Man of Steel (Ultra HD / 4K)

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Man of Steel
Genre
Pays
USA
Date de sortie
01/08/2016
Réalisateur
Format
Blu-ray Ultra HD
Boitier
Digipack
Producteurs
Christopher Nolan, Charles Roven, Emma Thomas, Deborah Snyder
Scénaristes
David S. Goyer, Christopher Nolan. D'après l'oeuvre de Joe Shuster
Compositeur
Hans Zimmer
A propos du film
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Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
142
Support
Critique de Bruno Orru

La planète Krypton va exploser. Seul survivant : le petit Kal-El qui atterrit sur Terre. Et qui va jouer à Superman. Pour de vrai. Et ça tombe bien car quelques méchants de Krypton trouvent aussi le chemin de la Terre.

La critique cinéma de Sébastien en suivant ce lien

Bonne ou mauvaise idée ? Superman est toujours délicat à adapter au cinéma. Dans les années 80, plutôt bonne idée pour Richard Donner. En 2006, très mauvaise idée pour Bryan Singer avec Superman returns. Et aujourd’hui, c’est à Zack Snyder de s’y coller avec un Man of steel qui se veut plus mature et sérieux. Le résultat ? Une collection de mauvaises et de bonnes idées. Faisons le tri.

Ne vous découragez pas, car ça commence par plusieurs mauvaises idées. Tout le début sur Krypton, franchement, je l’aurais pas vu comme ça. Vous vous rappelez de la planète Mars de John Carter ? Ben ça ressemble à ça, en aussi peu enthousiasmant comme univers extra-terrestre, à part juste peut-être les espèces d’appareils de communication qui affichent une représentation en métal de l’interlocuteur. Plus tard on apprendra que certains principes plus intéressants président à la société kryptonienne, mais au début ça fait juste un peu autre monde Fisher Price… Et en plus ça dure, et d’ailleurs prenez votre mal en patience car le film est très long à démarrer. Comme tous les films expliquant la genèse d’un héros, mais en encore plus long. Bon, enfin, le bébé Kal-El est expédié dans l’espace, et là… euh ? Pourquoi Superman est déjà adulte et travaille sur un bateau de pêche ? Ils ont oublié une bobine ? Ben non, c’est juste qu’après avoir commencé l’histoire dans l’ordre ils ont choisi de faire un grand saut dans le temps et de nous raconter son enfance en flash-back qui n’apportent rien dans la structure de l’histoire, et sont un peu mous du genou et bêtas. Mais quelle idée !

 D’ailleurs, côté scénario, il y a quand même quelques idées pas terribles, voire absence d’idées qui conduisent à des raccourcis un peu violents. Superman entend parler d’un lieu gardé par le FBI, et coup de bol c’est un vaisseau kryptonien vieux de 200 000 ans mais qui accepte quand même son espèce de clé USB que son pôpa avait mis dans son vaisseau-berceau. Finalement, le coup du cristal vert qui construit tout un bâtiment quand on le jette sur la banquise, dans le film de 1978, c’était pas si ridicule. Et c’est tellement surpuissant cette technologie que sur la clé USB il y a la conscience de Jor-El qui lui explique son histoire, puis il appuie sur un bouton pour ouvrir une penderie, et paf, devinez ce qu’il y a dedans, le costume de Superman avec la cape. Mais comment il connaissait sa taille ? Côté scénario, on a un peu de mal à saisir le message du film et le dilemme du héros. « La Terre est-elle prête à accepter un extra-terrestre ? ».  C’est pas un thème très actuel, ça. Peut-être qu’il y a le droit à la différence en sous-thème, mais ce n’est pas très net. Le tout est servi avec très peu d’humour, tout en pesanteur et sérieux, en détachant bien les mots pour être sûr qu’on comprenne bien que c’est important. C’est la mode maintenant après les Dark Knight, mais faut être indulgent avec ce premier degré un peu ridicule.

