Los Angeles, de nos jours. L’inspecteur John Lowe enquête sur une série de meurtres macabres qui le conduit à l’hôtel Cortez, un lieu singulier, tenu d’une main de fer par la Comtesse Elizabeth, où les phénomènes inhabituels sont légion. Qu’arrive-t-il aux résidents de la mystérieuse chambre 64, Pourquoi la comtesse cache-t-elle des enfants dans une étrange salle de jeu ? L’inspecteur devra se méfier de tout le monde pour dévoiler les secrets de l’hôtel.
Si vous aimez les films d’horreur, vous allez être servis ! Lors de ses premières saisons « American Horror Story » avait déjà fait preuve d’une réelle efficacité et son créateur Ryan Murphy avait démontré une parfaite connaissance des styles et les mettait en valeur avec beaucoup d’intelligence, notamment en faisant de chaque saison un clin d’œil aux films de genres tels que « Amytiville » ou massacre à la tronçonneuse, sans oublier les « Sorcières de Salem » et autres films de genre dans lesquels les monstres et autre psychopathes de tout bords avaient une place de choix.
Dans cette Cinquième saison, titrée « Hôtel », les scénaristes nous plongent dans les couloirs d’un Hôtel tenu par une comtesse bien mystérieuse qui semble cacher de multiples secrets, tout en gardant sous sa coupe un personnel qui ne semble pas moins mystérieux. Avec toujours beaucoup d’intelligence, le film entraîne le spectateur au cœur d’une intrigue où chaque personnage participe à rendre l’atmosphère lourd et glauque comme les couloirs de cet hôtel qui en refroidirait plus d’un (sans aucun jeu de mot anodin) où les clients n’ont aucune idée de ce qui les attend, particulièrement dans la chambre 64, qui semble être le cœur névralgique de cet établissement dans lequel il est préférable de faire une entrée discrète. Plus que jamais cette cinquième saison repousse les codes de l’horreur à la TV, mais également livre une saison à l’érotisme assumé, porté à coup sûr par les secrets de ces chambres où se passe bien des choses.
On l’aura bien compris, tous les ingrédients de l’horreur et de l’épouvante sont réunis au fil de ces épisodes que l’on dévore sans aucun remord de quelque sorte. Chaque épisode se concentre sur cette histoire où, de la même manière que dans les versions précédentes, les personnages s’entrechoquent se soutiennent mais ne sont jamais tout ce que l’on croit, bien loin de là. Dans cette saison, l’ érotisme et l’horreur font bon ménage entre des fêtards sédutis par une comtesses aux desseins bien différents de ce que l’on pouvait imaginer et un personnel soumis par des méthodes rigoureusement interdites par le code du travail, tout est fait pour nous plonger dans une saison particulièrement réussit.
Et d’ailleurs, si la réalisation est soignée et que le montage est suffisamment énergique et bien dosé pour donner toute l’énergie nécessaire à l’ensemble, la série brille surtout par la qualité de sa distribution, à commencer par Lady Gaga (Sin City, j’ai tué pour elle) incroyablement hypnotisante par un jeu qui se tourne volontairement vers l’ambiguïté et la nuance. La comédienne se révèle incroyablement efficace et porte quasiment toute cette saison sur son dos, toujours à la limite du vice. Mais le jeune Evan Peters (X-Men :Days of Future Past) confirme, une nouvelle fois tout le bien que l’on pense de lui avec une composition qui s’affine de saison en saison. Le comédien semble prendre un malin plaisir à interpréter des personnages résolument différents en passant de victime à bourreau avec une aisance remarquable.
En conclusion, « American Horror Story : Hôtel » est une nouvelle preuve de maîtrise de la part de son créateur Ryan Murphy (Glee), qui parvient une nouvelle fois à nous effrayer en utilisant les bases les plus simples et les plus efficaces du film d’horreur et d’épouvante. Le plus bel hommage au film de genre depuis bien longtemps.