Split

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
27/06/2017
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Jason Blum, M. Night Shyamalan et Marc Bienstock
Scénaristes
M. Night Shyamalan
Compositeur
West Dylan Thordson
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
117
Support
Critique de Emmanuel Galais
Kevin a déjà révélé 23 personnalités, avec des attributs physiques différents pour chacune, à sa psychiatre dévouée, la docteure Fletcher, mais l’une d’elles reste enfouie au plus profond de lui. Elle va bientôt se manifester et prendre le pas sur toutes les autres. Poussé à kidnapper trois adolescentes, dont la jeune Casey, aussi déterminée que perspicace, Kevin devient dans son âme et sa chair, le foyer d’une guerre que se livrent ses multiples personnalités, alors que les divisions qui régnaient jusqu’alors dans son subconscient volent en éclats.

Toujours sous la coupe d’un Jason Blum bien décidé à faire respecter les limites de son budget, le réalisateur M. Night Shyamalan, revient avec « Split », une histoire, comme il aime les écrire, complexe et alambiquée. Pour cela, le réalisateur sait se documenter et parvient toujours à plonger le spectateur dans une expérience nouvelle toujours bien écrite avec des précisions qui forcent le respect. Toutefois, s’il arrive à se tirer d’affaire dans certains cas (Sixième sens, Le Village), il faut bien le dire, les fins de ses films sont souvent une frustration pour le spectateur : « Signes », « Phénomène ». Mais depuis ses propres déconvenues que furent « The Last Airbender » et « La jeune fille de l’eau » ou plus proche de nous « After Earth », le réalisateur a su trouver en son producteur Jason Blum, un homme qui puisse le pousser à retrouver la base de son talent pour en tirer le meilleur.

Et « Split », le prouve, avec peu de moyen, le réalisateur se libère de contraintes et puise dans toute l’énergie de sa mise en scène, la substance qui va tenir en haleine le spectateur pour l’emmener jusqu’au final qui, on le sait avec Shyamalan, réserve toujours une surprise. Et son scénario s’il parvient avec beaucoup d’intelligence et de justesse à nous plonger dans cette anomalie psychologique qu’est le trouble de la personnalité multiple, il pêche tout de même en nous vendant 23 personnalités alors que seulement 5 apparaissent, avec pour tout relief que le trait le plus appuyé de leur psyché. Un manque de profondeur qui s’explique bien évidemment par une contrainte artistique, qui aurait rendu le film certainement trop lourd à digérer. Non, le gros problème de « Split » c’est sa fin ! 

Encore une fois, M. Night Shyamalan joue d’une mise en scène efficace qui ne laisse pas beaucoup de répit au spectateur et lui donne au contraire presque l’impossibilité de sortir de la tenaille dans laquelle, le réalisateur le tient, tant chaque plan est soigné, avec une efficacité folle, on tremble pour les jeunes filles, on est terrifié par Kevin qui passe d’un personnage à un autre, comme si chaque personnalité habitant son corps était indépendante des autres. Alors, le film ne nous lâche pas et nous entraîne vers une fin que l’on espère Dantesque, tant la mise en scène du réalisateur est pointue. Mais voilà, ce dernier se fait rattraper par ses propres démons, et nous amène sur une fin d’une facilité déconcertante, qui laisse encore supposer qu’il ne savait pas comment conclure son film, pour nous amener sur un twist final qui arrive comme un cheveu sur la soupe.

Côté distribution, on ne peut bien évidemment que saluer la prestation de James Mc Avoy (X-Men Apocalypse), qui se transforme avec une aisance folle d’un personnage à un autre et est certainement pour beaucoup dans la réussite du film, du moins dans sa majeure partie. Face à lui, la jeune Anya Taylor Jones, que l’on avait déjà vu dans « The Visit » tient parfaitement la barre d’une composition toute en retenue qui colle à l’univers de ce film.

En conclusion, « Split » est une nouvelle création du réalisateur de « Sixième sens » : M. Night Shyamalan. La réalisation y est toujours aussi soignée et inventive, comme le réalisateur a su nous y habituer depuis les débuts de sa carrière. Mais encore une fois, il plombe son film par une fin ratée, qui laisse le spectateur sur sa faim et amène un twist final hors sujet. On notera tout de même les prestations impressionnantes de James Mc Avoy et Anya Taylor Jones.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
Le réalisateur a choisi une image volontairement en nuance, particulièrement lorsque l’on est dans le domaine de Kevin, ce qui donne à son film un aspect austère. Les couleurs sont un peu délavés mais donnent toute sa qualité à la photographie du film. Les ambiances sont parfaitement retranscrites et le support lui rend un hommage appuyé. Les contrastes dont un volume et une profondeur à l’image à la hauteur de l’ensemble.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Audio 5.1 se révèle d’en grande efficacité dans la mise en place des ambiances. Les effets sonores envahissent les différents canaux, avec beaucoup de précision et de dynamique. Et les dialogues ne manquent pas de volume pour ne pas se laisser envahir par les effets sonores qui fourmillement dans tout le film. La musique vient parfaitement habiller l’ensemble pour donner des transitions de grandes qualités. 
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 45 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Une fin alternative, dont l’éditeur aurait pu se passer, puisqu’elle met en lumière la volonté du réalisateur de donner une suite à son film.

Des scènes coupées.

Un making of plutôt expéditif qui ressemble un peu trop à un matériel de promotion qu’à un véritable making of destiné à nous apprendre un peu plus sur les dessous de ce film.

Puis « Tous les visages de James Mc Avoy » nous expose toutes les personnalités perçues dans le film