À l’occasion de l’anniversaire de « coin-coin
», le benjamin de la fratrie, la famille Tuche part le retrouver aux États-Unis
: les choses ne vont pas se passer comme prévu, mais alors pas du tout.
Le premier Tuche créa la surprise, non pas le
jour de sa sortie, puisque le film eut un succés d’estime, mais comme beaucoup
avant lui c’est au fil du temps qu’il devint culte, se créant un public et une
audience. Cette histoire d’une famille de chômeurs professionnels qui
s’installe à Monaco après avoir gagné au loto est forcément révolutionnaire et
parlante pour out u chacun. Et leurs péripéties à la fois décalées et
totalement en adéquation avec l’humour d’Olivier Baroux son réalisateur et
membre du duo Kad et Olivier.
Pour ce deuxième volume, nous suivons donc les
péripéties de cette joyeuse famille de doux dingues, qui cette fois-ci s’envole
pour les Etats-Unis pour retrouver leur fils Donald dit
« Coin-Coin ». Seulement le jeune homme n’est pas particulièrement
ravi de voir toute sa famille arriver dans un camping-car de compétition pour
fêter son anniversaire. Sur le fond l’idée est réjouissante de faire se
telescoper l’univers parfois kitsch des Américains et celui complètement barré
des « Tuche ». Mais si l’on rit parfois, et que le film reste un agréable
moment à passer, il n’en demeure pas moins source de faiblesses qui ne laisse
pas forcément le spectateur dans une bonne disposition.
D’abord, un scénario qui tourne un peu en rond
avec des personnages qui n’ont pas beaucoup évolué et des gags un peu trop récurrents,
qui auraient mérité d’être allégés, comme celui des « 15 cartes de
crédit » qui sent le remplissage à plein nez. En effet le scénario semble
parti d’une idée, mais ne se donne pas les moyens de faire évoluer les
personnages dans le bon sens. Du coup certaines situations qui auraient pu
prendre plus de la hauteur sont sous-exploités comme le personnage de la fille
qui rêve de devenir une star et qui ressemble en bien des points à la fille
aînée de la famille Groseille dans « La vie est un long fleuve
tranquille » d’Etienne Chatilliez, mais se retrouve en second couteau mal
utilisé.
Seuls les personnages interprétés par jean-Paul
Rouve et Isabelle Nanty conserve un peu de folie communicative. Et même si
l’effet de surprise passé, tous ces joyeux lurons sonnent un peu le glas de la
licence, on prend toujours autant de plaisir à les laisser nous assommer de
leur accent déroutant et de leurs allures de « Beauf » redoutables.
On regrettera simplement, encore une fois que le film sombre dans les mêmes
travers que « Les visiteurs » avant lui : Celle de la non prise
de risque et de la reprise systématique de ce qui permit au premier volume de
devenir culte.
En conclusion « Les Tuches 2 » est un
film divertissant, mais encore une fois, les situations et les personnages
restent sous exploités et ne parviennent pas à offrir la jubilation que le
précédent avait pu nous apporter. Et c’est bien dommage, car nous espérions
réellement rire à nouveau de vraiment moments de surprises.