A Westworld, un parc d'attractions dernier cri, les visiteurs paient des fortunes pour revivre le frisson de la conquête de l'Ouest. Dolores, Teddy et bien d'autres sont des androïdes à apparence humaine créés pour donner l'illusion et offrir du dépaysement aux clients. Pour ces derniers, Westworld est l'occasion de laisser libre-cours à leurs fantasmes. Cet univers bien huilé est mis en péril lorsqu'à la suite d'une mise à jour, quelques robots comment à adopter des comportements imprévisibles, voire erratiques. En coulisses, l'équipe, qui tire les ficelles de ce monde alternatif, s'inquiète de ces incidents de plus en plus nombreux. Les enjeux du programme Westworld étant énormes, la Direction ne peut se permettre une mauvaise publicité qui ferait fuir ses clients. Que se passe-t-il réellement avec les androïdes ré-encodés ?
Il y a toujours un danger à survendre une série ! Et les médias dans leur généralité, ont tendance à vouloir systématiquement chercher Le ou La remplaçante d’un gros carton. Ce fut donc le cas avec « Westworld » qui fut, avant même sa diffusion, présentée comme la nouvelle « Game Of Thrones ». Du coup, on attendait beaucoup, et ce fut la déception qui nous attendit au tournant. Alors n’allons pas non plus tirer sur l’ambulance, la nouvelle série du duo J.J. Abrams (Star Wars Episode VII) et Jonathan Nolan (Le Prestige), est quand même loin d’être un ratage complet, mais, malgrés tout, elle est quand même très très loin de la réussite du « Trône de fer ».
En fait, ce qui surprend avec « Westworld » c’est un mélange des genre assez redoutable, puisque la série nous entraîne tout d’abord dans un western, qui se révèle très rapidement être finalement un parc d’attractions d’un autre genre dans lequel les habitants de la petite ville de l’Ouest américain, sont en fait des robots ultraperfectionnés, qui réagissent aux situations, ont des émotions, et peuvent interagir avec les humains comme s’ils étaient leur égal. De manière assez régulière les techniciens du parc d’attractions viennent faire des mises à jour afin que leurs attractions soient toujours les plus performantes possible. Mais ce sont ces mises à jour, qui vont finir par créer un dysfonctionnement et notamment donner envie à ces robots de vivre autre chose que la pauvre vie à laquelle ils sont destinés.
On se rend compte, alors, très rapidement que le scénario est solide, et qu’il va nous emmener, de la même manière que l’une des séries les plus connus de J.J. Abrams : « Lost », dans une intrigue à plusieurs niveaux, dans lesquelles, à chaque saison, une flopée de questions viendra titiller le spectateur médusé par autant d’inventivité. Et il faut bien dire le sujet est particulièrement intéressant, même si la série est adaptée d’un film de 1974 réalisé par Michael Crichton (Jurassik Park) avec Yul Brynner (Les 7 Mercenaires) et James Brolin (Arrête-moi si tu peux !), puisqu’il pose la question de l’évolution de la robotique, des dérives de l’informatique et encore une fois du moment où les machines finiront par remplacer les traits des êtres humains. La force de « Westworld » c’est de capter l’attention du spectateur par une mise en scène à la fois sobre et pourtant totalement efficace, où chaque élément a parfaitement été dosé de manière à plonger le spectateur dans une série à l’intrigue particulièrement bien menée. Pourtant cette mise en scène sobre qui ne cherche pas particulièrement les grands effets de caméra, a tendance, au fil des épisodes, a parfois laisser traîner quelques longueurs qui peuvent perdre le spectateur.
Pour cela le producteur et son showrunner, se sont alloués les services d’un casting 3 étoiles qui comprend : Anthony Hopkins (Le Silence des Agneaux), Ed Harris (Rock), James Mardsen (X-Men), Thandie Newton (Collision), Evan Rachel Wood (Les Marches du Pouvoir) et Jeffrey Wright (Hunger Games). Et chacun y va de sa composition impeccable ! On se croirait tout simplement dans un véritable long-métrage hollywoodien, avec une mention spéciale pour Evan Rachel Wood qui porte son personnage et parvient à lui apporter toutes les nuances nécessaires à l’évolution de l’intrigue.
En conclusion, « Westworld » est, à coup sûr, une série de grande qualité, dont on perçoit le potentiel évident qui va pouvoir captiver sur plusieurs saisons, notamment grâce au travail toujours aussi minutieux de son producteur : J.J. Abrams, ainsi que de son Showrunner Jonathan Nolan. Toutefois la série a tendance à se perdre dans quelques longueurs qui peuvent faire lâcher le spectateur au beau milieu d’une saison. Il est toutefois imaginable, que l’équipe saura relevée le défi.