Caroline du Sud, 1776. Le conflit entre les indépendantistes et les Anglais semble inévitable. Benjamin Martin sait trop bien ce qu'est une guerre et il n'en veut pas. Cet ancien héros des combats contre les Français et les Indiens n'ignore rien de la violence des affrontements armes... Aujourd'hui veuf, il élevé seul ses sept enfants dans sa plantation. Son fils ainé, Gabriel, s'engage contre l'avis de son père. Lorsque les troupes anglaises, commandées par le colonel Tavington, arrivent aux portes de sa propriété, il est trop tard.
Roland Emmerich n’est pas, à proprement parlé, le réalisateur le plus fin qu’Hollywood ait pu nous proposer. De la même manière qu’un Michael Bay dans son style, Roland Emmerich est un habitué des grandes productions américaines : « Independance Day », « Godzilla », et d’autres encore qui ne vont pas faire dans le détail, bien au contraire, puisque le public n’est pas là pour cela. Du coup lorsqu’il s’attaque à l’histoire de l’indépendance des Etats-Unis, avec en acteur principal : Mel Gibson (Mad Max), on ne s’attend pas à quelque chose de léger et de précis.
Et effectivement, nous ne sommes pas déçus, le réalisateur aborde le sujet comme une grande ode à la qualité et aux valeurs des hommes qui fondèrent ce grand pays et n’hésite donc pas à tirer à boulets rouges sur les anglais et sur ses cibles favorites : Les Français, responsables du trauma du héros mais également de l’enfer qu’il va vivre durant l’histoire, puisque leur absence donne libre cours aux anglais pour s’adonner aux pires vilenies. Bien sûr dans « The Patriot, le chemin de la liberté », l’esclavage n’en n’est pas vraiment, puisque le héros a affranchi tout ceux qui travaillent sur sa plantation, ce qui permet d’éviter le débat et de donner plus de puissance à son personnage qui s’oppose donc à des méchants particulièrement vicieux et anglais donc.
Alors ne faisons pas dans la critique facile d’un réalisateur qui fait dans la grosse artillerie, ce serait manquer de respect à nos lecteurs, parce que de toutes les manières possibles, même si l’on peut reprocher au film de manquer de profondeur, une chose est sure, le spectacle est assuré et malgré sa longueur (2h40) on se laisse très facilement prendre au jeu, de la projection sans réfléchir. Car Emmerich, reconnaissons-le, sais s’y prendre pour garder un rythme et assurer une mise en scène spectaculaire qui viendra prendre au vif le spectateur. Ici tout y est : Le héros sympathique et valeureux qui refuse de faire la guerre pour avoir vu trop d’horreur dans son passé, mais qui va devoir y replonger pour venger la mort de son fils assassiné par un officier anglais vicieux et sanguinaire. Il y a le fils valeureux déterminé à servir la cause, et puis la femme qui vient apporter la touche glamour à l’ensemble. Sans oublier les personnages secondaires qui viennent partager une histoire où le héros s’oppose à une nation conquérante.
Côté distribution, Mel Gibson assure le show, court, saute « zigouille » à tout va, fait des traits d’humour comme son personnage de « L’arme Fatale », et pleure en hurlant dés lors que sa famille souffre d’un drame. Face à lui, est c’est certainement une bonne nouvelle Eath Ledger (The Dark Knight) fait preuve d’une intelligence de jeu qui, à l’époque, pouvait laisser penser qu’il irait excessivement loin avec une telle qualité de jeu. Même si le réalisateur semble, au départ l’avoir choisi pour son physique. Et puis en face, toujours aussi intense en méchant de service Jason Isaacs (Harry Potter) impose un style et un charisme très anglais pour un acteur qui incarnera par la suite l’immonde Lucius Malfoye.
En conclusion, « The Patriot, le chemin de la liberté » n’est pas une reconstitution historique fidèle, mais plutôt un film d’action dont le décor se situe durant la guerre d’indépendance des Etats-Unis. Si le scénario est un peu « Balourd », la mise en scène et l’interprétation sont à la hauteur de l’attente.