Inspiré d'une histoire vraie, JOY décrit le fascinant et émouvant parcours, sur 40 ans, d'une femme farouchement déterminée à réussir, en dépit de son excentrique et dysfonctionnelle famille, et à fonder un empire d’un milliard de dollars. Au-delà de la femme d’exception, Joy incarne le rêve américain dans cette comédie dramatique, mêlant portrait de famille, trahisons, déraison et sentiments.
Le réalisateur très inspiré de « Hapiness Therapy » et « American Bluff » revient avec une histoire inspirée de la vie de Joy Mangano, une inventrice qui fit fortune en inventant des produits destinés aux ménagères et notamment la serpillière magique. Comme à son habitude, David O. Russel ne s’arrête pas une simple biographie vantant les qualités d’une battante dans un monde qui ne lui fait aucun cadeau, mais il va plus loin en décrivant une femme, prisonnière d’une famille dysfonctionnelle, qui tente par tous les moyens de faire aboutir son rêve et de réaliser celui de sa grand-mère : « Sauver sa famille de la ruine annoncée ».
Entre trahison, fausses espérances et rêves d’une vie meilleure, David O. Russell nous plonge à corps perdus dans un miroir de famille dans laquelle les aspirations des uns viennent cannibaliser celle des autres. Une famille où ceux qui devraient porter la vie de leurs enfants sont au contraire ceux qui la détruisent à petit feu, rendant les plus grandes joies en grandes peines. Avec un scénario particulièrement solide, le réalisateur tisse une histoire, dans laquelle l’espoir et surtout la détermination font face en permanence aux désenchantements et aux combats journaliers pour parvenir à ses fins. Et loin d’un discours linéaire classique, le scénario dépeint des personnages tout en nuances et en fragilité qui donne une profondeur remarquable à son histoire. On voit l’histoire se construire et se détruire, toit en substituant à l’héroïne pour mieux se placer dans son cheminement et perdre pied avec elle pour mieux rebondir ensuite.
Comme à son habitude, le réalisateur s’entoure de ses acteurs fétiches que sont : « Jennifer Lawrence (Hunger Games), Bradley Cooper (American Sniper) et Robert De Niro (Taxi Driver). Le trio porte le film dans toutes ses nuances, dans tout son cynisme et toute sa grandeur dans la ténacité de cette femme déterminée à réussir. L’actrice interprète Joy avec une qualité de jeu remarquable dans laquelle toutes les nuances se succèdent pour mieux nous imprégner durant tout le film. Comme elle l’avait déjà fait dans « Hapinness Therapy », Jennifer Lawrence s’impose durant tout le film et se révèle comme l’une des plus grandes comédiennes de cette décennie.
En conclusion, « Joy » est une nouvelle fois une grande réussite du réalisateur David O Russel qui parvient à chaque fois à sonder l’âme de ses personnages pour mieux dépeindre les méandres d’une famille dysfonctionnelles et la dureté des relations. Cette fois-ci l’héroïne veut réalisateur son rêve d’inventer et de mettre sa famille à l’abri du besoin mais c’est cette même famille qui sera son principal obstacle.