L'histoire
Jeune compositeur inconnu, WInslow Leach profite de l'entracte qui suit le concert des Juicy Fruits, le groupe pop à la mode, pour jouer sa cantate Faust. Swan, le plus grand producteur de musique de tous les temps, l'entend et décide d'en faire sa musique pour l'inauguration du Paradise, son palais du Rock. Pour parvenir à ses fins, il vole la partition de Leach et le fait jeter en prison. Mais ce dernier parvient à s'échapper et, après avoir été défiguré et perdu sa voix, est prêt à tout pour se venger.
Critique
Phantom of the Paradise a été réalisé en 1974, Brian De Palma n'était pas encore un réalisateur connu et reconnu, son seul film marquant était Soeurs de sang.
Le film est un mélange de comédie musicale rock et baroque, drame, inspiré du Fantôme de l'Opéra de Gaston Leroux, mais Brian De Palma y mêle également d'autres références tels que Le portrait de Dorian Gray, Frankenstein, Faust, La belle et la bête...
A travers ce mélange étonnant et improbable, le réalisateur porte un regard sévère sur le milieu impitoyable que celui de la musique et du show business en général, avec des producteurs impitoyables et des artistes fragiles à la merci de ces derniers. Son avis sur le public n'est pas tendre non plus, puisque celui ci est décrit comme une foule aveuglée, assoiffée de sensationnalisme, incapable de distinguer entre la réalité et la fiction.
Côté réalisation, on retrouve tous les tics du réalisateur, notamment l'utilisation du Split-screen, des cadrages obliques, contre plongés....Et biensûre l'influence de Hitchcock à travers notamment la séquence de la douche où l'un des personnages est assassiné dans les mêmes conditions que Janet Leigh dans Psychose. Le réalisateur ne cache pas son admiration pour son grand maître Hitchcock.
Au niveau du casting, les têtes d'affiche sont aussi impressionnantes par leur "gueules" que par leur interprétation. William Finley, Paul Williams, Jessica Harper, Gerrit Graham sont impeccables dans leur rôle, et irremplaçables. Il est impossible d'imaginer d'autres acteurs à leur place.
Conclusion
Brian De Palma propose une oeuvre unique mélangeant tous les styles et références, tout en conservant sa signature bien reconnaissable. Phantom of the Paradise est un film unique dans la filmographie du réalisateur.
Le film est encodé en AVC au format 1.85:1 à partir d'un nouveau Master 2K, le même que celui utilisé sur l'édition anglaise par l'éditeur Arrow. L'image retrouve sa splendeur d'origine en conservant son aspect pellicule, ses couleurs pétantes et des noirs profonds. La compression est de grande qualité puisqu'elle est invisible, dénuée de tout artéfact. Les traces d'usure laissées par le temps a été bien nettoyées, aucune griffure, poils et poussière sont en vue.
Le film propose deux pistes VO en DTS HD MASTER AUDIO 5.1 et 2.0 ainsi qu'une VF en DTS HD MASTER AUDIO Mono. Les trois pistes HD proposées offrent une qualité d'écoute équivalente, mettant en valeur la musique et les dialogues du film. Aucun problème de compression ne vient gâcher le spectacle. La piste 5.1 est un plus, car nous rapprochant du mixage d'origine en 4.0 pour une immersion totale dans le spectacle.