Beauté cachée

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Collateral Beauty
Genre
Pays
USA
Date de sortie
26/04/2017
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Anthony Bregman, Bard Dorros, Kevin Scott Frakes, Allan Loeb et Michael Sugar
Scénaristes
Allan Loeb
Compositeur
Theodore Shapiro
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
96
Support
Critique de Emmanuel Galais
Suite à une terrible tragédie, un publicitaire new-yorkais à la réussite exemplaire sombre dans la dépression. Ses collègues échafaudent alors un stratagème radical pour l'obliger à affronter sa souffrance de manière inattendue…

Comment faire le deuil d'un enfant ? Comment aider un ami qui sombre depuis des mois dans une dépression dont il ne semble jamais pouvoir sortir ? Et surtout comment réagir face à quelqu'un qui met en lumière ses propres blessures ? Le réalisateur du « Diable s'habille en Prada » : David Frankle a décidé de s'interroger sur toutes ces questions, à travers le destin d'un homme brisé par la mort de son enfant, et plongé dans une dépression, qui le coupe du monde, de ses amis, et de sa propre société. L'homme ne voit plus rien, n’entend plus rien si ce n'est la colère qui le ronge, colère qu'il dirige vers le Temps l'Amour et bien sur la Mort. C'est autour de ce trio, que vient s’articuler principalement l'intrigue du scénario signé Alan Loeb déjà hauteur du deuxième volet de « Wall Street » réalisé pas Oliver Stone. Il serait difficile, de dire que le film passe à côté de son sujet, tant le scénario s’amuse à créer une double lecture à travers son personnage principal dont la tentative de sauvetage instiguée par ses amis aura une répercussion forcément sur leur propre destinée.

Et le réalisateur, signe une mise en scène assez sobre qui ne cherche pas à faire dans le spectaculaire et encore moins à essayer des plans métaphysiques à grand renfort d’images des quatre éléments de la vie, ou d’images en ralenti ou en figé, qui feraient un parallèle entre l'existence et la réalité à l'image de ce que peut faire Terrence Malik par exemple. Avec un montage redoutablement efficace, qui suit un rythme régulier et surtout pas hystérique, il parvient à envelopper le spectateur dans une histoire qui pourrait être effectivement déprimante, mais qui au contraire se réveille tout à la fois tendre et nostalgique. Le parcours de ces personnages oscille effectivement entre profonde détresse et l'amour évident des uns pour les autres, ce qui aboutit au final, à une grande leçon d'humanité. Et le réalisateur et son scénariste, ont su trouver les mots justes et certainement les plans les plus judicieux, pour pouvoir envelopper le spectateur et ainsi le faire plonger dans une histoire qui lui permet de réfléchir également sur sa propre existence, et pour un peu que le malheur l’ait frappé également dans sa chair, de pouvoir en effet allez chercher ces beautés cachées dont le film révèle l'existence, et qui s'avèrent être en fait ces instants positifs qui sortent de façon systématique des instants tragiques ou dramatiques. On regrettera tout de même une fin un peu grossière pour un scénario qui se voulait en finesse. Une conclusion qui laisse supposer une nouvelle réflexion qui vient gâcher un peu l’ensemble.

Bien sûr, le film tient évidemment par la qualité redoutable des compositions de la distribution. Il y a bien sûr l’omniprésence de la star Will Smith (Men In Black), personnage central de l'histoire. Ce dernier ne se révèle pourtant pas être le meilleur de l’ensemble de la distribution. Sa composition est, certes, sobre et parvient à pousser le plus loin possible l’émotion et la détresse de son personnage, mais sa prestation finit souvent par se mettre hors sujet par un excès de zèle. Et même si certaines scènes, notamment les passages lorsque son personnage se remémore les instants de bonheur avec sa fille ou encore lors du dénouement final sont particulièrement réussis dans le reste du film, il se laisse beaucoup trop souvent aller à des compositions qu'il a déjà particulièrement écumé. En revanche le trio Kate Winslet (Titanic), Edward Norton (Birdman), et Michael Peña (Ant-man), touche ses cibles, à chaque instant du film avec des prestations tout en retenue qui laissent parfois éclater certaines émotions intenses, mais parviennent tout au long du film à jouer dans la subtilité et dans la nuance, ce qui donne encore plus de crédibilité à leurs personnages et parviennent aussi à donner de la hauteur au film.

En conclusion « Beauté Cachée » est un film sur le deuil mais surtout sur les vivants et sur la vie, très inspiré par un scénariste qui parvient à en tirer une histoire sensible et juste. Le réalisateur parvient avec un certain talent à donner du volume à cette histoire qui aurait pu être plombante mais se révèle douce et captivante. On regrettera une fin un peu hors sujet et un Will Smith inégal.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.40:1
Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec des couleurs bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. Les ambiances sont parfaitement bien travaillées pour nous plonger dans cette histoire intérieure entre souffrance et dérive. Tout est parfaitement dosé et les contrastes offrent une belle profondeur à l’ensemble. Le support donne tout son volume au film.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Audio 5.1 en VO se révèle d’une grande précision et permet au film d’appuyer encore un peu plus son ambiance sombre et personnelle. La musique vient parfaitement habiller l’ensemble pour donner des transitions de grandes qualités. Jamais dans l’excès, la piste sonore est parfaitement bien harmonisée pour que les dialogues ne soient pas effacés par la musique ou les effets sonores.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 30 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Un Making of assez conventionnel mais qui vient toutefois parfaitement lever le voile d’un film intéressant.