Eddie the Eagle

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
07/09/2016
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray avec fourreau cartonné
Producteurs
Matthew Vaughn, Adam Bohling, David Reid, Rupert Maconick et Valérie Van Galder
Scénaristes
Sean Macaulay et Simon Kelton
Compositeur
Matthew Margeson
Edition
Standard
DureeFilm
105
Support
Critique de Emmanuel Galais
Eddie Edwards n’a jamais rien eu d’un athlète, bien au contraire. Pourtant, depuis qu’il est petit, il n’a qu’un seul rêve : participer aux Jeux Olympiques. Au fil des années, ni son piètre niveau sportif, ni le manque de soutien, ni les moqueries n’ont entamé sa volonté. Et c’est ainsi qu’en 1988, celui qui n’a jamais lâché a réussi à se retrouver, on ne sait trop comment, aux Jeux Olympiques d’hiver de Calgary. Avec l’aide d’un entraîneur aussi atypique que lui, ce sauteur à ski pas comme les autres va secouer le monde du sport et conquérir le cœur du public en accomplissant une performance olympique aussi improbable qu’historique...

Les jeux Olympiques furent le théâtre de bien des histoires d’exploits en tout genre, de chalenges personnels hors du commun et que sais-je encore ? Mais il y a aussi la petite histoire, celle dont on ne parle presque pas ou sous le couvert de moqueries ou de quolibets. Et puis parfois, le cinéma se lance dans la narration de l’histoire de ces doux dingues hors du commun qui ont su pousser les portes d’une manifestation mondiale, elle-même hors norme. Et alors que Rio vient de fermer ses portes à l’évènement, le réalisateur Dexter Fletcher (Muppets Most Wanted) a été choisi par Matthew Vaughn, pour nous raconter celle d’Eddie Edwards, un doux rêveur qui malgré le manque de niveau, une condition physique pas forcément adaptée et le manque de soutien ou les moqueries, va pousser son rêve jusqu’à l’aboutissement.

Et le réalisateur de Kick-Ass et Kingsman nous l’a prouvé à de nombreuses reprise, il n’aime rien de plus que ces personnages ordinaires qui veulent absolument faire des choses extraordinaires. Mais le goût est encore plus sucré lorsqu’il s’agit d’une histoire vraie. Et même s’il ne reste que producteur de l’adaptation de cette histoire dont la première mouture fut écrite il y a une quinzaine d’année, il garde un contrôle sur cette histoire et donne la direction à suivre à ses scénariste, notamment sur une histoire qui ne soit pas caricaturale, mais qui sache ressortir avec brio toute la folie, l’innocence mais aussi la détermination de ce jeune homme qui traversera tout pour arriver à son rêve : Aller aux Jeux Olympiques. Et le moins que l‘on puisse dire c’est qu’il s’agit d’une réussite totale, puisque Sean Macaulay et Simon Kelton signent un premier scénario redoutablement efficace qui parvient à nous faire plonger dans cette obsession unique, où un jeune homme se cherche, pour arriver à décrocher son rêve. Alors bien sûr tout n’est pas vrai, mais l’exploit est là, la naïveté également ! Et l’on se dit que l’on certainement croisé des «Eddie The Eagle» dans nos vies, ces personnes qui n’ont rien pour attirer l’attention, qui force la distance, mais qui intérieurement traverse nos vies pour arriver obstinément à leurs fins.

Jamais dans l’irrespect, la mise en scène de Dexter Fletcher ressort toute cette humanité qui coule dans chacune des avancées d’Eddie Edwards. Avec une caméra qui film au mieux le héros pour le mettre toujours en valeur, malgré ses imperfections, le réalisateur sait se tenir à distance pour mieux laisser l’invisible parler et sait se faire plus proche lorsque l’on entre sur la sphère plus personnelle, plus cartésienne des épreuves à passer pour atteindre le Graal. Jamais dans le spectaculaire, mais au contraire dans l’ordinaire qui devient grandiose, le réalisateur signe une œuvre simple mais d’une efficacité et d’une maitrise évidente.

Et la participation de Taron Egerton (Kingsman) n’y est pas pour rien. Car le jeune comédien n’hésite pas à se rendre moins beau pour mieux servir son personnage et laisser la psyché parler. En contradiction directe avec son coéquipier Hugh Jackman (Wolverine) qui joue clairement de son physique un peu charmeur, beaucoup athlétique pour mieux souligner les défaillances du héros. Les deux comédiens portent le film à un réalisme évident qui vient se mettre intégralement au service de l’histoire et rendent un hommage évident et assumé à de Eddie Edwards que les anglais connaissent sous le nom de « Eddie The Eagle ».

En conclusion, « Eddie The Eagle » est un film passionnant, réalisé avec beaucoup d’intelligence et de maîtrise sur un sujet hors norme que celui d’un jeune homme tout ce qu’il y a de plus ordinaire, avec des imperfections qui ne le rendent pas forcément populaire mais qui n’a qu’une seule obsession participer aux jeux olympiques. Avec un scénario solide qui ne cherche pas la caricature, mais au contraire l’hommage, pour mieux appuyer l’aspect extraordinaire de l’aventure de jeune homme un brin rêveur. La mise est impeccable de maitrise et la distribution particulièrement inspirée.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.40:1
Le réalisateur a choisi une image tout en nuances pour mieux reconstruire cette époque des années 80 dans lesquelles évolue le personnage. Les couleurs sont un peu délavés mais donnent toute sa qualité à la photographie du film. Les ambiances sont parfaitement retranscrites et le support lui rend un hommage appuyé. Les contrastes dont un volume et une profondeur à l’image à la hauteur de l’ensemble.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Audio 5.1 se révèle d’une grande précision et permet au film d’appuyer encore un peu plus son ambiance un peu retro. La musique vient parfaitement habiller l’ensemble pour donner des transitions de grandes qualités. Jamais dans l’excès, la piste sonore est parfaitement bien harmonisée pour que les dialogues ne soient pas effacés par la musique ou les effets sonores.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 45 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Un making of qui revient sur les origines du scénario, et qui ouvre la parole au véritable Eddie Edwards, tout en simplicité et en empathie. Difficile de ne pas s’attacher à lui lorsqu’il parle du film, les membres de l’équipe sont aussi intimidés que lui, et cela donne de grands moments d’interview. Du coup, on comprend déjà beaucoup mieux, le choix de ne pas faire dans la comédie outrancière mais plutôt dans la biographie lumineuse et inspirée.

Puis des scènes coupées.