Assassin's creed

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
26/04/2017
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Conor McCaughan, Michael Fassbender, Frank Marshall, Jean-Julien Baronnet, Patrick Crowley et Arnon Milchan
Scénaristes
Michael Lesslie, Adam Cooper et Bill Collage
Compositeur
Jed Kurzel
Edition
Standard
DureeFilm
116
Support
Critique de Emmanuel Galais
Grâce à une technologie révolutionnaire qui libère la mémoire génétique, Callum Lynch revit les aventures de son ancêtre Aguilar, dans l’Espagne du XVe siècle.  Alors que Callum découvre qu’il est issu d’une mystérieuse société secrète, les Assassins, il va assimiler les compétences dont il aura besoin pour affronter, dans le temps présent, une autre redoutable organisation : l’Ordre des Templiers.

Les adaptations de jeux vidéo au cinéma n'ont que trop rarement rencontré un succès critique et artistique. Pourtant, de nombreux essais furent tentés sur les plus célèbres d’entre eux, tels que « Tomb Raider », « Prince of Persia » et plus anciennement « Mario Bros » ou « Street Fighter ». Comme si les deux étaient incompatibles, il semble que le jeu vidéo, malgré des scénarios chaque fois plus intéressants et plus remarquables, n'arrive jamais à trouver sa voie sur les grands écrans. Il aura certainement fallu attendre l’adaptation du jeu vidéo sur téléphone portable « Angry Birds » pour commencer à pouvoir espérer effectivement un long-métrage cinématographique réussie et imprégné d'un jeu vidéo. Alors forcément l'annonce de l'arrivée au cinéma du jeu vidéo « Assassin's Creed » est à la fois une nouvelle excitante mais également une source d'inquiétude pour les amateurs du jeu.

En fait le problème d'une adaptation au cinéma d'un jeu vidéo réside principalement sur le fait de pouvoir procurer aux joueurs, les mêmes sensations que lorsqu'il se retrouve devant sa console de jeux. Une sensation difficile à retranscrire au cinéma puisque le joueur devant une console s’identifie à son personnage, et sa quête permanente des différents indices lui permettant la progression dans le scénario est forcément plus difficile à retranscrire au cinéma. C’est au cœur de ce procédé immersif que le cinéma ne parvient pas à trouver la clé du succès. Chaque joueur étant différent, la perception de l‘intrigue est forcément différente, de la même manière que lorsqu’un best-seller littéraire est adapté, l’interprétation du réalisateur n’est pas la même que celle du lecteur. Il faut alors trouver le bon angle d’approche pour que les deux se retrouvent sur le même terrain.

Et c'est au réalisateur Justin Kurzel (Macbeth) qu'il a été confié la tâche si rude de pouvoir peut-être réaliser la première adaptation réussie au cinéma d'un jeu vidéo. Alors ne faisons pas durer plus longtemps le suspense et oui effectivement il semble que la malédiction soit enfin brisée. Et pour justifier cette réussite il faut peut-être déjà préciser que l'éditeur Ubi Soft s'est particulièrement investi dans la production et dans l'écriture du scénario. Ce dernier reprend les origines du jeu et donc nous entraîne dans une aventure à la fois futuriste et historique. Le héros intègre involontairement une société secrète qui tente de mettre la main sur la pomme d'Éden, une relique particulièrement importante pour cette confrérie qui lutte depuis des siècles contre ceux qui sont chargés de la protéger et que l'on appelle les assassins. Avec un savoir-faire évident, les scénaristes impliquent les spectateurs dans une aventure à la reconstitution soignée et à l’esthétique directement inspirée du jeu vidéo.

Si l'on peut reprocher toutefois au scénario d'être un petit peu linéaire et pas forcément très complexe, son originalité qui oscille entre propos futuriste et reconstitution historique de l'Espagne inquisitrice, ne manque toutefois pas d'intérêt. L'originalité, ne résidant que dans l’intérêt de pouvoir effectivement suivre les péripéties d'un personnage pas forcément destiné à devenir un héros et qui se retrouve mêlé à une confrérie dont il ne comprend pas forcément tous les tenants et les aboutissants. En fait, toute la réussite du film repose principalement sur la mise en scène inventive et particulièrement soignée du réalisateur. En effet, ce dernier s'est directement inspiré de l'esthétique narrative du jeu vidéo en utilisant les mouvements de caméra qui sont aussi distinctif de ce que les joueurs pouvaient trouver dans leur gameplay. La reconstitution de l'Espagne inquisitrice du XVe siècle est particulièrement soignée et le souci du détail est criant à l'écran.

Côté distribution, Michael Fassbender (X-Men Days of Future Past) et Marion Cotillard (Les Petits Mouchoir) sont totalement à la hauteur des attentes. Si le jeu de l’actrice est très passif pour ne pas dire particulièrement froid, il correspond totalement à l'univers dans lequel évolue son personnage : Une chercheuse prisonnière de l'influence de son père, personnage important de la confrérie des Templiers. Michael Fassbender, lui fait totalement le job du héros musclé et efficace qui a la possibilité de passer du futur au passé avec une aisance impressionnante notamment dans des scènes de combat particulièrement bien chorégraphiées.

En conclusion, « Assassin's Creed » est enfin l'adaptation de jeu vidéo que l'on pouvait espérer et qui vient nous prouver que le cinéma détient une nouvelle source d'inspiration venue directement du salon des spectateurs. Si jusque-là les adaptations de jeux avaient été un peu trop fragiles, un peu trop hésitantes, pour ne pas dire ratées ou « à côté de la plaque » cette fois-ci, on assiste à un gros spectacle particulièrement bien orchestré qui, malgré un scénario un peu léger ou du moins un peu linéaire, parvient totalement à nous embarquer dans son aventure.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.40:1
La réalisation s’est donné les moyens de donner au film une atmosphère propre et ne même temps très proche du jeu vidéo. Les couleurs sont parfaitement mises en valeur et donne au film toute cette précision qui le démarque des autres adaptations. Les détails de la reconstitution de l’Espagne du 15ème siècle sont tout à fait remarquables et les contrastes appuient les nuances du bâtiment futuriste de la confrérie des Templiers. Les ambiances sont parfaitement retranscrites et le support lui rend un hommage appuyé. L’ensemble est remarquablement soigné avec des brillances et des flous retranscrits avec soin.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Audio 7.1 en VO se révèle d’une grande précision et permet au film d’appuyer encore un peu plus son ambiance particulière avec une musique très présente et des effets sonores soignés pour mieux permettre l’immersion du spectateur. L’utilisation des canaux est à la hauteur de l’ambition du réalisateur, procurer des sensations nouvelles au cinéma. Jamais dans l’excès, la piste sonore est parfaitement bien harmonisée pour que les dialogues ne soient pas effacés par la musique ou les effets sonores.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 45 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Côté Bonus, le making of en plusieurs chapitres revient sur les dessous de la conception du film « Assassin’s Creed ». D’abord concernant l’adaptation scénaristique. On comprend très vite l’enjeu qui se jouait dans les bureaux de la production. Puis évidemment le making of nous entraine dans les conceptions de décors, de costumes l’ensemble s’intéressant particulièrement à la reconstitution de l’Espagne du 15ème siècle, pour ensuite mieux nous expliquer l’importance pour les équipes de pouvoir impliquer les spectateurs dans une aventure dont ils avaient auparavant le contrôle.

La section s’achève avec des scènes coupées et inédites et une galerie de photos.