Fury

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
23/05/2018
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
John Lesher, Bill Block, Ethan Smith et David Ayer
Scénaristes
David Ayer
Compositeur
Steven Price
Critique cinéma
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
134
Support
Critique de Emmanuel Galais
Avril 1945. Les Alliés mènent leur ultime offensive en Europe. À bord d’un tank Sherman, le sergent Wardaddy et ses quatre hommes s’engagent dans une mission à très haut risque bien au-delà des lignes ennemies. Face à un adversaire dont le nombre et la puissance de feu les dépassent, Wardaddy et son équipage vont devoir tout tenter pour frapper l’Allemagne nazie en plein cœur…

Réalisateur de film d’action tels que « Sabotage » ou encore « End of Watch », dont il avait également signé les scénarios, David Ayer s’attaque maintenant à la deuxième guerre mondiale, mais sous un angle différent. Au lieu de nous exposer pour une énième fois le courage et la valeur des hommes venus des Etats-Unis et d’Angleterre durant le débarquement, le réalisateur s’est intéressé à une face moins souvent exposée au cinéma : le dernier sursaut de l’armée Nazis face aux soldats alliés exténués par des années de combats acharnés pour libérer l’Europe de la menace Allemande.

Sous ce plan, l’auteur trouve matière à mettre en lumière toute l’absurdité d’un conflit, le ravage qu’elle a pu faire sur ces hommes épuisés, loin de leur pays, sur une terre dont ils ne comprennent pas forcément les enjeux. Gonflés d’idéologies et portés par une véritable volonté de porter les couleurs de leurs pays, ces jeunes gens se sont retrouvés prisonniers d’un enfer qui les transforma à jamais. Et c’est à travers le regard de ce jeune homme idéaliste, vierge de toute noirceur psychologique, catholique convaincu et pratiquant, que le scénario va pouvoir dépeindre cette lente, et pourtant brutale, descente aux enfers.

Et même si l’on peut regretter de la part du réalisateur une inévitable scène post-finale de bravoure, avec les violons discordants, force est de constater qu’il utilise avec brio tous les effets et mouvements de caméra pour donner de la puissance à son propos, comme dans la scène de bataille aérienne, magnifiquement orchestrée, et certainement inspirée des mises de John Woo avec les « 3 royaumes ». On y voit des avions s’affronter au loin dans le ciel dans une sorte de ballet titanesque annonçant une empirique bataille. Sur terre, le réalisateur plonge littéralement ses acteurs dans une symphonie de fureur et de feu avec une incroyable virtuosité.

Mais c’est également du côté des acteurs que la surprise est de taille. Car si Brad Pitt (Inglourious Basterds) excelle comme à son habitude, le jeune Logan Lerman est la véritable révélation du film. Le jeune comédien, qui avait déjà montré des signes de nuances dans le « Noé » de Darren Aronofsky, impressionne du début à la fin, avec un jeu proche de la perfection, tout en nuances, en blessures, en naïveté d’un idéologue porté par sa jeunesse. Le comédien s’est enfin libéré des mièvreries de jeux de « Percy Jackson » et se révèle en grand comédien, capable de faire de grandes choses. Un seul regret tout de même : Shia Labeouf (Transformers), car si le comédien est encore une fois grandiose dans son interprétation, on regrettera simplement que ses frasques personnelles durant le tournage et pendant la promotion du film, aient fait ombrage à son talent.

En conclusion, « Fury » est un film magnifique qui a le bon goût de ne pas parler de la seconde guerre mondiale, comme avait pu le faire d’autres réalisateurs auparavant. Ici on y voit une armée « jusqu’au boutiste » essuyant les défaites face à des soldats jeunes et épuisés par des mois sinon des années de combats. Une fin de conflit qui continue malgré tout à détruire tous ces jeunes broyés par la survie. « Fury » vaut surtout pour l’inventivité de la mise en scène et les qualités de ses acteurs, particulièrement Logan Lerman, véritable révélation du film.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
Le réalisateur a choisi un éclairage qui puisse mettre en valeur autant les acteurs que les environnements qui les entourent. Pour cela le chef opérateur a su mettre en valeur tous les éclairages nécessaires, que ce soit pour donner une ambiance volontairement tout en nuance pour appuyer cette aventure sombre dans laquelle la lumière joue un rôle capital tant dans les assauts titanesques où les chars se répondent avec fureur, ou alors à l’intérieur des engins blindés. Les couleurs sont parfaitement bien dosées. Les ambiances sont superbement retranscrites et le support lui rend un hommage appuyé. Les contrastes donnent un volume et une profondeur à l’image à la hauteur de l’ensemble.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Audio 5.1 se révèle d’une précision un peu légère particulièrement dans sa répartition. Les dialogues souffrent d’une grande faiblesse et se laissent très rapidement débordés par les tirs d’obus ou les explosions en tout genre. Du coup on passe le plus clair de son temps à jouer avec la télécommande. C’est dommage tant le film joue clairement la carte de la dualité entre moment de stress intense liés aux attaques des allemands et ces instants où l’on peut se confier, essayer d’oublier la guerre.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 120 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Des Scènes additionnelles et inédites. L’édition nous offre tout de même 56 minutes de scènes coupées en tout genre. On regrettera tout de même qu’elles ne soient pas commentées.

« Frère de sang » : Dans ce bonus, l’équipe de tournage et les acteurs nous parlent de cette expérience de tournage hors norme où chacun a appris plus qu’il ne pensait à commencer par cette rencontre émouvante avec des vétérans.

« Journal de combat du réalisateur » : Lorsque l’on tourne un filme de guerre il faut parfois se comporter comme un général en dessinant des plans de bataille, en préparant sa journée de tournage comme on préparerait une bataille.

« Soldats blindés » : Un focus sur ces vétérans qui son venu partager leur expérience avec les acteurs.

« Mater la Bête » : Filmer un char et jouer dans un char voilà un gageur qui ne s’improvise pas. Ce focus nous invite donc à découvrir les secrets de cette expérience.

Et pour finir une galerie de photos.