qui est parti vivre sa vie. Alors certain y voit une nouvelle vie qui commence, d’autres un avenir inconnu qui ne porte pas son nom, mais qui laisse supposer l’arrivée de la vieillesse.

Alors évidemment, « La famille Bélier », ce n’est pas seulement ça, c’est aussi des parents handicapés par une surdité qui voient dans le départ de leur fille, un désastre, celui du handicap qui reprend son horrible place et revient pour les isoler à nouveau, puisque leur fille (seule entendante de la famille) leur permettait de vivre une vie tout à fait normale. Mais seulement, à force de se reposer sur elle, ils ont fini par en oublier l’essentielle : Un enfant c’est aussi un adulte en devenir.

Et avec des succès tels que « Prête-moi ta main », « L’homme qui voulait vivre sa vie » ou encore « Les Infidèles », Eric Lartigau n’en n’est pas à son coup d’essai, mais là il place la barre très haut du film simple ! La mise en scène est certes d’une simplicité exemplaire, mettant en valeur la qualité des environnements, avec un petit côté « franchouillard » qui amène une touche de vintage (plutôt bienvenu, dans un monde contrôlé par la technologie), mais elle a le mérite de se mettre au service de l’histoire, pour mieux faire parler ses personnages, leur donner du volume et ne pas les noyer dans des effets de caméra qui alourdiraient le propos, plus qu’ils le serviraient.

Et bien sûr la réussite tient dans la qualité d’interprétation de Karin Viard (Vénus Beauté) et François Damiens (L’anarcoeur) qui forme un couple à la fois tendre et décalé, qui pousse le spectateur à ne pas assister à une prestation, mais à pénétrer le cercle intime d’une famille peu ordinaire qui refuse de se laisser enfermer dans son handicap. Les deux comédiens se sont donné à 200 % dans leur rôle et cela se voit à l’écran. N’oublions pas bien sûr Eric Elmosnino (Gainsbourg : La vie Héroïque) impeccable comme toujours et surtout les deux jeunes comédiens : Louane Emera dans son premier rôle qui rayonne à l’écran et dont la fraicheur vient compenser les quelques faussetés dues au manque d’expérience, et Ilian Bergala, dans un rôle plus en retrait, mais dont on commence à sentir un talent qui ne demande qu’à rayonner. 
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec des couleurs bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. Le travail précis du directeur de la photo Romain Winding, est magnifiquement mis en valeur par un support de qualité et u  transfert qui ne laisse rien au hasard.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Côté son en revanche, la piste DTS-HD Master Audio 5.1  est une déception, notamment par une répartition trop en avant de certaines voix et particulièrement lors des séquences de chants. Une situation délicate pour un film dans lequel la musique a autant d’importance. La répartition est inégale, mais étonnamment dans le mauvais sens. 
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 35 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Un making of qui fait la part belle à la volonté du réalisateur de donner un sens à son sujet sans pour autant sombrer dans les clichés. On y voit le dur travail de la jeune Louane dans son parcours qui consiste à apprendre les techniques de jeux mais également la langue des signes. Un making of aussi passionnant que bien réalisé.

Puis le karaoké des deux chansons phares du film : « En chantant » et « Je vole ».