Résumé
Dans les années 1970, Richie Finestra, alcoolique et cocaïnomane, annule au dernier moment la vente de son label de musique lourdement endetté à un groupe allemand. Il va tout faire pour le relancer malgré un concert explosif, un meurtre, la mafia et moult soucis familiaux.
Critique
Avec Martin Scorsese (Les Affranchis, Casino), Mick Jagger (les pierres qui roulent) et Terence Winter (Soprano, Boardwalk Empire) aux commandes de Vinyl, on peut espérer le meilleur de cette production HBO. Si le coffret que nous avons entre les mains est estampillé "saison 1", il s'agit bien d'une intégrale, car HBO annule la production de la saison 2 pourtant annoncée.
Dans ce coffret nous trouvons donc un pilote de 2 heures et au budget de 30 millions de dollars et 9 épisodes d'une heure chacun le tout agrémenté de nombreux bonus.
Sex, Drugs and Rock'n'Roll
Dans Vinyl, il y a de bons côtés, mais aussi pas mal d'aspects assez irritant et si la critique est généralement positive, les audiences n'ont pas vraiment suivi lors de la diffusion sur la chaîne à péage américaine.
Pour les bons côtés, notons l'excellente mise en scène qui est excellente tout au long des 10 épisodes. La réalisation parfaitement maîtrisée avec l'usage de multiples artifices aussi bien pour la mise en scène que pour la représentation des années 70. Les objets vintages mythiques parsèment les décors : platines vinyles, matériels de studios, objets de décorations, etc.
Clairement, ceux qui veulent s'intéressent aux objets vintages (et ils sont nombreux), aux années 70 et au monde de la production musicale de ces années seront aux anges. Il y a pas de fausse note. Seule limitation au tableau, il est difficile de représenter les extérieurs de l'époque et la série se déroule essentiellement en intérieur.
Vinyl c'est aussi une grande dose d'érotisme il n'y a pas beaucoup d'actrices qui échappent à une scène de nudité. On est assez proche de Rome, mais ces scènes restent parfaitement justifiées par le scénario.
Vinyl c'est également beaucoup d'alcool et de drogue. Le personnage principal, Richie Finestra interprété par Bobby Cannavale (New York 911) ne boit que des alcools forts et snife une ligne de cocaïne à chaque chapitre de chaque épisode. J'ai retrouvé dans Vinyl les mêmes aspects énervants du Le Loup de Wall Street et là franchement les scènes ou Richie est défoncé ou les scènes ou Richie est alcoolisé sont un peu trop répétitives.
Et c'est là que le bât blesse, Vinyl a une réalisation superbe, mais Vinyl c'est aussi un peu lent et l'apparition régulière de stars (des acteurs représentent David Bowie, Andy Warhol, Alice Cooper, Lou Reed, John Lennon, etc.) n'empêche pas une grande frustration parce que l'histoire n'avance franchement pas vite. On pense qu'un manager qui se bat pour relancer un label, trouver des nouveaux talents, débaucher des stars, s'adapter aux évolutions technologiques pouvait fournir d'autres histoires, plus rythmées et moins centrées sur un unique personnage en perdition. L'intrigue policière est également mise de côté durant plusieurs épisodes.
Verdict
Une saison unique qui n'est pas sans défaut. Une série qui semble s'adresser uniquement au monde de la musique.
Image excellente au rendu argentique. Fourmillement, dérives de couleurs et définition plus approximative. La compression est impeccable, mais n'espérez pas, et c'est un choix artistique, un piqué exceptionnel.
Dès la version française, la spatialisation est excellente avec des déplacements d'objets sonores en accord avec l'image. Les rendus des scènes musicales sont excellents avec des basses soutenues et la signature sonores des différentes salles.
Menus animés et sonorisés.
Les différents épisodes sont disponibles avec une introduction (bande-annonce), beaucoup d'épisodes sont accompagnés d'un commentaire audio non sous-titré et/ou d'un mini making-of (sous-titré).