Etudiante à Cape Town, Melea Martin se sent enfermée par les règles strictes de l'école et décide de créer une école de danse. Elle va alors louer un théâtre et tenter de monter une représentation de Roméo & Juliette avec les jeunes du quartier.
Bon, on ne va pas tourner autour du pot trop longtemps, mais « Honey 3 », ne va pas révolutionner le genre, mais il a le mérite de coller à son sujet et de ne pas le ridiculiser. Si l’ensemble manque essentiellement de maturité, il ne manque certainement pas d’inventivité. A commencer par les chorégraphies qui restent incroyablement imaginatives et particulièrement bien tenues. La créativité dont font part les chorégraphes est tout bonnement stupéfiante. Avec un mélange de jeux de scène et de danse Hip-Hop particulièrement acrobatiques, Honey 3 » ravira sans aucun doute les fans comme les néophytes.
Pour ce qui est du scénario, par contre le manque de maturité est évident. On prend presque les mêmes, on inverse les rôles et on se retrouve avec une histoire cousue de fil blanc sans risque et sans surprise. La jeune fille pauvre rêve de monter son spectacle, surmonte les obstacles qui s’enchainent, tout en gardant son rêve et ses amours. Même les personnages secondaires sentent les lieux communs à plein nez. Il y a la danseuse amoureuse de la star cachant ses blessures derrière une agressivité évidente, le petit ami qui se sent mis de côté, et ainsi de suite jusqu’à la fin. Un scénario dont on connaît la fin avant même le début du générique.
Côté comédiens ce n’est pas mieux, il faut le dire, chacun y va de son petit geste « Trop tendance », comme Cassie Ventura (Sexy Dance 2) qui n’arrête pas de se tortiller dans tous les sens pour dire « Hey Sister ! » ou encore Kenny Wormald (Love & Mercy) qui n’hésite pas à faire son « petit sourire en coin qui plait tant aux filles », en gros vous l’aurez compris, ce n’est pas non plus du côté des comédiens que l’on flirtera avec le chef d’œuvre, bien au contraire.
Et pourtant Bille Woodruff (Rags) , parvient à surprendre sans toutefois enthousiasmer totalement l’audience, grâce notamment à cette ingénieuse idée d’avoir mis en avant les talents de danseur des uns et des autres en les magnifiant d’une mise en scène à la hauteur des chorégraphies. Le réalisateur n’a pas la prétention de faire jouer des génies du cinéma, mais de vrais danseurs talentueux qui n’hésitent pas l’acrobatie pour enivrer l’audience.
En conclusion, « Honey 3 », n’est certainement pas le chef d’œuvre de l’année, loin de là, car le scénario reste trop superficiel pour être intéressant et les comédiens trop transparents pour être crédibles, mais le réalisateur à l’ingénieuse idée de miser sur les talents de danseurs, et d’un coup le spectacle prend un tout autre intérêt aux yeux du spectateur.