 Bonne ou mauvaise idée pour le casting du rôle de Superman ? Je dirais bien mauvaise idée, mais de toute façon pas facile de trouver quelqu’un de pas trop fade pour incarner ce héros trop lisse. En tout cas, Henry Cavill ne s’en sort pas terrible, cumulant manque de charisme et de personnalité. OK, il a les muscles, mais ça ne suffit pas. Avec sa tête de premier de la classe qui alterne entre le sourire « je suis gentil » et les lèvres crispées de quelqu’un qui se demande si les huîtres qu’il vient de manger n’avaient pas tourné vinaigre, on ne s’intéresse pas une minute à son état d’esprit et à ses interrogations sur sa mission sur Terre. Heureusement, le reste du casting fait preuve de meilleures idées. Pas pour Kevin Costner et Diane Lane, qui font ce qu’ils peuvent avec des personnages plats à pleurer. Un peu mieux pour Russel Crowe assez convaincant en Jor-El. Mais ce sont surtout les deux seconds rôles qui valent le déplacement. Amy Adams est toujours aussi craquante, mais a droit en plus à un rôle de Lois Lane carrément modernisé et loin d’être potiche ou damoiselle en détresse, ce qui ajoute une bonne dynamique à l’histoire. Quant à Michael Shannon en général Zod, il continue à confirmer tout le bien qu’on pense de lui avec une interprétation tour à tour en retenue et en violence, donnant une épaisseur à un méchant qui aurait pu rester caricatural.

 Zack Snyder à la réalisation, c’est l’assurance d’une mise en scène qui a la classe. Ça se vérifie pas mal, sauf quelques séquences en caméra à l’épaule qui bougent un peu trop. Surtout que la 3D accentue le mal de mer que vous pouvez éprouver à ce moment-là. Laquelle 3D est d’ailleurs plutôt réussie pour une conversion 3D (par opposition à un tournage 3D), sans être inoubliable non plus. La musique manque de retenue et de subtilité, je ne sais pas ce qui a pris à Hans Zimmer, on avait dû lui dire qu’on devait entendre sa musique même si une fusée décollait à côté de la salle de ciné. Et pas de thème reconnaissable pour le film, non plus, dommage. Mais venons-en à l’action.

 Car si le film cumule pas mal de mauvaises idées dans sa première moitié, il a l’excellente idée de réussir complètement sa deuxième moitié. On n’a presque plus de flash-back plombant, Zod vient de débarquer et on comprend enfin où l’histoire veut nous emmener, et Superman va arrêter de se demander s’il doit intervenir pour entrer dans l’action. Et là, c’est le bonheur. Le rythme est soutenu, les effets spéciaux parfaits, et l’action c’est du lourd. Si vous pensiez avoir vue une ville fortement détruite dans Avengers, vous n’avez encore rien vu. Et quand vous vous dites que la séquence d’action était énorme, vous vous apercevez qu’en fait elle n’est pas finie et qu’elle va être encore plus énorme. On n’est plus vraiment dans le registre « gentil » des autres Superman avec juste un gars ou deux en face, on entre dans un véritable film de guerre futuriste avec armée d’extra-terrestres contre Superman et l’armée américaine, du lourd des deux côtés, ça n’arrête pas.

 Alors que dire au final de ce nouveau Superman ? Qu’il faut se farcir une première moitié qui a un petit goût de faisandé avant d’arriver enfin à un énorme film de science-fiction (plutôt que film fantastique) qui n’est avare en rien pour nous offrir des scènes énormes. Et que quand il se bat, on n’a pas le temps de voir que Superman a une tête à claques, alors ça passe. Et que Russell Crowe a quand même bien la classe. Et que les costumes sont réussis. Et que les scènes de destructions déchirent, bruitages à l’appui. Et qu'Amy Adams est encore plus irrésistible en femme d’action. Et qu’un méchant réussi, ça fait toujours plaisir. Et que cette fois l’histoire est une nouvelle histoire, et pas un décalque sans saveur comme celle de Bryan Singer. Et que si Superman est quand même toujours assez niais et ennuyeux en tant que gars, quand les effets spéciaux suivent comme ici, il fait carrément mal quand il cogne. Enfin bref, prenez votre mal en patience sur la première moitié pour profiter d’une deuxième moitié énorme et jubilatoire, à consommer sans modération.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.40:1
En regardant cette version Ultra HD / 4K on retrouve l'excellent transfert du Blu-ray, déjà issu du télécinéma numérique 2K. Du coup, l'apport visuel est faible entre les deux versions, notamment si vous avez un téléviseur de qualité qui fait ressortir le meilleur de vos Blu-ray. J'apprécie personnellement que Warner n'abuse pas du HDR, ne dénaturant pas l'image originelle et notamment l'ambiance visuelle particulière proposée par le réalisateur est admirablement reproduite avec une belle palette de dégradés de gris qui se mélange à des couleurs vives de feu (l’implosion / explosion de Krypton) ou de tirs lasers.
Le premier quart-d'heure du film ressort avec un extraordinaire foisonnement lumineux. Les costumes sont superbement détaillés dans leurs matières et formes. Un régal. Le reste du film permet d'apprécier de solides couleurs et une grande précision de mouvement de Superman et de Zorg avec des séquences de combats qui laissent apprécier des contours au rasoir.




Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Cette version Ultra HD / 4K revient avec une piste Dolby Atmos d'une rare intensité. La fureur visuelle de Snyder est secondée par une fureur sonore qui se disperse dans les 7 ou 9 canaux disponibles. De nombreux panoramiques sonores circulent au dessus de nos têtes mais c'est aussi une présence fréquente des ambiances sonores dans les canaux haut qui forme une bulle sonore incroyablement immersive. En dehors des combats et autres destructions de planète ou de ville on profite également d'un mixage parsemé de détails sonores qui sollicite (quasi) en permanence d'auditoire. On ressort du film avec cette sensation d'avoir pleinement participé aux combats, tout en ayant été baigné dans l'excellente partition de Hans Zimmer. Une démo de 142 minutes qui ne peux laisser indifférent. A noter que si vous ne possédez pas de décodage Dolby Atmos, vous profiterez de la même version Dolby TrueHD que le Bluray qui accompagne cette version (contre une piste VO 7.1 DTS HD Master Audio sur l'édition intiale) et qui est également apte à proposer un environnement sonore ravageur).

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 0 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

La section bonus (VOST) est composée de 5 documents

Le document principal s'intitule "Personnages marquants et rôles légendaires". Un retour de 26 minutes sur le film et ses personnages commenté par les acteurs, le réalisateur et les producteurs. Le montage est vivant et les propos relativement sobres et axés sur le descriptif plutôt que l’habituelle auto satisfaction. Cela fait du bien. 



On trouve ensuite un document intitulé "Action totale" qui au long de 26 minutes demande au spectateur une certaine compassion devant les efforts d'Henry Cavill mais également de ses compagnons de Krypton pour avoir un profil de super monsieur ou de super guerriers. Monsieur devant le téléviseur aura, au grès des images d’entrainement, le loisir de jalouser la transformation physique d'Henry Cavill et Madame d’apprécier  la construction de son torse depuis une musculature mollassonne vers un groupe de tablettes qui semble indestructible.

Le 3ème et  dernier document dédié directement au film s’intitule "Krypton décodé". C’est Dylan Sprayberry l’acteur qui joue Superman à 13 ans qui nous amène à rencontrer durant 6 minutes le responsable des effets spéciaux. L’occasion de découvrir les différentes étapes qui ont permis de proposer les séquences les plus spectaculaires du film comme l’explosion de Krypton ou l’extraction du vaisseau de sa coque de glace.

Warner propose ensuite un clip anniversaire des 75 ans de Superman. Un exercice de style plaisant permettant de moins de deux minutes de faire (sur)voler Superman orchestré par la musique de John Williams et celle de Hans Zimmer. 

Enfin, c’est assez surprenant mais Warner propose un publi-reportage de 6 minutes ! IntituléNouvelle Zélande : le pays de la terre du milieu il s’avère être une originale propagande touristique pour la Nouvelle Zélande… qui étale ses arguments de paysages uniques en couvrant le tournage du filme de Peter Jackson Le Hobbit. Le plus fort c’est que les comédiens et le réalisateur jouent le jeu du guide touristique pour vanter l’aspect unique et sans équivalence des paysages que pourront découvrir les touristes en atteignant les principaux sites de tournage. A savoir pour les fans que le village a été construit en dur pour la nouvelle trilogie et donc peut être découverte « pour de vrai » si vous passez dans le quartier.