Kong : Skull Island

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
12/07/2017
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Thomas Tull, Jon Jashni, Mary Parent et Alex Garcia
Scénaristes
Max Borenstein, Dan Gilroy et Derek Connolly
Compositeur
Henry Jackman
Critique cinéma
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
119
Support
Critique de Emmanuel Galais
Un groupe d'explorateurs plus différents les uns que les autres s'aventurent au cœur d'une île inconnue du Pacifique, aussi belle que dangereuse. Ils ne savent pas encore qu'ils viennent de pénétrer sur le territoire de Kong…

Qu'est-ce qu'un mauvais film ? Qu'est-ce qu'un film raté ? Et biens c'est un long métrage plein de promesse qui enfile les perles sans aucun sens des harmonies de couleurs, sans imaginer un seul instant le plaisir intelligent que le spectateur pourrait éventuellement prendre face à un spectacle à vous couper le souffle. Avec " Kong Skull Island" on est typiquement dans ce cas-là ! Le spectateur qui gratte un peu, y verra forcément des références académiques aux grands maîtres du cinéma Japonais comme Kurosawa, et d'autres aux américains comme Coppola où évidemment Peter Jackson. Mais est-ce que cela suffit à faire un film ? Basiquement oui ! Mais au final non ! Parce qu'évidemment pour que la sauce prenne, il faut du corps à l'ensemble, un peu de finesse dans le propos ou dans la mise en scène. Il ne suffit pas de faire des mouvements de caméras à la japonaise tournant autour des visages, ou encore en utilisant des filtres et des ralentis pour garantir une esthétique renversante. 

Et c'est bien tout le problème de « Kong Skull Island ». Le film ne va jamais plus loin que le basique d'un singe géant qui se met un peu trop facilement en colère, face à des humains colonisateurs et conquérants. Le scénario reprend les bases qui ont fait le succès du singe géant, notamment la jeune fille ingénue qui va troubler le gorille le plus célèbre du monde mais sans jamais parvenir à le rendre totalement à la hauteur de ses prédécesseurs. Car en référence avec le « King Kong » de Peter Jackson (que je trouvais, déjà, beaucoup trop long, pourtant !) le gorille apparaît bien fade. En effet le réalisateur du « Seigneur des Anneaux » et Andy Serkis, qui interprétait le Kong justement, avaient été chercher l’humanité du monstre simien pour mettre en lumière l’avidité des hommes et leur aveuglement permanent au détriment d’une espèce qui peut les dépasser.

Dans leur scénario, les auteurs Max Borenstein (Godzilla), Dan Gilroy (NightCall) et Derek Connolly (Jurassik World) reprennent les codes du « King Kong » d’origine de Merian C. Cooper et Edgar Wallace, et en tire une nouvelle histoire censée narrer les origines du mythe et notamment comment il acquiert ses galons de Dieu de cette île isolée au large de Sumatra. Mais, à défaut d’idées intéressantes et révolutionnaires, les scénaristes se limitent à une succession de scènes sans âmes et d’intrigues tenant sur trois lignes, dans laquelle, des explorateurs après la fin de la guerre du Viêt-Nam décident d’aller sur une île isolée et non explorée à la recherche de créatures hors normes. Ils seront accompagnés d’une photographe de presse, d’un militaire efficace et d’un colonel et sa troupe de mercenaires bien décidés à ne pas se laisser grignoter le moindre membre par une éventuelle créature simiesque qui ne les attend pas avec le sourire. Parti de là, le film ne se relève pas d’une fausse fable sur l’homme et la nature et s’enferme au contraire dans un style propre à la série Z de bas niveau dans laquelle on « zigouille » à tout va, avec une réserve de munition qui force le respect.

Et côté mise en scène, on n’obtiendra pas mieux, si ce ne sont des plans pompés chez les uns et les autres. Jordan Vogt-Roberts (The King of summer) enfonce des portes déjà ouvertes et pour son premier blockbuster se lance dans une succession de scènes empruntées un coup à « Apocalypse now », un autre coup à « Platton » puis au « King Kong » de Peter Jackson ou encore aux « 7 Samouraïs » de Kurosawa, mais jamais n’arrive à donner à son film une signature personnelle qui puisse le rendre intéressant. Encore moins lorsqu’il utilise des ralentis à foison ou encore des effets de filtre : Jaune et Rouge lorsque l’on bataille contre le Kong, Vert lorsque les militaires lui tendent un piège bien vicieux et ainsi de suite. Dès la scène d’ouverture, on comprend que le réalisateur a fait le choix de l’esthétique criarde et sans âme.

On finira par la distribution complètement absente, à commencer par Tom Hiddelston (Crimson Peak) que l’on a vu en meilleur forme et qui semble se demander en permanence ce qu’il fait là. Même Samuel L.Jackson (Pulp Fiction) surjoue à l’outrance et nous ennuie plus qu’il ne parvient à nous convaincre. Seul John C.Reilly (Les Cow-Boys) parvient avec humour à tirer son épingle du jeu. Du coup ce « Kong : Skull Island » nous laisse un goût amer, tant on pouvait espérer plus, alors qu’au final le résultat est désastreux, avec du trop et pas assez de tout. Le film ressemble à un plat qu’un chef sous acide aurait fait en mettant tout ce qu’il avait sous la main : Indigeste. Même le Kong lui-même a perdu toute l’humanité qui finissait par sortir des précédents. Un Drame !
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.40:1
Le réalisateur a choisi une image aux couleurs volontairement appuyés pour cibler chaque étape du film, ce qui lui donne une texture bien particulière. Les couleurs sont forcées sur les jaunes ou les oranges suivant les actions ou encore sur les verts mais donnent toute sa qualité à la photographie du film. Les ambiances sont parfaitement retranscrites et le support lui rend un hommage appuyé. Les contrastes dont un volume et une profondeur à l’image à la hauteur de l’ensemble.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Audio 5.1 en VF se révèle d’en grande efficacité dans les scènes clés du film. Les effets sonores envahissent les différents canaux, avec beaucoup de précision et de dynamique. Et les dialogues ne manquent pas de volume pour ne pas se laisser envahir par les effets sonores qui fourmillement dans tout le film. La musique vient parfaitement habiller l’ensemble pour donner des transitions de grandes qualités. La VO nous plonge avec un Dolby Atmos précis au cœur de l’aventure et le Dieu Simiesque de s’inviter dans le salon.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 60 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Alors le problème du making of c’est qu’il a été tourné pendant le tournage et que les intervenants réagissent pour les besoins de la promotion de ce film qui prend des allures d’entrainement militaires. Rien de bien nouveau évidemment, les superlatifs pleuvent en cascades et les équipes nous font part de leurs inspirations :  Kurosawa, Coppola, …Quelle surprise !

« Les Dossiers Monarch 2.0 » est un court amusant qui nous plonge dans les dessous de l’organisation à l’origine de l’expédition.

« Tom Hiddleston : L’aventurier Intrépide », est un focus sur l’acteur qui se présente sous un jour plus amusant que dans le film.

« Les Photos de Brie Larson ». L’actrice se promène tout le film avec un appareil photo, qui contient une véritable pellicule que l’actrice à réellement utilisée et nous propose ainsi de découvrir ses clichés durant le tournage.

Puis des scènes coupées et les commentaires audios.