Un animateur de talk show et son producteur se retrouvent impliqués dans un complot meurtrier à l’échelle internationale.
Que dire sans être brutal de cette nouvelle comédie américaine réalisée, écrite et produite par son acteur principal Seth Rogen ? Et bien pas grand-chose en fait ! L’artiste multi carte qu’est Rogen s’amuse dans ce nouveau film à tourner en dérision le dictateur certainement dénué d’humour qu’est Kim Jong Un. Mais au final, le scandal diplomatique qu’ a créé la dictature Coréenne accouche d’un pétard mouillé. Il n’y a rien à garder de cette comédie mal écrite, aux gags d’un niveau si bas que des créatures inconnues en apparaissent tous les jours. Une face de l’humour inexplorée par nos contrées, mais surtout difficile à comprendre ! Il y avait tellement de choses à faire, de situations à créer pour faire rire que l’on reste sur sa faim au point même de s’endormir au bout de 30 minutes.
En fait, si, il y a tout de même des choses amusantes, comme l’interview hallucinante d’Eminem qui ouvre le film. Rarement un rappeur n’avait autant poussé l’humour que dans cette scène qu’il serait indécent de raconter dans ces lignes, même si la direction que prend le film ensuite donne envie de devenir méchant face à un gâchis en bonne et due forme. Car il faut bien le dire, Seth Rogen et son scénariste Dan Sterling (Girls) accouchent d’un scénario pesant qui rate sa cible dès la première demie heure passée. Les situations convenues s’accumulent, les répliquent sans intérêt également et à mesure que le film avance, le spectateur sent son visage se crisper sous la frustration de n’avoir rit qu’une seule fois durant tout le film.
Mais le pire du pire revient certainement à James Franco qui, par amitié, on imagine bien, a accepté de se prêter à cette pantalonnade de bas étage. L’acteur en fait tellement qu’il en est épuisant. Il hurle, grimace, déclame ses répliques comme un gamin de maternelle et nous irrite le poil pendant près de deux heures de film. Dans l’excès en permanence, comme s’il était sous influence de substances illicites, Franco se perd dans un film qui le tire vers le fond du fond en effaçant au passage tout ce qu’il avait de bon et de meilleur durant sa carrière. On se demande du coup pourquoi un talent se laisse autant aller dans un film aussi inepte et râté que « L’interview qui tue ».
En conclusion, « The Interview » est à l’origine d’une crise diplomatique dont le studio Sony fut la première victime. Mais au final, la Corée s’est rendue plus ridicule que jamais en piratant le studio pour empêcher la sortie de ce film, dont la débilité suffisait à le faire oublier. Un véritable pétard mouillé que ce film sans intérêt porté par un duo d’acteurs dont les prestations deviennent gênantes.
Alors la section bonus est particulièrement fournit dans cette édition, on peut d’ores et déjà découvrir comment le film fut construit avec l
es commentaires audio du réalisateur Evan Goldberg (co-réalisateur du film avec Seth Rogen.
Puis pour ceux (les plus courageux notamment !) qui ont apprécié le film,
les scènes additionelles et inédites.
Puis et c’est peut-être le plus drôle :
Le bêtisier.
On passe ensuite aux véritables coulisses du film, avec tout d’abord «
Réalisateurs de ce film » qui est une sorte de making of dont le point central est la collaboration entre Seth Rogen et Evan Goldberg qui signent là leur deuxième collaboration après « C’est la fin » (beaucoup drôle et inspiré que ce film !)
«
Des espions parmi nous » revient sur les inspirations qui ont permis aux auteurs de construire le scénario et particulièrement l’intrigue qui tourne autour de l’assassinat du leader Coréen.
«
Audition de Randall Park » le comédien qui interprète Kim Jong-Un le leader Suprême de la Corée du Sud.
«
Dans la peau du personnage » est la suite logique du précédent bonus, puisqu’on y voit le comédien Randall Park parler de son rôle, de la manière dont il l’a abordé et surtout de la façon dont les autres membres de l’équipe ont perçu son travail.
«
Pour l’amour d’un chiot », revient sur les petits chiots qui sont devenus des éléments additionnels de l’intrigue, mais qui ont su trouver une place importante dans le cœur de l’équipe.
«
Minou, Minou » est un focus sur le tournage des scènes avec un tigre.
«
Histoire de se marrer » met en lumière les deux membres de l’équipe chargés d’écrire les blagues salasses qui fourmillent dans le film. Au moins, eux, ça les fait rire, parce que, en ce qui nous concerne c’est un peu la surdose.
«
Sortir avec un dictateur » est une sorte de petite annonce vidéo, dans laquelle, le leader Coréen parle de lui et de son besoin de trouver l’âme sœur.
On finit avec «
Nu et Effrayé » une parodie de l’émission dans laquelle les deux acteurs principaux doivent survivre dans la nature, nus et avec un seul objet de leur choix. C’est amusant et suffisamment court pour ne pas être pesant.