Penny Dreadful Saison 3

Catégorie
Série TV
Genre
Pays
USA
Date de sortie
04/04/2017
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Coffret
Producteurs
Sam Mendes, John Logan et Chris W.King
Scénaristes
John Logan et Andrew Hinderaker
Compositeur
Abel Korzeniowski
Editeur
Edition
Coffret
DureeFilm
416
Support
Critique de Emmanuel Galais
Après une deuxième saison où chacun dû lutter contre ses propres démons et sa propre nature. Les protagonistes de « Penny Dreadful » reviennent pour une troisième saison dans laquelle Vanessa Ives devra combattre la plus grande des menaces, Ethan Chandler devra affronter ses origines pour mieux comprendre sa nature, tandis que Viktor Frankenstein tentera de contrôler une situation qu’il a lui-même perdu, pendant que Dorian Gray et Sir Malcolm Murray seront en proie à de multiples tentations.

Un peu d’histoire pour commencer : les « Penny Dreadful » furent des journaux bon marchés vendus pour un penny, dont les londoniens de l’époque Victorienne raffolaient et dans lesquels il était raconté des histoires de meurtres violents, d’enquêtes incroyables et de monstres assoiffés de sang. On dit même que c’est l’un des plus fameux « Penny Dreadful » : « Varney the Vampire » qui fut l’une des sources d’inspirations de Bram Stocker pour créer son comte Dracula. Il était donc assez naturel, qu’à un moment donné, Hollywood s’intéresse de plus prêt à ces nouvelles gothiques et horrifiques qui passionnèrent les londoniens, alors en pleine psychose : « Jack l’Eventreur ».

C’est donc à John Logan qu’incombe la lourde tâche de s’amuser avec tous les styles abordés par ces petits journaux. Et le monsieur, qui signa d’ailleurs le scénario  du dernier James Bond : « Spectre », a trouvé la bonne idée dans les plus grands succès de la littérature anglo-saxonne de l’époque notamment : « Frankenstein » de Mary Shelley, et « Le portrait de Dorian Gray » d’Oscar Wilde et bien sûr le « Dracula » de Bram Stocker. Parti de cette base, le producteur-Scénariste a donc tissé une toile où tout le monde se rencontre à Londres et s’unie pour combattre une redoutable créature nocturne qui sévit au cœur de la capitale Britannique.

Mais, surtout l’intelligence du scénario n’en oublie pas pour autant les traumas personnels de chacun des personnages, à commencer par Frankenstein et sa créature qui lui demande un service que le médecin n’est pas très enclin de lui rendre. Dorian Gray dont l’existence est liée à son portrait enfermé dans une pièce de sa demeure. Du coup la série ne cesse d’osciller entre les bases de l’histoire de « Dracula » et celle des autres personnages. Le tout dans une mise en scène très inspirée, qui s’est évertuée à retranscrire le plus fidèlement possible l’atmosphère sombre et paranoïaque d’un Londres gangrené par les écarts de fortunes et les faits divers sordides dès la nuit tombée.

Loin de s’interdire quoi que ce soit, la série s’était un peu perdue dans la précédente saison, avec notamment des épisodes très bavards et des personnages qui sortaient radicalement du cadre dans lequel on les avait connus, comme Dorian Gray dont les limites ne semblaient plus définies et dont on ne comprenait plus le lien avec l’histoire. Et cette saison 3 vient conclure les aventures de nos héros par un retour aux sources plus efficaces et plus en accord avec les attentes des spectateurs. Notamment parce que les scénaristes ont réussi à recentrer les personnages dans leurs fonction premiers pour mieux nous entraîner dans une nouvelle aventure où les esprits viennent maltraiter les héros mais dont les intrigues sous-jacentes parviennent à surprendre jusqu’à un final renversant.

La distribution y est bien sûr aussi pour beaucoup, à commencer par le trio : Eva Green (Whitebird) toujours aussi réjouissante en femme à double facette, Timothy Dalton a laissé depuis longtemps son costume de James Bond (qu’il ne mit qu’une seule fois) pour un rôle plus en nuance de père à la recherche de son enfant et prêt à se battre contre toutes les forces du mal, et Josh Hartnett (Pearl Harbor) fait un comeback réussit avec ce personnage de cow-boy plus complexe qu’il n’y parait. Mais c’est surtout les interprétations de Harry Treadaway en Victor Frankenstein, Reeve Carney en Dorian Gray et Rory Kinnear en Créature qui sont les plus surprenantes, à la fois de justesse et de nuances pour interpréter des personnages attirants et pourtant si obscur au fond d’eux.

En conclusion, la saison 3 de « Penny Dreadful » avec beaucoup de brio et d’intensité une série qui fut remarquable dans sa narration mais également dans la reconstruction quasi obsessionnelle d’un Londres Victorien en proie à ses propres démons. La distribution est absolument réjouissante de bout en bout.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
Le support se révèle d’une redoutable efficacité pour donner du relief aux décors de la série. L’ensemble brille par une grande qualité qui permet au spectateur de plonger dans l’enfer de ce Londres Sombre et oppressant. Les contrastes  donnent finalement suffisamment  de profondeur à l’ensemble pour lui offrir un certain volume, on peut ainsi aisément profiter de la minutie de travail fournie par les équipes pour donner du crédit au Londres Victorien. 
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Côté son la piste DTS-HD 5.1 en VO fait des merveilles et plonge radicalement le spectateur au cœur de l’action. La dynamique est efficace et la spatialisation assure le spectacle des effets sonores qui viennent accentuer l’ambiance des épisodes. L’ensemble est minutieux et très bien travaillé. Dommage tout de même que la VF en Dolby Digital 5.1 soit moins précise.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 30 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Beaucoup de petits documentaires viennent compléter cette édition, qui ne manque pas d’intérêt, à commencer par la présentation des personnages, avec leurs interprètes respectifs qui viennent combler certaines lacunes, et rendre hommage aux scénaristes qui ont su en tirer le meilleur.

Puis un focus sur « Les prothèses de Sorcière d’Hecate », une plongée dans l’univers toujours surprenant des modélistes/prothésistes et autres maquilleurs de génie.

« Le laboratoire du Dr Jekyll » revient sur ce nouveau personnage et notamment sut l’antre de ce héros de la littérature gothique qui trouve une place de choix dans cette histoire aux côtés de Viktor Frankenstein.

« Les costumes de Vanessa » ont forcément le droit à un focus tant ils sont absolument remarquable d’inspirations et de précisions dans ce qu’étaient les costumes à Londres à cette époque.

Et on finit évidemment par le bestiaire qui foisonne le musée, ou plutôt « Le Zoo Mort ».