Après une série de malentendus, Alvin, Simon et Théodore comprennent que
Dave va demander sa petite amie en mariage à Miami et risque de les abandonner.
Ils ont trois jours pour le retrouver et empêcher ce mariage. Ils se lancent
alors dans un road trip à travers l'Amérique : aventure, musique et grosses
bêtises.
Pour leur quatrième apparition au cinéma, « Alvin et les
Chipmunks » reviennent avec cette fois-ci une aventure qui leur fait
traverser les Etats-Unis d’Ouest en Est. La recette restant la même, on
s’attend évidemment à une flopée de maladresses et de musiques rythmées et
entrainantes. Un film évidemment destiné aux enfants de moins de 12 n mais
également aux parents qui trépigneront évidemment sur les chansons de Bruno
Mars ou encore de Miami Sound Machine.
Mais voilà, le problème avec ce quatrième épisode, c’est qu’il manque
radicalement d’originalité, car depuis 2007 et leur première apparition les
écureuils chanteurs ne changent absolument pas d’histoire. Inlassablement, le
contexte change mais la structure est identique. Alvin et ses frères ont peur
de voir leur « père d’adoption » ne plus les aimer à cause de
leurs facéties. Dans le un il
s’agissait de se faire accepter par Dave, dans le deuxième ils allaient à
l’école mais avaient peur de tout gâcher avec Dave, dans le troisième ils
gâchent une croisière et se retrouvent échoués sur une île déserte et cherchent
à se faire pardonner par…Dave. Et bien dans ce nouvel opus, même chose !
Alors évidemment cette licence est à destination des enfants et le moins que
l’on puisse dire, c’est qu’il touche son but, les petits rient beaucoup et
n’hésitent pas à vivre intensément les morceaux musicaux qui rythment le film
Mais voilà, comme à chaque fois dans ce type de série de films à destination
des enfants, une question se pose : Doit-on toujours répondre à leur
besoin avec la même recette usée jusqu’à la garde ?
Parce qu’au final, il n’y a aucune surprise, aucune originalité, les
scénaristes rajoutent simplement un contexte différent : Dans le premier
c’est la rencontre, dans le deuxième la remise en question avec le retour à
l’école et la rencontres avec les chipettes, et dans la troisième ils risquent
de tout perdre par leur bêtise. Alors tout s’arrange par la musique et par les
bons sentiments et à chaque fois on arrive à une conclusion presque larmoyante.
Alors sans parler de film pénible, ce nouvel opus en est loin, mais encore une
fois il manque cruellement d’identité et s’inscrit dans ce qui commence à être
une trop longue liste de copié collé. Même
la mise en scène fait dans le conventionnel, avec des plans d’un classicisme
redondant, et des situations qui répondent à un cahier des charges draconiens.
Côté bande son, évidemment on fait dans l’efficacité avec des reprises
de Bruno Mars ou de Gloria Estefan et le Miami Sound Machine, du coup les
enfants dansent et se laissent aller à cette effusion de rythmes endiablés. La
réalisation en profite également pour faire la visite des coins touristiques,
en mode tout le monde est gentil et propre, pour que les gamins aient envie de
visiter la Nouvelle Orléans et son Mardi-gras. Seulement voilà, ces numéros
musicaux sont faits pour combler le manque d’inventivité du scénario. Ca fait
passer le temps et facilite les transitions pour la suite des aventures, sans
chercher à garder une réelle cohérence dans l’ensemble.
En conclusion, « Alvin et les Chipmunks : A fond la
caisse », ravira à coup sûr les enfants, par une bande son bien choisie,
et par des facéties toujours aussi efficaces, particulièrement lorsqu’ils sont
pourchassés par un policier de l’air. Mais l’absence d’originalité du scénario,
une mise en scène plus digne d’un téléfilm que d’un film de cinéma en font un
quatrième opus faible qui sonne le glas d’une licence qui ne parvient pas à se
renouveler.