Madison est conseillère d’orientation dans un lycée de Los Angeles. Depuis la mort de son mari, elle élève seule ses deux enfants : Alicia, excellente élève qui découvre les premiers émois amoureux, et son grand frère Nick qui a quitté la fac et cumule les problèmes. Ils n’acceptent pas vraiment le nouveau compagnon de leur mère, Travis, professeur dans le même lycée et père divorcé d’un jeune adolescent. Autour de cette famille recomposée qui a du mal à recoller les morceaux, d’étranges comportements font leur apparition…
Forcément avec un succès aussi fulgurant que surprenant : «The Walking dead » se devait de faire des émules et c’est donc chose faite avec « Fear The Walking Dead » qui tente donc de nous raconter ce qu’il s’est passé à l’origine, pour d’un seul coup le monde ne devienne un grand repère de morts vivants assoiffés de chaires fraiches. Et le moins que l’on puisse dire c’est que les scénaristes ne font pas dans le détail et ne tarde pas à nous faire entrer dans le vif du sujet. Car dès la scène d’ouverture du pilote, on comprend très vite que l’on n’est pas là pour compter les mouches, ou du moins si, celle qui volent au-dessus des cadavres à demi consommés.
Pour autant, est ce que cela en fait une bonne série ? Oui et non ! Oui parce que, effectivement, on retrouve bien l’esprit de la première série avec des grands moments de silence, des grands moments de dialogues qui font oublier justement que des êtres glaçant vont surgir à l’écran certainement pour faire de la charpie de nos héros. Et non parce que dès que le troisième épisode est passé, on s’ennuie un peu ! De temps en temps pour nous sortir de léthargie, on nous fait sursauter avec des monstres qui surgissent, mais pour le reste, on ne comprend pas bien ce qui nous attend. D’autant que de réponses, il n’en n’est point question puisque, sinon cela impliquerais un « one shot », ce qui n’est évidemment pas du tout le cas.
Du coup les scénaristes font un peu trainer les choses et comptent, avec raison, sur les qualités des réalisateurs pour maintenir une pression durant l’ensemble des six épisodes qui composent cette saison. Mais tout le talent du monde ne suffit pas à remplir l’absence de substance de l’intrigue. Car, comme dans la précédente série ainsi que dans le film « 28 jours plus tard » de Danny Boyle qui semble être à l’origine de tout : Un homme se réveille, et découvre que des morts-vivants sont à l’actif dans la ville. Au début personne n’y comprend rien mais le phénomène prenant de l’ampleur, la peur succède à l’intrigue.
Côté distribution on retrouve Frank Dillane que l’on avait déjà vu dans «Sense 8 » et dont le jeu n’est pas sans rappeler un certain Edward Furlong (American History X). Donc une nouvelle distribution qui ne fait pas encore tout à fait le lien avec l’autre série. On imagine bien que ce sera bientôt le cas, mais que « Fear The Walking dead » doit d’abord se trouver une identité propre avant de se raccrocher à l’autre.
En conclusion, « Fear the walking Dead » a pour mission de nous expliquer comment tout à commencer, mais traine un peu la patte, à l’instar de ses monstres stars. Du coup, si les réalisateurs parviennent à maintenir la pression, ils n’arrivent toutefois pas réellement à mettre beaucoup de substances dans une intrigue qui en manque du coup cruellement.