Proposant un nouveau regard sur l'origine des personnages légendaires créés par J.M. Barrie, le film s'attache à l'histoire d'un orphelin enlevé au Pays Imaginaire. Là-bas, il vivra une aventure palpitante et bravera maints dangers, tout en découvrant son destin : devenir le héros connu dans le monde entier sous le nom de Peter Pan.
Créé par J.M. Barrie, « Peter Pan » soulève bien des interrogations et bon nombre de réalisateurs se sont succédés pour donner leur vision du conte de l’écrivain Anglais. Il y eut bien sûr la version animée de Disney, mais également la version Spielberg avec un Peter devenue père de famille à son tour et amnésique de son passé (peut-être le moins bon film de Spielberg !), également la version de P.J. Hogan en 2003, certainement la plus fidèle au roman d’origine, et d’autres qui s’intéressèrent à l’histoire dans l’histoire comme le magnifique « Neverland » de Marc Forster dans lequel le réalisateur cherchait à savoir ce qui avait pu inspirer l’auteur. Cette fois-ci, Joe Wright (Locke) s’est posé une question finalement très simple : « Pourquoi Crochet et Pan sont-ils ennemis ? », « N’ont-ils jamais été amis avant d’être adversaire ? ».
Pour répondre à cette question, ou pour ne pas y répondre, le réalisateur et son scénariste Jason Fuchs (Jewish Connection) sont partis sur le consensus de raconter une histoire dans laquelle Peter Pan et Le capitaine Crochet se rencontrent pour la première fois et doivent lutter contre un pirate sanguinaire et assoiffé de pouvoir, qui asservi les enfants dans le but de trouver le repère des fées et leur prendre leur pouvoir. Les deux futurs ennemis s’associent pour empêcher ce monstre d’arriver à ses fins et surtout pour libérer tous les enfants de l’emprise de Barbe noire. Inspirée par les véritables personnages présents dans le conte de JM Barry, le film tente de donner une explication intéressante à l’histoire du jeune garçon qui ne voulait pas grandir.
Et ça fonctionne ! On se laisse porter par le charme de l’histoire et la qualité de la mise en scène, qui a le mérite d’utiliser la technologie 3D avec intelligence, même si le réalisateur ne peut s’empêcher quelques effets de foires. Les perspectives avec lesquelles il joue sont tout simplement renversantes et l’on se laisse porter par une imagination bien dosée qui parvient à nous entrainer dans une histoire que l’on croyait connaitre, mais qui se révèle autant originale que cohérente avec l’œuvre de l’écrivain Ecossais. Toutefois, on y reviendra, la mise en scène, si le support n’est pas en 3D, perd un peu de son intérêt puisque les effets de perspective sont du coup un peu effacés.
Côté distribution évidemment, le jeune Levi Miller explose à l’écran et ne se laisse pas impressionner par ses partenaires beaucoup plus aguerris il donne à ce Peter Pan une sorte de fraîcheur et d’assurance qui manquait certainement aux précédentes adaptations. Du coup, on est vite sous le charme de ce jeune acteur à qui on promet un avenir prometteur. En face de lui
Garrett Hedlund (Sur la Route) incarne un Capitaine Crochet aux antipodes de ce que ses prédécesseurs ont pu faire auparavant. Plein de charme et de tendresse pour son jeune partenaire, il créé un crochet attachant et courageux, dont la bravoure n’est pas sans rappeler un certain Han Solo dans une saga dont nous avons entendu parler dernièrement. Mais le choc vient surtout de
Hugh Jackman (X-Men), absolument réjouissant en Pirate barbe noire et visage méconnaissable. L’acteur semble prendre beaucoup de plaisir à jouer un véritable méchant, à faire souffrir tout ces pauvres enfants.
A souligner pour conclure, la qualité de la mise en scène qui s’amuse à surfer sur les terres de la comédie musicale décalée avec une bande son qui n’est pas sans rappeler les grandes heures de Baz Lhurman. Un film à découvrir donc en famille, tout le monde y trouvant son compte. Si vous avez le matériel adéquat je ne saurais que trop vous conseiller la version 3D, car, une fois n’est pas coutume, le film est renversant dans cette technologie.