Mac et Kelly Radner, pour l’arrivée de leur deuxième enfant, sont enfin prêts à franchir l’étape ultime vers la vie adulte et déménager en banlieue. Mais alors qu’ils mettent tout en œuvre pour vendre leur maison, une sororité d’étudiantes décomplexées succède à l’ancienne fraternité de Teddy, les surpassant largement en termes de débauche et tapage nocturne. Les jeunes filles de Kapa Nu, Shelby flanquée de ses comparses, Beth et Nora, lassées du sexisme et de la rigidité du système universitaire, ont décidé de faire de leur QG l’antre de la contestation et de la liberté néo féministe. Et le fait que ce soit au cœur d’un quartier calme et résidentiel ne les en empêchera pas. Mac et Kelly avec l’aide de leurs amis Jimmy et Paula, vont transformer leur ancien ennemi juré Teddy, avec son charme et ses coups fourrés, en arme secrète. Sa mission : infiltrer la sororité, la conquérir pour mieux la diviser, la détruire, pour la forcer à déménager. Mais c’est mal connaître les ressources aussi créatives qu’implacables de cette bande déchainée d’amazones du XXIe siècle.
Alors nous pourrions résumer « Nos pires voisins 2 » en une seule phrase descriptive : « Comme le premier : Ca rote, ça pète, ça fait la fête, c’est grossier, et surtout c’est d’une débilité sans nom ! Mais c’est même pire ». Pardon pour le langage, mais il n’y a strictement rien à retenir de cette suite d’un film dont on pensait pouvoir en oublier jusqu’au moindres transitions. On passe de scènes aussi malsaines (Les parents qui font jouer leurs enfants avec des Sex toys) à d’autres purement inutiles (la rédemption de Teddy le responsable de la précédente sororité). Difficile de dire quoi que ce soit de positif dans cette comédie, signée Seth Rogen, transfuge de l’équipe de Judd Appatow qui sévit depuis longtemps dans l’inepte sans intérêt. Ainsi là, le postulat est de raconter l’histoire d’un couple qui refuse de vieillir mais qui se retrouve confronté à une congrégation étudiante bien décidée à faire la fête coûte que coûte.
Le problème dans tout ça, c’est qu’on pourrait en rire mais en fait non ! si dans le premier volume on pouvait rire d’un ou deux gags, là ce n’est pas possible, tout y est grossier mais jamais franchement renversant, les acteurs ne jouent même pas, ils récitent des textes sans grande conviction, jouent des situations sans réellement y croire et surtout paraissent ne plus savoir comment se sortir grandi de ce bourbier. Seul Seth Rodgen semble à sa place là-dedans, mais aucune surprise, puisqu’il en est l’un des instigateurs principaux.
Alors une question se pose : Comment les producteurs en sont arrivés là ? Bon déjà Seth Rogen fait partie de ces derniers ce qui en soit est une explication de taille. Ensuite, il y a un réalisateurs déjà au fait de ce genre de produit puisqu’il a également réalisé « Sex tape » et « 5 Ans de réflexion » qui ne brillaient effectivement pas non plus par leur finesse. Ce qui est dramatique, c’est que ce genre de produit (pour rester totalement politiquement correct) ne cesse de ses répandre dans les méandres d’Hollywood. Le succès de producteurs tels que Judd Apatow (40 ans toujours puceau) ou encore Todd Phillips (Very Bad Trip) viennent confirmer la tendance. Mais il est nécessaire de s’interroger sur la nécessité de mettre à chaque phrase une vulgarité ou une référence graveleuse pour l’unique plaisir de les dire. Sans aucune finesse, les auteurs et les producteurs tournent en rond, on l’a déjà vu avec « Very bad Trip » et les films qu’ils nous proposent comme autant de kilos de saindoux ne semblent faire rire que leurs auteurs.
En conclusion, « Nos pires voisins 2 » est un film d’une bêtise innommable, à l’humour transgressif déplacé et sans aucun intérêt. Les acteurs ne semblent même pas vouloir jouer le jeu et se pose surtout la question de ce que cela aura comme conséquence sur leur carrière. Mais du coup, nous sommes un peu inquiet, car on supposait que e premier rapidement oublié pour intégrer la bibliothèque des nanars atomiques, mais les producteurs viennent de nous prouver qu’ils peuvent faire pire. Dramatique pour une comédie