La fin du jour

Catégorie
Cinéma
Pays
FR
Date de sortie
01/06/2016
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Robert Vernay
Scénaristes
Julien Duvivier et Charles Spaak
Compositeur
Maurice Jaubert
Edition
Standard
DureeFilm
108
Support
Critique de Emmanuel Galais
L'abbaye de Saint-Jean-la-Rivière menace de fermer ses portes. Ce qui serait une véritable catastrophe pour ses pensionnaires, tous de vieux comédiens sans ressource. Saint-Clair, acteur autrefois adulé et grand séducteur de femmes, vient justement d'y arriver et y retrouve Marny, grand rival dont il avait jadis séduit la femme, et Cabrissade, artiste de second ordre.

Avec « La fin du jour », Julien Duvivier signe une peinture étonnamment optimiste, aux vues des films qui ont jalonnés sa carrière, en s’inspirant de la Maison de Retraite des Comédiens de Couilly Pont Aux Dames en Seine et Marne. Bien plus sympathique que ce qu’était réellement l’établissement, le scénario s’intéresse à ces acteurs que la gloire à finit par déserté en même temps que l’âge a fait son œuvre. Des gens reconnus pour leur égocentrisme et avides d’excès qui se retrouvent au crépuscule de leurs existence dans un lieux où ils doivent partager et parfois même être solidaire tout en étant eux-mêmes, alors qu’ils ont menés une existence à se cacher derrière de grands rôles.

Avec une mise en scène soignée, nous entraîne dans l’envers d’un décor où chaque personnage se forge une histoire, invente, cabotine. Déprime aussi, face aux blessures d’une vie, d’une rivalité, parfois même des deux. Et pour mieux donner corps à cette histoire de comédiens sur le déclin, le réalisateur choisit une mise en scène de groupe, où tout le monde s’emmêle, où les comédiens du film ne sont pas si éloignés de ceux de l’histoire. Volontairement ou non, Duvivier et son scénariste Charles Spaak ont rendus leurs personnages attachants et solidaires, émouvants et ouverts, alors que la réalité de l’établissement de Seine et Marne était beaucoup moins reluisante, avec des acteurs aux égos surdimensionnés qui peinaient à vivre en communauté, même à la fin de leurs vies.

Et même si certains pensionnaire de Pont-Aux Dames, participèrent au tournage, l’image que le réalisateur donne est une occasion pour lui de rendre hommage à ces acteurs vieillissant parfois oubliés et dont les revenus s’épuisent à mesure que l’âge fait son œuvre. Alors, en plus de l’oubli, il faut aussi accepter de vivre de la charité des autres, ceux qui vous ont aimé ou détesté mais qui remplirent les salles de théâtre dans lesquelles vous vous produisiez. Comme à son habitude, le réalisateur fixe avec minutie les règles, et même s’il doit se brouiller avec ses acteurs, au point d’en remanier complètement la distribution.

Car effectivement, Raimu qui était pressentie pour le film, se désista suite à une mauvaise expérience avec le réalisateur, du coup Louis Jouvet (Dr Knock) et Michel Simon (Le vieil homme et l’enfant) changèrent de rôle et donnèrent cette texture si particulière à leurs personnages. Impossible de ne pas céder aux charme de la diction si remarquable de Louis Jouvet en séduisant vieillard, ou à la verve reconnaissable de Michel Simon cabotin à souhait face à un Victor Francen (J’accuse), moins connus depuis mais dont le talent est une évidence à l’écran avec un style Shakespearien qui ferait rougir n’importe quel acteur anglo-saxon.

En conclusion, « La fin du jour » est une peinture sobre et volontairement plus positive de ce que deviennent les comédiens lorsque l’âge prend la place de l’emploi et qu’ils se retrouvent alors dans une maison de retraite. Les talents de Louis Jouvet, Michel Simon et Victor Francen viennent compléter une mise en scène précise et remarquable.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
4/3 n&b
Format Cinéma
1.77:1
Une image qui met parfaitement en valeur le travail minutieux du réalisateur. Les contrastes donnent une véritable profondeur à l’ensemble et les nettetés en arrière-plan permettent de bien discerner les différents éléments du décor. Le  transfert est impeccable de précision et la restauration qui fut un véritable travail d'orfèvre se montre sous son meilleur jour
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste sonore DTS-HD 1.0 Master Audio permet une immersion  quasi identique à sa sortie en salle. La répartition se fait  homogène. Très peu de décalage à noter entre les dialogues et les effets sonores, la restauration n'empêche pas l'effet crachotant de certains dialogues, mais offre tout de même une nouvelle jeunesse au film L’ensemble bénéficie d’un beau transfert ! 
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 15 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Un documentaire passionnant sur les dessous d’un film qui accumule les symboles dans sa distribution comme dans son histoire et dans ce qu’elle a pu représenter à l’époque, tant dans le milieu cinématographique que dans le reflet d’une société qui ne savait pas encore vers quoi elle se dirigeait.