L'histoire
Caleb, jeune et brillant employé d'une grande compagnie de moteur de recherche, gagne par tirage au sort, un séjour dans la résidence du grand patron de la firme. Une fois sur place, il découvre qu'il est en réalité ici pour participer à une expérience inédite, entre l'homme et la machine.
Critique
Ex Machina est la première réalisation de Alex Garland, connu jusqu'ici pour son travail de scénariste sur des films tels que : 28 jours plus tard, Sunshine, Never let me go ou encore Dredd. Pour son premier film, Garland reste dans le même registre, celui de la Science-fiction. En effet Ex machina traite d'un sujet bien connu et souvent abordé par le cinéma (Blade runner, A.I, I, Robot....), celui de l'intelligence artificielle, et soulève la question de savoir si une machine crée par l'homme peut un jour devenir humain, à savoir posséder une conscience. Pour répondre à cette question, le réalisateur a choisi une voie plus intimiste et "réaliste" que les films pré-cités (à la manière d'un épisode de Black mirror, dont on retrouve l'un des interprètes, Domhnall Gleeson). Le métrage contient tout de même quelques séquences dites "d'action" mais celles-ci n'interviennent que dans la toute dernière partie du film.
La mise en scène est simple mais diablement efficace en installant un climat de paranoïa progressif dans ce huis clos entre trois personnages moteurs du film. Jamais la tension ne se relâche pour atteindre l'apothéose dans la dernière partie. Le réalisateur n'utilise et n'use pas d'effet de caméra ni de montage superflus. Tout est dans la composition des cadres, du silence.
Les acteurs font partis également de cette réussite, surtout Oscar Isaac qui semble être habité par son rôle. Alicia Vikander incarne à la perfection ce robot femelle, fragile, belle et imprévisible. Et enfin Domhnall Gleeson qui joue un personnage naïf, timide avec beaucoup de conviction.
Conclusion
Sans révolutionner le genre, Ex-Machina aborde le thème de l'Intelligence Artificielle sous un angle et une forme suffisamment différents de ses prédécesseurs pour captiver le spectateur.
Le Blu-ray est encodé en AVC au format 2.40:1 d'origine. L'image est parfaitement détaillée, stable, avec des noirs non bouchés. La palette couleur reste dans le ton froid, comme l'a voulu le réalisateur. Bien que tourné avec différentes caméras numériques et de qualité variable, le résultat final est parfaitement homogène. Et le transfert Blu-ray est respectueux de l'image d'origine, avec une très bonne compression.
Comme souvent, pour profiter de la qualité maximale du film, le choix du test se porte sur la piste VO en DTS HD MASTER AUDIO 5.1. Le mixage d'origine du film joue sur la subtilité en faisant profil bas. Les Surrounds et les basses sont bien exploités, avec l'accent mis sur les basses aux moments opportuns. La spatialisation est convaincante. Et enfin les dialogues sont limpides.