Aimeriez-vous retourner vivre chez vos parents ? À 40 ans, Stéphanie est contrainte de retourner vivre chez sa mère. Elle est accueillie les bras ouverts : à elle les joies de l'appartement surchauffé, de Francis Cabrel en boucle, des parties de Scrabble endiablées et des précieux conseils maternels sur la façon de se tenir à table et de mener sa vie… Chacune va devoir faire preuve d’une infinie patience pour supporter cette nouvelle vie à deux. Et lorsque le reste de la fratrie débarque pour un dîner, règlements de compte et secrets de famille vont se déchaîner de la façon la plus jubilatoire. Mais il est des explosions salutaires. Bienvenue dans un univers à haut risque : la famille !
La comédie surprise de l’année s’appelle donc « Retour chez ma mère », dans laquelle Alexandre Lamy quarantenaire noyée par des problèmes personnels et financiers doit retourner vivre chez sa mère. Une condition difficile à vivre pour cette femme d’autant plus que la maman en question n’est pas la plus facile à vivre. On l’aura très vite compris, cette comédie joue particulièrement sur le conflit des générations, mais transposé quelques années plus tard. Loin du « Tanguy » d’Etienne Chatilliez qui mettait en lumière le problème de ces enfants qui partent le plus tard possible de chez leurs parents. Ici, on se retrouve plutôt dans un nouveau cas de société, celui où les enfants qui avaient déjà quitté le cocon familial pour vivre leur vie reviennent à un âge où on ne l’imagine plus pour compenser une perte d’emploi ou une séparation.
Alors, côté scénario, pas de surprises renversantes et pas de grands changements, on navigue dans une comédie qui semble avoir été écrite sur mesure pour ses deux interprètes principales et dans laquelle les seconds rôles ne sont là que pour les mettre encore plus en valeur. Car il faut bien le dire « Retour chez ma mère » est avant tout un duo ! Le scénario, même s’il dresse une première esquisse de ce sujet qui semble prendre de plus en plus d’importance dans la vie de notre société, ne tourne qu’autour de cette dualité de personnalité entre la mère et la fille. Ajoutez à cela une histoire d’amour que la mère n’arrive pas à assumer devant ses enfants et on aura très vite compris, que le sujet de départ n’est qu’un prétexte à laisser les deux comédiennes faire ce qu’elles savent faire de mieux.
Et c’est vrai que de ce côté-là, on est servi ! Josiane Balasko (Gazon Maudit) ne fait pas dans la nuance, elle joue comme elle sait le faire mais ne parvient pas à retrouver ses grandes heures et surtout ses grandes inspirations. La comédienne navigue en terrain connu, ne sort que très rarement de ses classiques et comme son ami Christian Clavier, dans son registre, nous ressert toujours les mêmes expressions du visage ou les mêmes gestuelles, comme dans la scène du dîner, durant lequel nous pourrions citer un bon nombre des films de la comédienne. Alexandra Lamy joue également de ce même confort en se limitant à jouer la fille sympathique, courageuse et mal à l’aise de ne pouvoir être dans sa propre maison.
En conclusion, « Retour Chez ma mère » est une comédie qui pouvait nous laisser espérer un grand moment de cinéma, avec un sujet d’actualité qui aurait pu être mieux traité et des comédiennes qui laissent toujours naître de grands espoirs. Le résultat est très en-dessous de ce que nous attendions, même si l’ensemble reste tout de même sympathique à regarder.