Le richissime américain Philip Stevens a décidé d’exposer sa collection d’œuvres d’art dans sa résidence de Palm Beach. Son avion privé, un Boeing 747, transporte toute sa collection, ainsi que des personnalités amateurs d’arts. Mais quand l’avion est détourné par des pirates de l’air, c’est le drame : le Boeing 747 s’écrase au milieu du triangle des Bermudes. L’avion coule lentement et échoue sur un banc de sable, à plusieurs mètres de profondeur.
Film de 1974, « Airport 74 (747 en péril) » surprend par une qualité scénaristique rare, dans ce type de film. Fort de son succès Universal lance un deuxième volet, toujours avec un 747, mais cette fois-ci, le problème vient de pirates de l’air et fait disparaître l’avion dans le fameux Triangle des Bermudes, célèbre pour ses disparitions inexpliquées. Du coup, la technicité autour de l’avion en prend un coup. Finit le guidage par radio interposée, finit l’approche résolument mécanique de l’appareil, ici on se fixe plutôt sur l’opération de sauvetage à venir.
Car il ne s’agit pas d’un simple film catastrophe que nous propose Universal, mais d’une véritable leçon de sauvetage que le réalisateur Jerry Jameson (L’homme qui valait trois milliards) nous offre. Et il apparaît alors évident que la trame sera résolument différente, malgré une entrée en matière copiée sur le premier film, avec les personnages qui prennent place dans l’avion. Alors sans hurler au désastre car il serait injuste de ne pas souligner toutes les qualités d’écriture dont ont fait preuve les scénaristes Michael Scheff (Les routes du paradis) et David Spector, en étant parfaitement bien renseignés sur les différentes techniques de sauvetages et particulièrement celles visant à renflouer un avion, il faut bien le dire, le film se révèle tout de même moins passionnant que le premier et surtout dans sa première partie.
Et la mise en scène de Jerry Jameson ne va d’ailleurs rien arranger, car son montage, autant que le rythme de sa première partie manquent terriblement de précision. Ainsi, même le moins avisé des spectateurs pourra voir des fautes de raccords énormes, comme des sauveteurs qui changent subitement de couleurs de peau et de cheveux d’un plan à un autre, ou un avion qui de l’intérieur pique vers le bas et de l’extérieur vers le haut et ainsi de suite. Le film s’étire durant deux heures avec pour seul point culminant et réellement passionnant le sauvetage des passagers. Et même la distribution, nous entraîne parfois dans ce qui se fait de pire.
A commencer par Kathleen Quinlan (The Doors) qui tient l’un des rôles féminin principaux et dont la prestation est complètement hors-jeux, particulièrement dans une scène de bagarre. Dans ce film on côtoie le pire et le meilleur avec un Christopher Lee (Le Seigneur des anneaux) dans un rôle moins sombre, plus humains mais tout aussi charismatique, ou encore Jack Lemmon (La légende Bagger Vance) qui tient le film dans une bonne partie.
En conclusion, les suites ne sont pas toujours de bonnes idées, mais encore moins lorsqu’elles ne parviennent pas à conserver une certaine cohérence avec le premier volume. Ici, on s’ennuie la plupart du temps excepté dans les 45 dernière minutes. C’est long quand même 75 minutes d’ennuie !
Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec une restauration bien pesée et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. Le film mêlant les images de l’avion en vol et les décors de l’intérieur, l’accent a été mis sur une lumière volontairement en contraste. La restauration est de très grande qualité et vaut d’être soulignée.
Une piste DTS-HD Master Audio DUAL Mono, totalement en accord avec le film et avec ses besoins. La répartition est minutieuse, et les dialogues ne sont pas trop en retrait par rapport à la musique du film. La restauration est de bonne tenue et nous offre spectacle à la hauteur, même si l’on aurait préféré un 5.1 pour une meilleure mise en apnée.