Les 4 fantastiques (2015)

Catégorie
Cinéma
Titre Original
The Fantastic Four
Genre
Pays
USA
Date de sortie
05/12/2015
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Matthew Vaughn, Simon Kinberg et Gregory Goodman
Scénaristes
Simon Kinberg, Josh Trank et Jeremy Slater
Compositeur
Marco Beltrami et Philip Glass
Edition
Standard
DureeFilm
101
Support
Critique de Emmanuel Galais
Adaptation moderne et résolument nouvelle de la plus ancienne équipe de super-héros Marvel, le film se concentre sur quatre jeunes génies qui se retrouvent projetés dans un univers alternatif et dangereux, qui modifie leurs formes physiques mais aussi leurs vies de façon radicale. Ils devront apprendre à maîtriser leurs nouvelles capacités et à travailler ensemble pour sauver la Terre d’un ancien allié devenu leur ennemi.

Comme bien souvent dans l’univers des super-héros de l’écurie Marvel, une adaptation est toujours un grand risque de décevoir les fans, devenus au fil du temps de véritable baromètre de l’amélioration nécessaire ou non d’un projet.  Et il faut bien le dire avec « Les quatre fantastiques », ils ont de quoi se plaindre, car la plus ancienne équipe de super-Héros de Marvel a bien du mal à trouver de la hauteur, avec des adaptations souvent très édulcorées pour ne pas dire insipides, à l’instar des deux volumes signés Tim Story en 2005 et 2007. Ce dernier avait fait le pari d’un  film pour ados demeurés et écervelés.

L’annonce, donc, d’un reboot sous la direction de Josh Trank qui avait eu une excellente idée en réalisant son premier gros carton « Chronicle » en 2012, pouvait laisser espérer que les quatre génies allaient enfin trouver la place qu’ils méritaient. D’autant que depuis une bonne dizaine d’années Marvel est passé à la vitesse supérieure et que les dollars  s’amoncellent sous les pas des super-héros. Le réalisateur a donc décidé de privilégier l’aspect « Scientifique » plutôt que le sensationnel, ce qui n’est pas sans rappeler le mauvais choix (Public) opéré par Bryan Singer pour son adaptation de « Superman » dans « Superman Returns ». Et sans aller tout de suite dans les mauvaises idées, reconnaissons, que Josh Trank s’en tire plutôt bien, car, effectivement le scénario prend tout de suite un peu plus de hauteur et l’aventure se révèle très vite cohérente et pleine d’intérêt notamment autour des liens qui unissent Ben Grimm/La chose et Reed Richards/Mr Fantastic. De ce point de vue-là, nous sommes contents d’un scénario qui nous amène à mieux comprendre les recherches obsessionnelles de Reed, l’accident qui va leur faire contracter des super pouvoirs.

Et puis à un moment c’est le drame ! Il semble que les auteurs aient oublié quelqu’un ! : Le méchant du film. Celui par qui les problèmes vont arriver ! Alors il y a bien Victor, dont on comprend très vite que son égo lui joue des tours, qu’il est facilement incontrôlable, et puis lors de l’accident, il est le seul qui ne revient pas ! On comprend alors très vite que les scénaristes vont tomber dans le même piège que Bryan Singer. A trop vouloir s’intéresser à l’aspect scientifique, ils ont oublié que le public se déplacerait pour un équilibre subtile entre intelligence et grand spectacle. Et cet équilibre se trouve bien souvent dans les mains du méchant ! Car, plus le méchant est réussi plus le film atteint son objectif. Dans « Les Quatre Fantastiques », le spectateur a du mal à comprendre pourquoi Victor devient Fatalis. Les raisons sont peu convaincantes, et sa présence trop courte à l’écran pour être totalement marquante. Si on découpe le scénario on s’aperçoit que les trois quarts du films s’intéressent à la naissance des pouvoirs (la machine, la naissance des pouvoirs et l’acceptation des modifications physiques (et encore !!!)) et un demi quart au combat entre Fatalis et les quatre fantastiques, pour se conclure sur une fin ratée comme rarement au cinéma.

