À travers le regard et les souvenirs de son aîné, un jeune manchot se prépare à vivre son premier voyage… Répondant par instinct au mystérieux appel qui l’incite à rejoindre l’océan, découvrez les incroyables épreuves qu’il devra à son tour traverser pour accomplir son destin et assurer sa survie et celle de son espèce. Marchez avec lui dans les paysages éphémères de l’Antarctique, ressentez la morsure du vent et du froid qui l’attendent à chaque pas et plongez avec lui dans les fonds marins jusqu’alors inexplorés.
Cela fait 12 ans que Luc Jacquet et ses caméras ont arpentés les grandes étendus glacées de l’antarctique pour filmer des Manchots Empereur, mais aussi pour alerter sur les désastres de l’activité humaine sur la planète. Après « La Marche de l’empereur » et « La Glace et le Ciel », le réalisateur nous propose une troisième immersion dans l’univers glaciale de la banquise et suit directement le premier film pour s’inscrire dans une nouvelle odyssée dans laquelle, un jeune manchot devra défier mille dangers pour pouvoir survivre dans un environnement austère.
Alors on peut évidemment reprocher au réalisateur de vouloir réitérer le succès du premier, peut-être avec moins de panache, parce que tout semble avoir déjà été dit sur les manchots empereur dans le premier volume, mais cette fois-ci nous suivons le destin de ce jeune manchot que l’on imagine aisément le fils des deux protagonistes de « La Marche de l’empereur », qui doit apprendre les pièges de la glace, ceux des prédateurs, la force de l’union, les douleurs de la faim, et surtout le passage de l’enfance à l’âge adulte, celui qui transforme le corps (le duvet laisse place à un magnifique plumage noir et blanc), ou la peur de se jeter à l’eau dans tous les sens du terme. Et le moins que l’on puisse dire c’est que le réalisateur n’est pas avare d’images spectaculaires qu’elles soient sous-marines, ou sur la banquise, l’ensemble est d’une beauté renversante.
Alors, bien sûr l’histoire est très scénarisée avec des flash- back récurrent pour mieux expliquer ce qui rend la destinée du petit manchot si remarquable et si cruellement difficile, lorsque l’on sait qu’un certain nombre d’entre eux n’arrivera jamais à l’âge adulte. Et même si l’ensemble manque parfois de passion, il ne manque pas de sensibilité et chaque plan apporte son lot de surprise dans la mise en scène improvisée du réalisateur qui voit les animaux devenir plus émouvant que n’importe quel acteur. Et puis il y a la magie de la banquise, le bruit de ces blocs de glace qui fondent puis se percutent comme des œufs en neige avec un bruit de fureur, il y a ces animaux qui défient les éléments pour pouvoir assurer leur place sur cette terre, se nourrir et survivre.
Et pour donner une certaine cohérence à l’ensemble, la voix de Lambert Wilson se fait douce et assurée pour mieux nous amener à partager l’odyssée de ces petits amenés à prendre la place des grands. Jamais dans le superflus, même si le texte nous prépare un peu trop à ce qu’il va se passer ensuite, comme pour nous dire : « Attention il va se passer un truc génial ! ». D’autant que l’effet d’annonce à plutôt tendance à rater son objectif.
En conclusion, « L’Empereur » est une nouvelle réussite du réalisateur animalier Luc Jacquet qui nous prouve e une nouvelle fois à quel point il aime l’antarctique et ses Habitants et à quel point la planète est un trésor qu’il faut absolument préserver s’il on ne veut pas en mourir. Si le discours est imparable, la narration à tendance à rater ses effets.