Et c’est bien tout le problème du film ! Si la mise en scène est inventive et en même temps assez classique, on plonge assez facilement dans les aventures de nos héros, on accepte aisément le consensus de la biographie : Comment Reed et Ben se rencontrent, comment ils intègrent une structure chargée de mettre en lumière les capacités de Reed et ainsi de suite. Et dans le même temps, on se sent frustré que les problèmes psychologiques liés à leur nouvelles capacités soient si peu exploités, notamment « La Chose » qui est celui qui souffre le plus de sa condition, on ne comprend pas que le méchant soit aussi insipide que « Le surfer d’argent » dans la version de Tim Story. Et puis il y a cette fin stupide qui vient tout gâcher !

En conclusion, il ne manquait pas grand-chose à ces « Quatre Fantastiques » pour réussir leur retour, si ce n’est une fin moins stupide et un scénario qui aurait trouvé l’équilibre subtil entre finesse et divertissement. Au final, on ne peut pas parler d’un ratage complet mais de maladresses cumulées qui font de ces « Quatre Fantastiques », un film qui rate sa cible de peu et aurait certainement pu faire mieux.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.40:1
L’équipe a fait le choix d’un film qui jouait beaucoup sur les textures, les couleurs et différentes variations de couleurs pour mieux coller aux personnages. Et pour mettre en valeur ce travail il fallait une édition blu-ray qui soit à la hauteur, et c’est le cas avec un piqué précis et des contrastes qui offrent toute la profondeur nécessaire à l’ensemble. Le film bénéficiant de couleurs plus sombres que dans les précédentes adaptations le transfert offre un rendu d’une grande précision.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Une piste Dolby Digitale DTS-HD Master Audio 5.1 en VO, totalement en accord avec le film et avec ses besoins. La répartition est minutieuse, et les voix sont magnifiquement mises en valeur, particulièrement lors des scènes d’action ou des effets sonores qui fourmillent dans le film.  Toutefois on regrettera tout de même, une fois encore, que la VF ne soit qu’en DTS 5.1 beaucoup moins précise et manquant parfois même de subtilité, surtout lorsque la machine de Mr Fantastic se met en marche.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 90 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
« Toujours plus puissant : Les supers pouvoirs des 4 Fantastiques » revient avec beaucoup de précisions sur l’évolution donnée aux pouvoirs des héros et particulièrement sur les choix opérés en ce sens. L’ensemble est cohérent, même si l’on émet quelques réserves concernant la Femme invisible, dont les concepteurs parlent de véritables révolutions alors qu’elles ne se démarquent pas réellement des autres versions.

« Les Quantum Gates » permet surtout aux équipes d’affirmer cette envie qu’elles avaient de s’intéresser de manière assez précise à l’aspect scientifique de l’aventure des « quatre fantastiques », en étant aux plus proches des réalités de la science. Grandes déclarations à l’appui !

« La planète zéro », outre son design, la planète zéro fourmille de petits détails qui l’ont rendu plus crédible à l’écran et surtout plus en adéquation avec les personnages et l’impact qu’elle a eu sur eux. On y découvre l’envers des décors et particulièrement, à quel point les comédiens ont dû imaginer pour rendre leur composition crédible.

« La bande Originale », revient sur les dessous de la création de l’un des éléments clés d’un tel film : La bande Originale. Evidemment, on y voit l’orchestre au travail, mais ce qui est surtout intéressant dans ce documentaire, c’est le rapport qui s’est installé entre les compositeurs et le réalisateur pour que la collaboration soit fluide et constructive.

« Décors et accessoires » est un focus toujours intéressant sur le travail de fourmis et parfois els détails surprenant qui font la différence, que ce soit dans les décors ou dans les accessoires qui ont servis au film.